Résumé du livre Dompteur d'anges - Claire Favan
Personne n'aime les tueurs d'enfants. En prison encore moins qu'ailleurs. Harcelé, battu, agressé quotidiennement sous le regard aveugle des matons, Max Ender vivra cinq ans d'enfer. Le crime qui l'a jeté là, Max ne l'a pourtant pas commis. Finalement innocenté, c'est un autre homme qui retrouve la liberté. L'homme à tout faire s'est mué en prédateur. Ses tortionnaires, il les châtiera un par un, par l'intermédiaire de leurs enfants, préalablement enlevés, dressés, domptés : les anges de sa vengeance, au glaive ensanglanté...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Dompteur d'anges - Claire Favan
"Dompteur d'anges" a été pour moi, comme les autres romans que j'ai pu lire de Claire Favan, une lecture sympa et intéressante, mais pas un coup de cœur du tout.
Tout d'abord, s'il y a une chose qu'il faut reconnaître à l'auteure, c'est que son écriture est fluide, accessible et plutôt addictive. Du coup, ce roman se dévore. Une fois de plus, je n'ai pas ressenti de temps mort ou en tout cas, il n'y avait pour moi aucun chapitre en trop. Les chapitres sont d'ailleurs en général plutôt courts, ce que je trouve assez agréable en terme de confort de lecture. En un mot, ça se lit très bien assez vite et on y retourne facilement.
Pour ce qui est de l'histoire, j'ai adoré la situation de départ, celle dont on nous fait d'ailleurs part dans le résumé. Dans cette première partie du roman, on suit donc la descente aux enfers de Max et la mise en place de sa vengeance par le biais de ces enfants qu'il va kidnapper et endoctriner. J'ai trouvé cette première partie plutôt bien faite puisque Claire Favan sait créer de l'empathie pour ce Max, bien que par la suite, il vrille totalement et bascule du côté des bourreaux.
Concernant la partie sur l'entraînement et le lavage de cerveau des enfants, elle m'a semblé plutôt bien faite même si j'aurais aimé qu'elle s'attarde plus sur les rouages psychologiques d'un tel déracinement et endoctrinement. J'avais par exemple trouvé ultra intéressant qu'elle creuse le syndrome de Stockholm dont on devine vite fait les contours ici et qui avait été fort à propos ou encore qu'elle aille plus en profondeur dans la thématique de l'enfant-soldat.
Le problème, finalement de cette première partie, c'est que bien qu'elle présente de nombreux points d'intérêt, je l'ai trouvée un peu trop rapide, en tout cas, trop pour développer comme il se doit ou comme je l'aurais aimé, la psychologie des différents personnages qui est pour moi censée être au cœur de ce roman.
Et puis tout à coup, le roman bascule. Je ne m'y attendais pas. Le problème, finalement de cette première partie, c'est que bien qu'elle présente de nombreux points d'intérêt, je l'ai trouvée un peu trop rapide, en tout cas, trop pour développer comme il se doit ou comme je l'aurais aimé, la psychologie des différents personnages qui est pour moi censée être au cœur de ce roman. Et c'était là encore plutôt sympa, mais ce n'était pas ce que j'avais envie de lire.
J'ai trouvé que le personnage de Max et sa vengeance passaient vraiment au second plan. On rentre alors à ce moment-là plus dans le roman policier. Un roman policier somme toute sympathique même si certains passages m'ont semblé bien trop faciles. Le personnage principal découvre des infos grâce à d'autres renseignements dont il n'est pas censé avoir connaissance. Bref, là encore, j'ai trouvé que "Dompteur d'anges" avançait peut-être un peu trop vite. J'ai trouvé cette deuxième partie intéressante et permettait de continuer d'explorer la thématique de la victime qui devient bourreau et vice-versa, et ce, en utilisant un autre point de vue.
Concernant les bémols, pour moi, il y avait tout d'abord des clins d'œil aux copains auteurs toujours aussi peu subtils et surtout qui me sortent à chaque fois de ma lecture en me ramenant de façon brutale à la réalité et surtout à l'auteure derrière les personnages. Pour ce qui est de la révélation finale, je l'avais vue venir depuis un bon moment donc pas de surprise pour ma part. Mais au-delà de ça, c'est surtout la fin en elle-même qui m'a posé problème. Tout d'abord, je l'ai trouvé peu crédible et puis j'ai du mal avec la "morale" ou le message que cette fin laisse sous-entendre. De plus, connaissant désormais un peu le style de Claire Favan, j'ai été franchement surprise par cette fin qui, je trouve, ne lui ressemble pas.
Pour résumer, je dirais que "Dompteur d'anges" a démarré sur les chapeaux de roues et puis, au fur et à mesure, j'ai noté de plus en plus d'éléments qui m'ont gênée dans ma lecture. Autre petit bémol, totalement personnel pour le coup, mais je trouve toujours dommage que les auteurs français placent leurs histoires à l'étranger et surtout aux Etats-Unis comme tel que c'est le cas dans ce roman. Néanmoins, je le redis, j'ai tout de même dégommé ce roman.
C'est donc un assez bon divertissement et ça se lit très bien, mais je trouve que ce n'est pas le meilleur de l'auteure. Pour ma part, il y a eu un manque de crédibilité et surtout une psychologie pas assez fouillée. Sympa donc, mais loin d'être parfait. Attention aux lecteurs sensibles, passez votre tour parce que certains passages sont très crus. Les fans de Claire Favan seront, je pense ravis. Pour ma part, j'ai lu mieux d'elle.
Un moment de lecture sympathique et distrayant, mais je reconnais que je m'attendais à mieux.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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