Résumé du livre La perle et la coquille - Nadia Hashimi
Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et ses soeurs n'ont pas le droit de quitter la maison.
Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté qui va faire naître en elle un désir d'émancipation aussi fort que celui qu'éprouva son aïeule, Shekiba, un siècle plus tôt. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de La perle et la coquille - Nadia Hashimi
"La perle et la coquille" fut une très bonne lecture même si malgré tout, ce ne fut pas un coup de cœur comme ce fut le cas pour beaucoup de lecteurs. En fait, j'ai aimé cette lecture et je l'ai détesté à la fois, car la condition féminine qu'on y décrit en Afghanistan est tout simplement insupportable. J'ai plus d'une fois ressenti une colère folle en lisant cette histoire et ce que l'on a fait subir à Shekiba et Rahima mais aussi à d'autres femmes.
Ce livre fait la critique d'un pays, de pratiques inconcevables à nous, femmes du 21e siècle, mais aussi la critique de certains hommes qui se croient tout-puissants. Mais ce qui m'a choqué, au-delà de l'attitude et de la pensée de certains hommes, c'est aussi l'attitude de certaines femmes. S'il y en a qui s'entraident, d'autres malheureusement n'hésitent pas à être mesquines et parfois cruelles envers les autres femmes afin d'améliorer leur propre condition ou parfois, juste par pure méchanceté.
J'ai beaucoup aimé le parallèle entre les deux époques et les chapitres alternés, mais j'ai été choquée de voir que l'histoire de Rahima qui se déroule durant les années 90 (environ) n'a semble-t-il malheureusement pas apporté d'amélioration dans le pays et la condition des femmes.
"La perle et la coquille" fait prendre conscience qu'il reste encore beaucoup à faire de par le monde pour la condition féminine. Les femmes y sont ici traitées comme de simples esclaves, parfois même comme des objets, des monnaies d'échange à qui on impose de se taire, de tout accepter sans possibilité de négation et à qui on retire toute liberté. Les femmes ne sont qu'un titre de propriété, au même titre qu'un terrain ou un troupeau de bétail.
Malgré toutes ces qualités, je suis parfois restée un peu en dehors de l'histoire (peut-être à cause de la trop grande différence de culture à laquelle je ne me suis pas totalement faite) et j'y ai trouvé quelques longueurs. Néanmoins, je pense que c'est une lecture contemporaine importante qui ne peut que révolter. Au-delà de la condition féminine, ce qui ressort pour moi de ce roman, c'est la notion de destin et de la façon dont on peut soit accepter celui-ci en baissant la tête, soit le prendre en main et tout faire pour le façonner à notre manière.
"La perle et la coquille" est pour moi une histoire de femmes, destinée à tous, qui je l'espère a fait grand bruit et réveillera peut-être quelques consciences, mais pour laquelle j'avais imaginé être plus emballée et bouleversée. Une belle lecture importante, mais pas le coup de cœur magistral auquel je m'attendais.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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