Le septième templier - Eric Giacometti & Jacques Ravenne

Dès le début de ma lecture de "Le septième templier", j’ai très fortement pensé aux romans de Dan Brown. Malheureusement, je préfère largement ce que propose Dan Brown. Tout d’abord, contrairement au personnage de Langdon que j’aime beaucoup dans la saga de Dan Brown, ici j’ai eu beaucoup de mal avec le personnage d’Antoine Marcas. Un personnage peu attachant, voire un peu misogyne sur les bords. Non vraiment, je n’ai pas développé d’empathie pour lui et j’avoue que je me fichais pas mal de ce qui pouvait lui arriver.

Alors une chose est certaine, Giacometti et Ravenne savent de quoi ils parlent. On sent qu’ils ont de nombreuses connaissances, ou qu’ils ont fait de nombreuses recherches, sur la franc-maçonnerie, les Templiers, le Vatican et divers événements et faits historiques. De ce point de vue là rien à redire, si ce n’est que justement, parfois, c’était trop. Une fois encore, je vais devoir faire le parallèle avec Dan Brown, mais chez Brown, bien qu’il aborde aussi des sujets pointus, c’est toujours fait pour être compris du plus grand nombre. C’est fluide, compréhensible et cela en devient donc ultra intéressant. Cet auteur tente souvent de vulgariser, dans le bon sens du terme, les sujets qu’il aborde, un peu comme Franck Thilliez le fait également. Or, avec Giacometti et Ravenne, parfois, j’avais l’impression de suivre un étalage de connaissances et ça en devenait un peu indigeste, surtout que tout n’était pas simple à comprendre.

Et pour ne rien arranger, on a de nombreux allers et retours entre passé et présent qui parfois embrouillaient encore plus ma lecture. Et c’est dommage parce que les sujets abordés sont des sujets que j’aime beaucoup, qui m’intéressent, mais de la façon dont cela a été fait, je ne peux dire autre chose que malheureusement, ma lecture ne fut pas des plus agréables. Pourtant, on sent que les auteurs essayent bien souvent de dynamiser leur roman, grâce entre autres aux différentes temporalités, mais aussi en se servant de scènes d’action et de course-poursuite ainsi que de fin de chapitres qui sont censés laisser les lecteurs sur une note de suspense. Mais malgré tout ça, je ne revenais pas avec entrain dans ma lecture.

Je pense que pour apprécier "Le septième templier", il fait vraiment être un lecteur féru d’Histoire parce que pour moi, on est presque plus dans le roman historique que dans le thriller ésotérique. Attention également, car j’ai souvenir de certains passages particulièrement cruels et violents. En fait, je crois que le problème principal que j’ai eu avec ce roman, c’est que j’ai eu le sentiment que les auteurs avaient voulu parler de trop de sujets et étaient partis dans trop de directions différentes, tant et si bien que j’avais du mal à raccrocher les wagons et que je perdais souvent le fil qu’ils tentaient de dérouler petit à petit.

Peut-être que j’étais dans une période où je ne pouvais pas mobiliser assez de concentration pour apprécier cette histoire à sa juste valeur. J’essayerai donc probablement un ou deux autres romans de ce duo d’auteurs, mais j’ai peur que tout simplement leur style ne soit peut-être pas fait pour moi. "Le septième templier" est donc un roman intéressant par ses thématiques et pointu sur ses sujets, mais malheureusement le plaisir n’était pas au rendez-vous pour ma part et quand en plus de ça, on ne s’attache à aucun personnage, c’est un peu compliqué.

C’est donc une lecture qui ne me restera pas en mémoire alors qu’elle aurait pourtant dû m’apporter beaucoup de connaissances supplémentaires. Par contre, c’est un roman qui m’a donné envie de replonger dans l’univers de Dan Brown. C’est déjà ça !