Louis Pergaud

Louis Pergaud est né le 22 janvier 1882 à Belmont dans le Doubs d'un père instituteur et d'une mère, fille de fermiers. Il s'est retrouvé orphelin à 18 ans seulement puisque ses parents sont tous deux décédés à un mois d'intervalle. À 16 ans, il décide de suivre les traces de son père en passant le concours d’entrée à l’École normale, dont il décroche la première place. Après trois ans d'études, il devient alors professeur à Durnes en 1901.

En 1903, Louis Pergaud épouse Marthe Caffot, elle-même institutrice à La Barèche, un village tout proche. Amoureux des Lettres, en 1904, il arrive à publier son premier recueil de poésie, intitulé "L'aube" grâce à l'aide de son ami Léon Deubel. L'année suivante, il est muté à Landresse. Malheureusement, il n'est pas bien accueilli car il est anticlérical et socialiste, dans une société française dans laquelle l'Etat et l'église viennent juste de se séparer et où la religion, surtout en campagne, garde une place importante pour les populations.

En 1907, il part pour Paris, sans sa femme et s'installe à Montesson où il retrouve sa maîtresse, Delphine Duboz. Il y travaille alors pour l'école communale d'Arcueil puis celle de Maisons-Alfort. En-dehors de son travail, il passe le plus clair de son temps à sa grande passion, l'écriture. Il se replonge alors dans ses souvenirs d'enfance à la campagne pour écrire ses oeuvres. En 1910, il fait ainsi paraître son premier recueil de nouvelles, "De Goupil à Margot", qui reçoit alors le prix Goncourt. Deux ans plus tard, il sort le roman "La guerre des boutons", un roman faussement léger qui traversera les âges et permettra d'établir le nom de l'auteur dans la durée.

En 1914, Louis Pergaud est mobilisé pour la Première Guerre mondiale au régiment d'infanterie 4 à Verdun. Il racontera d'ailleurs une partie de sa vie durant cette période puisqu'il tenait un carnet de guerre qui a ensuite été publié. En 1915, alors que son régiment lance une offensive contre les lignes allemandes dans le secteur des Éparges près de Verdun, Louis Pergaud est porté disparu. Il semblerait que, blessé, il ai été transporté dans un hôpital de fortune à Fresnes-en-Woëvre. Malheureusement, cet hôpital fut bombardé et le corps de Louis Pergaud comme celui de nombreux autres de ses camarades, n'a jamais été retrouvé. Il est déclaré mort pour la France le 4 août 1921.