Résumé du livre Manie ennemies - Pauline Liétar
Lucie, la trentaine, mère de deux enfants, est sujette à des tocs (troubles obsessionnels compulsifs) envahissants. Surdouée, cette brillante chercheuse a plongé dans une petite folie du quotidien lorsqu'elle s'est retrouvé mère au foyer. En effet, elle est régulièrement convaincue d'avoir, bien malgré elle, renversé des cyclistes en voiture, blessé des bébés en poussette, ... Et elle doit inlassablement s'assurer qu'elle n'a pas fait de mal à qui que ce soit.
L'origine de ce constant tourment, répertorié par les psychologues comme un toc de vérification ? La mort de sa mère, dont Lucie se sait responsable. Avec l'aide de ses proches, elle fait tout pour surmonter ce qui est devenu un véritable calvaire.
Mais lorsqu'un jour, elle découvre que l'adolescent qu'elle pensait avoir renversé a vraiment disparu, sa vie bascule pour de bon. Lucie s'est-elle à nouveau rendue coupable de la mort d'un innocent ? Glisse-t-elle de plus en plus vers la folie ? Ou bien les choses sont-elle plus complexes qu'il n'y paraît ?
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Manie ennemies - Pauline Liétar
J'ai trouvé dans "Manies ennemies" tout ce que je m’attendais à y trouver, que ce soit dans ses qualités comme dans ses défauts. Le principal défaut de ce roman ? Le manque de profondeur et de crédibilité. Ceci dit, lorsque j’ai vu la taille du livre et que j’ai su que l’enquête allait être menée par une personne lambda, je m’attendais à ça.
Alors attention, ce roman fut malgré tout une lecture sympa, rapide et plutôt entraînante. J’ai vraiment aimé que l’histoire se passe au pays basque. J’ai adoré quand Pauline Liétar mentionnait certains éléments de la culture basque et j’aurais même voulu en avoir plus en ce sens. Plus de culture basque, plus de description des paysages, plus de mise en ambiance en somme.
J’ai aussi aimé tout ce qui concernait les tocs de Lucie, ses angoisses, presque sa maladie mentale si je puis dire. Mais la encore, j’aurais vraiment aimé que l’auteure pousse beaucoup plus loin cette dimension de l’histoire pour créer une ambiance ambiguë pour faire douter le lecteur sans cesse. Or, si le côté "clinique" de sa maladie est traité (surtout en début de roman d’ailleurs) je trouve que l’auteure ne s’est pas assez appuyée dessus pour développer son roman, son ambiance ni même son personnage principal.
Concernant Lucie, je reconnais que j’ai manqué d’empathie envers ce personnage. Bien que maman, je trouve ses discours envers la maternité parfois limite et puis tout du long, j’avais l’impression que tout ce qu’elle voulait, c’était se débarrasser de ses enfants. Et puis mon Dieu, Lucie semble être entourée de cons qui lui parlent extrêmement mal, qui tiennent des propos choquants, mais à aucun moment ça ne semble la faire réagir.
Pour ce qui est du déroulé de l’enquête en lui-même, comme je l’ai dit, le problème avec les romans dans lesquels l’enquêteur n’est pas un flic, c’est qu’on tombe très rapidement dans les invraisemblances et malheureusement, ici, ce fut le cas. Trop de hasards heureux, de situations irréelles, de choses impossibles dans la réalité et auxquelles du coup, je ne croyais pas. Et puis les choses vont trop vite. Les scènes se succèdent pour faire vite vite avancer le mystère, mais c’était trop rapide pour le coup.
Alors ce qui est bien, c’est que l’histoire est hyper rythmée et que l’on ne s’ennuie jamais, mais le revers de la médaille, c’est que pour moi le récit manquait d’épaisseur, de développement et de liant. Par contre, je n’avais pas forcément vu venir le dénouement donc bon point. Et c’est d’ailleurs un peu ce qui me peine le plus avec ce livre, c’est que Pauline Liétar avait de très bonnes idées, mais qu’on a l’impression qu’elle a bâclé son roman et c’est dommage parce que retravaillé, cela aurait vraiment pu donner un très bon roman.
Malgré ces défauts pour moi qui suis habituée à lire des romans policiers et autres thrillers, cela reste une lecture que j’ai aimé faire et qui m’a permis de découvrir une nouvelle maison d’édition qui d’ailleurs, je tiens à le souligner, a fait un travail d’édition franchement honorable. En fait, je pense que ce roman peut être tout à fait approprié pour des lecteurs peu habitués aux romans policiers et qui voudraient en lire un léger sans scènes sanglantes ni détails gores. C’est soft, ça peut parler au plus grand nombre et le dénouement est sympa. Néanmoins, pour les lecteurs comme moi qui ont un gros bagage de lecture dans le genre, ça risque de sembler un peu fade et facile.
"Manies ennemies" est un bon roman donc pour découvrir le genre en douceur, mais si vous recherchez un roman complexe alors cette histoire ne sera pas pour vous.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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