Résumé du livre Six fourmis blanches - Sandrine Collette
Dans ces montagnes du nord de l’Albanie, le mal rôde toujours. Dressé sur un sommet aride et glacé, Matthias s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle. À des kilomètres de là, Lou et ses compagnons partent pour trois jours de trekking intense. Mais, égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de l’un d’entre eux, ils vont devoir lutter pour survivre.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Six fourmis blanches - Sandrine Collette
"Six fourmis blanches" était le troisième roman que je lisais de Sandrine Collette et j’ai l’impression que cette femme aime voir l’être humain confronté à la puissance de la nature, mais aussi au mal et au danger que représentent les autres êtres humains. C’était des thématiques que j’avais rencontré dans son roman "Juste après la vague" et c’est de nouveau ce que j’ai retrouvé ici.
J’ai vraiment bien aimé la construction de ce roman. Suivre ces deux histoires en parallèle sans comprendre le point commun si ce n’est la montagne jusqu’au moment fatidique où tout se rejoint et où l’histoire prend une tout autre tournure. J’ai aimé l’ambiance générale, le froid, les villages montagnards avec ce qu’ils ont de croyances et de petits rituels à perpétuer. J’ai aimé le côté presque mystique et mystérieux qui entoure le personnage de Mathias même si le fait d’imaginer un homme sacrifiant une chèvre en la jetant du haut d’une montagne avait tendance à me soulever le cœur.
J’ai aussi beaucoup aimé tout ce qui concerne le dépassement de soi, ce moment où l’instinct prend le dessus et où la raison est mise en berne. Il m’aura néanmoins manqué quelques petites choses pour que ce roman passe d’une bonne lecture à une super lecture qui me marquera durablement. Tout d’abord, j’aurais aimé que les personnages soient plus creusés, plus complexes parce que je trouve qu’ils sont vraiment une part hyper importante du récit et pour moi, ils manquaient un peu de corps.
En fait, l’histoire en elle-même est assez simple ou tout du moins, il ne se passe pas mille choses dans ce roman, c’est pourquoi l’intérêt du lecteur a tendance à se reporter sur les personnages pour avoir envie de continuer la lecture et j’ai trouvé que l’auteure aurait pu aller beaucoup plus loin dans la construction de ses personnages. Mathias est en cela intéressant, mais Lou et Elias manquaient vraiment de relief pour moi. De plus à plusieurs reprises Lou a tenu des propos ou des réflexions désobligeantes et jugeantes envers l’Albanie (pays dans lequel se passe le roman) envers les SDF ou encore les personnes en surpoids ce qui a mes yeux en faisait le parfait stéréotype de la citadine (pour ne pas dire parisienne) franchement pas sympathique. Par conséquent qu’importe ce qui pouvait lui arriver, je n’avais aucune empathie pour elle.
De façon générale, c’est cela qui m’a manqué. De l’empathie pour les personnages et donc plus d’implication émotionnelle de ma part dans cette lecture. Malgré tout, je reste sur l’idée que c’est un roman intéressant qui comporte des points qui auraient peut-être mérité d’être plus exploités encore. J’ai adoré la fin. Une scène finale presque cinématographique qui propose une sorte d’apothéose qui pour le coup m’a fait retenir mon souffle.
Un court roman entre thriller et roman contemporain qui embarque le lecteur dans les récifs montagneux avec tout ce qu’ils ont de splendides et de dangereux à la fois et dans les croyances et traditions albanaises. Une lecture sympa, plutôt originale, mais dans laquelle il m’aura manqué un peu d’épaisseur et qui ne marquera pas durablement ma vie de lectrice je pense.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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