Résumé du livre Coco givrée - Nadine Monfils
Un chapeau melon, un nez en carotte, une hache à la main... Voilà le drôle de bonhomme de neige qui enlève les petites filles de Pandore, à la tombée de la nuit. Mais est-ce le même cinglé qui, ces derniers temps, abandonne cadavre après cadavre, dans des mises en scène inspirées des toiles de Magritte ?
Et pourquoi la chienne Tequila se met-elle à pisser des hiéroglyphes ? Est-ce vraiment une bonne idée d'héberger une pute chez soi ? Autant de questions glaçantes que les enquêteurs Lynch et Barn vont devoir s'atteler à dégivrer...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Coco givrée - Nadine Monfils
Encore une histoire farfelue et glauque à souhait dans la ville imaginaire de Pandore. Il y avait longtemps, trop longtemps que je n'avais pas lu de romans de Nadine Monfils. Cela m'avait vraiment manqué et c'est donc avec un plaisir non dissimulé que je me suis de nouveau laissée happer par sa plume.
Quel bonheur de retrouver ses bizarreries, son univers entre humour, noirceur, burlesque et belgicisme. Comme les autres romans de la série sur Pandore, ce livre-ci est donc une fois de plus une sorte de conte macabre. J'aime le côté onirique et fantastique de cette ville où la vie telle que nous la connaissons côtoie magie, superstitions et créatures mystiques comme si cela était tout ce qu'il y a de plus normal.
Dans les tomes précédents, l'auteure avait déjà abordé un peu l'importance de Magritte pour cette ville, mais dans ce tome-ci, le peintre est vraiment au coeur du roman. C'est aussi ce que j'aime avec Nadine Monfils. C'est cette capacité à mêler le burlesque, parfois presque le grotesque, avec l'art et la poésie des mots. C'est ce qui fait que même si sa plume se rapproche de celle de Frédéric Dard par de nombreux aspects, je préfère finalement son style à elle à celui de San Antonio.
Comme toujours avec cette auteure, on a des personnages qui ne font pas dans la dentelle. Seul bémol, comme à chaque fois, je déplore la présence trop timide du personnage de Nikki qui est pour moi le personnage le plus intéressant dans cette série et qui est trop relégué au second plan à mon goût.
Bien que ce roman repose à la base sur une enquête policière, il ne faut pas le lire comme un pur roman policier. L'intrigue en tant que telle n'a pas grand intérêt. L'intérêt réside finalement dans l'univers que l'auteure crée autour des personnages qu'elle fait vivre et surtout dans les messages et le second degré de lecture qu'elle y a caché. Parce que si l'on souhaite, on peut juste lire ce roman comme un bon divertissement un poil franchouillard, mais on peut aussi y découvrir certaines métaphores et autres parallèles qui livrent quelques critique sociétales et quelques réflexions sur la vie en général.
En parlant de parallèles, elle en a fait certains avec des romans de ses autres sagas ce qui non seulement représente des clins d'oeil sympas, mais donne également à l'ensemble de ses oeuvres une sorte d'idée d'univers interconnecté que j'aime beaucoup.
Bref, je suis toujours autant fan de cette auteure qui sait si bien créer des roman qui semblent simples, presque banals au premier abord, mais qui offrent finalement des trésors au lecteur qui ouvrira son esprit et saura entre dans son univers. Plus j'avance dans cette saga, plus j'aime déambuler dans les rues de Pandore et en apprendre plus sur les personnages ainsi que les mythes et légendes qui la peuplent.
Nadine Monfils est pour moi une sorte de sorcière des temps modernes et surtout une conteuse née dont l'univers se situe entre celui de Tim Burton et celui d'un conservateur de musée.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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