Résumé du livre L'effet papillon - Jussi Adler Olsen
Si William Stark n’avait pas été intrigué par un SMS envoyé du Cameroun, René Ericksen, son boss au Bureau d’aide au développement, n’aurait pas été obligé de se débarrasser de lui. Si Marco, un jeune voleur gitan, n’avait pas trouvé refuge là où le cadavre putréfié de Stark végète depuis trois ans, son oncle, chef d’un réseau mafieux, n’aurait pas lancé ses hommes à ses trousses à travers Copenhague pour l’empêcher de révéler à la police l’existence de ce corps qu’il a enterré de ses propres mains...
Pour stopper cet engrenage de violence, l’inspecteur Carl Mørck et l’équipe du Département V doivent retrouver Marco. Et remonter la piste d’une affaire dont les ramifications politiques et financières pourraient bien faire vaciller l’intégrité politique du Danemark.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de L'effet papillon - Jussi Adler Olsen
J'ai enfin lu le 5ème tome de la saga du département V. Un roman qui me faisait un peu peur par sa taille et puis je me suis dit que les romans de Jussi Adler Olsen sont gros mais se lisent très bien et qu'il était donc grand temps de me lancer. D'autant plus que j'avais adoré le tome précédant "Dossier 64" que j'avais trouvé diablement efficace et intéressant.
Malheureusement, ce tome 5 a été pour moi bien en dessous du tome 4. Bon, il faut reconnaître que dans l'ensemble l'écriture de Jussi Adler Olsen est toujours aussi entrainante et addictive et que de façon générale on ne se rend pas compte qu'on lit un pavé, même si j'ai trouvé que l'histoire mettait un peu de temps à démarrer.
En effet, on ne retrouve par exemple les personnages du département V qu'à partir de la page 200 et c'était un peu long à mon goût. Alors oui, les 200 premières pages sont utiles pour mettre certains éléments importants en place mais ce départ manquait pour moi d'un peu de rythme et d'intérêt. Ceci dit, mon manque d'intérêt vient en partie de mes goûts personnels puisqu'il va beaucoup être question de ce que l'on appelle des criminels en col blanc et ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse de façon générale. Il est donc entre autre question de finance, d'argent détourné, etc et si ces éléments ne sont pas expliqués de façon très simple, j'ai tendance à vite décrocher. Et là, pour moi ça manquait de fluidité, de clarté et de simplicité. Du coup j'avais tendance à ne pas comprendre tous les tenants et les aboutissants.
Et puis pour ce qui est du manque de clarté, j'ai eu un gros problème avec les trois personnages qui sont justement ces criminels en col blanc, qui se ressemblaient énormément et n'étaient pas assez détaillés et différenciés les uns des autres. Je les confondais donc constamment et j'avais donc du mal à suivre les parties du roman qui les concernaient. Et donc tout ce qui pouvait leur arriver était assez flou pour moi et représentait assez peu d'intérêt.
Pour ce qui est de l'équipe du département V par contre, ce fut un plaisir de retrouver Rose, Assad et Carl. Plus les tomes passent et plus leurs liens se resserrent et c'est avec beaucoup de plaisir et de tendresse que le lecteur les voit évoluer et se rapprocher les uns des autres.
Ces personnages peuvent effectivement sembler avoir des côtés parfois caricaturaux mais j'ai appris à les aimer ainsi et à comprendre que cela fait partie entièrement de ce qu'ils sont. Il y a par contre un nouveau personnage qui "intègre" l'équipe et avec lequel j'ai eu beaucoup de mal. Mais je n'oublie pas qu'à ma première lecture j'avais détesté Carl Morck, je vais donc laisser le bénéfice du doute à ce personnage.
Pour en revenir à l'histoire de ce 5ème tome, on a un personnage central intéressant mais j'ai trouvé que l'auteur en avait trop fait à son sujet ce qui fait que ce personnage manquait pour moi parfois de crédibilité. Et puis j'ai trouvé que ses actions étaient franchement redondantes. Pour moi, les "méchants" de l'histoire manquaient de profondeur et si j'ai senti par moments qu'ils pouvaient apporter des thématiques intéressantes, j'ai trouvé que finalement le traitement de ces thématiques était assez survolé. Par conséquent, j'ai perçu certains aspects de l'histoire comme "gratuits".
Je pense que ce tome est en dessous des autres. Peut-être tout simplement parce que l'histoire ne m'a pas intéressé. Malgré tout je reconnais que c'est toujours plaisant de lire cet auteur et puis ce tome a permis de faire avancer certains éléments à propos de nos personnages récurrents et ça c'était chouette ! Je suis de plus en plus curieuse à propos d'Assad notamment et j'ai hâte d'en apprendre plus sur lui.
Par contre, concernant l'écriture de Jussi Adler Olsen, j'ai là encore ressenti un certain malaise par moments. En effet, ses personnages sont assez pince-sans-rire, l'auteur utilise souvent le cynisme et l'ironie, du coup lorsque je me suis retrouvée à lire certains passages caricaturaux, notamment concernant les homosexuels, je ne savais pas trop quoi en penser. Je ne sais pas trop sur quel pied danser avec cet auteur. Du coup j'en arrive à me dire "Mon Dieu ce type est franchement réac' et a de gros préjugés" et parfois je me dis "Mais non, justement il fait ça pour se moquer des préjugés".
Bref, il arrive donc que je sois mal à l'aise par rapport à certaines choses qu'il écrit parce que je n'arrive pas à définir si c'est pour se moquer des stéréotypes ou si c'est parce que l'homme derrière l'écrivain est lui-même bourré de stéréotypes.
Vous l'aurez compris, pour moi c'est le moins réussi de la saga même si j'ai tout de même pris du plaisir dans l'ensemble à cette lecture. C'est juste que j'ai trouvé l'intrigue un peu facile, bien moins fouillée et intéressante que celles des tomes précédents mais il fallait en passer par là pour avancer, ne serait-ce que du point de vue personnel des personnages récurrents et bien sûr je continuerai à lire cette saga du département V !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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