Résumé du livre Ressources inhumaines - Frédéric Viguier
"La vie d'un hypermarché bat au rythme de l'humanité manipulée. Et cela fait vingt ans qu'elle participe à cette manipulation."
Un univers absurde, construit sur le vide et les faux-semblants. Un premier roman implacable, glaçant, dérangeant.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Ressources inhumaines - Frédéric Viguier
J'avais eu un vrai coup de cœur pour "Aveu de faiblesse" de Frédéric Viguier et j'avais donc très envie de lire un autre de ses romans. Malheureusement, ma déception pour ce livre fut à la hauteur de mon coup de cœur pour son précédent, c'est-à-dire, immense. Il n'y a pas grand-chose, si ce n'est rien, que je n'ai aimé dans "Ressources inhumaines".
Tout d'abord, j'ai cordialement détesté le personnage principal. En effet, on suit la vie d'une femme, de sa jeunesse à ses 55 ans environ. Une femme que tout du long, je n'ai pas réussi à comprendre et que j'ai trouvé antipathique au possible. Une femme qui, au départ, est capable de tout pour gravir les échelons, quitte à écraser les autres, presque surtout à écraser les autres. Le genre de femme prête à tout, dont les dents rayent le parquet et que j'exècre au possible. L'auteur aurait pu en faire un personnage, soit, insupportable mais utile pour servir un propos, mais là rien. C'était le vide. Le vide dans la vie de ce personnage, le vide dans son cœur et le vide dans mon cerveau lors de cette lecture.
J'ai par moments songé à abandonner "Raisons inhumaines" et puis je me suis accroché à l'idée d'un éclaircissement à la fin, d'un récit qui bascule ou peut-être encore même d'une leçon ou d'une morale, mais finalement, rien. Même la fin est décevante.
Pour ce qui est de l'écriture de Frédéric Viguier, je l'ai trouvé assez froide, assez pompeuse et pas forcément toujours agréable. Le personnage principal n'est nommé que par "elle". La plupart des autres personnages sont appelés par leur poste professionnel et l'auteur utilise régulièrement des répétitions. Le tout en fait un récit aussi froid et impersonnel que les rayons d'un supermarché.
Concernant le travail dans ce type d'endroit, il m'a semblé que Frédéric Viguier enfonçait des portes ouvertes. L'autre gros problème que j'ai eu, c'est que l'auteur fait parler une femme, tente de se mettre dans son esprit et dans sa peau. Je n'ai rien contre les hommes qui se mettent dans la peau d'une femme. Certains le font d'ailleurs très bien tels que Benoît Philippon ou encore Stephen King, mais là pour moi, c'est raté. Pire que ça même, j'ai trouvé par moment son propos très moralisateur et jugeant. Je comprends le but profond de l'auteur, le fait de faire réfléchir le lecteur sur la faiblesse humaine, qui ne se trouve pas forcément là où on l'imagine (puisque par exemple, dans cette histoire, les seules personnes appelées par leur prénom sont ceux qui ont été "faibles" puisque, virés du supermarché, personnages qui en ayant un prénom retrouvent finalement une part d'humanité, comparativement aux autres.). Mais j'ai trouvé le message trop alambiqué, trop flou, trop tiré par les cheveux. Enfin, ... S'il s'agit là vraiment du message qu'il souhaitait faire passer.
Je ne vais donc pas m'étaler sur "Ressources inhumaines" dont j'attendais beaucoup, car il y a bien longtemps que je n'ai pas eu une telle déception. Décidément, cet auteur m'aura fait vivre de vraies montagnes russes. J'oublierai donc bien vite ce roman qui pour moi est un loupé et je choisis plutôt de rester sur le très bon avis que j'avais de Frédéric Viguier suite à ma lecture de "Aveu de faiblesse". Comme quoi, un auteur peut toujours nous surprendre, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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