Résumé du livre Sang famille - Michel Bussi
À bientôt 16 ans, Colin est un orphelin auquel il manque des pans entiers de son histoire. En retournant sur Mornesey, l'île qui l'a vu naître, l'adolescent compte bien combler cette mémoire amputée. C'est ici, entre le phare des Enchaînés et les ruines de l'abbaye Saint-Antoine, qu'il va croiser la silhouette qui bousculera toutes ces certitudes – figure familière et inconnue. Ce fantôme serait-il son père ? Lui aurait-on menti toute sa vie ? Car les secrets pullulent sur cette île de brigands. Des secrets pour lesquels on tue. Et Colin semble être au cœur de chacun d'entre eux. Un sans-famille au sang maudit...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Sang famille - Michel Bussi
Le problème avec Michel Bussi, c’est que parfois j’aime beaucoup ("Nymphéas noirs", "Au soleil redouté", "Maman a tort") et parfois je déteste ("Gravé dans le sable"). Malheureusement, je crois qu’avec ce titre, je tiens ma seconde grosse déception avec un Bussi.
Pourtant, l’histoire commençait bien. Certes, on restait dans les codes classiques du thriller, encore plus du thriller à la Bussi, mais pour autant, ce n’était pas désagréable. Cette histoire d’île, de prisonniers en cavale et d’ado en quête de vérité sur son passé m’emballaient plutôt bien. D’ailleurs, je suis persuadée que Michel Bussi a déjà lu "Ça" de Stephen King parce que le trio d’ados m’a franchement rappelé le club des ratés. J’avais l’impression de voir revivre Bill, Beverly et Richie, en moins bien.
Des personnages justement parlons-en. Je crois que c’est vraiment ce qui m’a le plus posé problème dans ce "Sang famille". Je me plains souvent que les personnages ne sont pas assez développés, mais là, ce n’était mê.me pas le souci parce que sincèrement, quand je débute un Bussi, je ne le fais pas pour y trouver des personnages très profonds. Non, le vrai problème, c’est que tous les mecs étaient insupportables et toutes les femmes n’étaient là que pour servir de potiches à la plastique envieuse. Ce n’est pas la première fois que je rencontre des personnages franchement misogynes et des nanas cruches dans les romans de Bussi, mais alors là, je crois que c’était le pompon. Pratiquement tous les personnages masculins semblaient penser en permanence ou presque avec leur braguette (et pas juste les adultes).
Le trophée en la matière revient à Simon Casanova que j’ai trouvé insupportable ! Imbu de lui-même, dragueur à deux balles et enquêteur de pacotilles qui se prend pour un flic alors que ses missions se rapprochent plus du mono de colonie franchement, je l’ai trouvé pathétique. Et sa façon de parler des femmes, ça n’était juste pas possible (que ce soit de la secrétaire de mairie ou de la jeune guide qu’il s’envoie lorsque monsieur a un peu de temps à perdre). Je n’irais pas jusqu’à dire que cela traduit le fond de pensée de l’auteur, car je ne connais pas ce monsieur personnellement, mais s’il pouvait arrêter de truffer ses romans de ce type de personnages, je lui en serais fort reconnaissante. Je n’en pouvais plus des descriptions à n’en plus finir de décolletés plongeants, de silhouettes fines, de cuissots comprimés dans des jupes courtes ou encore de peaux dorées. Oui parce qu'attention, on a tout du long une mise en avant de la femme jeune, mince et à forte poitrine. Un vrai cliché. Sans parler des scènes décrites de coït ou d’admiration de corps nus de femmes post galipettes… Merci bien, mais je ne lis pas des romans à suspense pour lire ça. Ça m’ennuyait profondément et me faisait lever les yeux au ciel.
Vous l’aurez donc compris, j’ai détesté les personnages, les relations entre eux, les dialogues parfois lunaires qu’ils pouvaient avoir et je n’ai eu d’attachement pour aucun d’entre eux, même pas pour le jeune Colin. J’aimais bien le choix de l’auteur de positionner son histoire sur une île au passé un peu trouble, malheureusement cette ambiance entre village vacance et île sanguinaire n’aura pas suffit à m’embarquer, car l’ensemble de l’histoire manquait pour moi cruellement de crédibilité. Je sais que là encore, Michel Bussi n’est pas toujours très à cheval sur le réalisme de ses romans, mais tout du long de ma lecture de "Sang famille" je n’ai cru en rien de ce que je lisais.
La fin, quant à elle, est un peu capilotractée et j’ai trouvé que l’auteur avait un peu recyclé des choses que j’avais trouvées dans "Maman a tort" (même si en réalité, cet autre roman a été écrit plus tard). Michel Bussi explique dans la préface que cette histoire est l’une des toutes premières qu’il ait écrites, tout comme "Gravé dans le sable" et franchement, je trouve que ça se sent. Je pense que Bussi devrait arrêter de publier ses essais de jeunesse parce que pour ma part, ce sont à chaque fois des déceptions voire des sources d’énervement.
Pour moi, "Sang famille" est donc un gros flop, et même un gros non. Sincèrement, je ne vous recommanderai pas du tout ce titre de Bussi. Penchez-vous plutôt sur "Nymphéas noirs", "Maman a tort", "Au soleil redouté" ou même "Un avion sans elle" qui sont bien meilleurs, voire même pour certains d’entre eux, vraiment très bons.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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