Résumé du livre Cadavre, vautours et poulet au citron - Guillaume Chérel
Jérôme Beauregard, " détective public " dilettante, passe son temps dans son appartement parisien à rêver de voyages, jusqu'au jour où il reçoit un coup de fil de Pat, un ami parti s'installer en Mongolie pour faire fortune dans les mines d'or. Englué dans une sordide affaire de gros sous à la suite du meurtre accidentel d'un Chinois, celui-ci lui propose d'enquêter dans la capitale mongole, où plane encore le fantôme de Gengis Kahn. Jérôme découvre la vie d'expat', au rythme des bringues et des bourre-pif, mais derrière les apparences baignées d'alcool et d'humour potache, il comprend que ce qui se trame autour de son pote est bien plus dangereux qu'il n'y paraît.
Le voilà piégé dans une aventure où se côtoient " ninjas ", chamans, bikers nazis et une mystérieuse " milliardaire rouge "... Il lui faudra non seulement éviter les balles de tueurs à ses trousses dans un désert de Gobi resté sauvage, mais aussi résister aux tentations cachées sous les yourtes. Bref, se méfier des vrais loups d'Oulan-Bator, qui feront tout pour l'empêcher d'accomplir sa mission.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Cadavre, vautours et poulet au citron - Guillaume Chérel
Je pensais être dépaysée et découvrir la Mongolie, au moins en partie, durant ma lecture de "Cadavre, vautours et poulet au citron". Soyons clairs, dans l'ensemble, c'est plutôt raté ... Dès le début, Guillaume Chérel fait référence à Frédéric Dard et on sent vite qu'il s'en est inspiré grandement, mais attention, n'est pas Frédéric Dard qui veut.
On se retrouve donc ici avec une histoire plutôt rocambolesque, des personnages barrés et très peu réalistes et un humour potache voire carrément vulgaire par moment. Je vous le dis tout de suite, je n'ai pas ri. Et pourtant, j'adore Nadine Monfils et j'ai lu des romans de San-Antonio, mais non, là la sauce n'a pas pris. Les quelques tentatives de jeux de mots sont pour moi toutes tombées à l'eau. Je n'ai pas accroché à la plume et partant de là, forcément ma lecture ne pouvait qu'être compliquée.
Ce roman est raconté du point de vue du personnage principal. Il s'adresse directement au lecteur et c'est un procédé particulier qui je sais ne plait pas à tout le monde et qui pour moi, ici, n'apporte rien. En lisant le résumé, on s'attend à suivre l'enquête de ce privé, or, j'ai été franchement déroutée puisque ce roman de 400 pages est divisé en deux parties et que l'enquête ne débute réellement que dans la deuxième partie, soit au bout de 200 pages ...
Et du coup que se passe-t-il durant les 200 premières pages ?! Et bien pas grand-chose, ou plutôt, toujours la même chose. On y suit Jérôme qui débarque à Oulan-Bator où il est accueilli par Pat et sa garde rapprochée et il passe ainsi son temps à boire de la vodka jusqu'à ce que coma éthylique s'en suive, à rendre visite à des prostituées et à donner un peu dans la castagne. Pendant 200 pages ... Et ça devient assez vite lassant. J'en suis même venue à un moment à me demander si ce roman n'était pas une Ode à l'alcoolisme.
Et puis si l'on en croit l'auteur, les Mongoles sont tous des sortes de brutes épaisses, un peu simplets, qui passent leur temps à étaler leur virilité à coup de poing dans les dents du voisin et à taper sur tout ce qui bouge, le tout, bien sûr, en étant imbibés 24h/24 d'alcool de patates. J'espère pour eux que la réalité est moins caricaturale. Cette première moitié fut franchement ennuyeuse donc et stéréotypée à mourir.
Heureusement, la deuxième partie est arrivée, dans laquelle on a donc un peu plus d'histoire puisque ça y est, Jérôme sort de sa léthargie de sexe et d'alcool pour enfin faire avancer les choses. Malgré tout, l'enquête en elle-même et son dénouement n'ont créé pour moi aucune tension et aucun suspense et le "pourquoi du comment" final m'a plutôt laissé de marbre.
J'ai par contre aimé dans cette seconde moitié les quelques détails concernant la culture mongole que Guillaume Chérel y a distillée. Il en aurait fallu beaucoup plus pour que je sois transportée dans ce pays, mais disons que c'était mieux que rien.
Une lecture donc franchement très moyenne pour moi alors que pourtant, je ne suis pas du tout fermée aux histoires rocambolesques ni même à l'humour potache, mais il faut que ce soit bien fait. Un roman qui semblait vraiment original et prometteur, mais qui ne me correspond pas. Peut-être que ce sera votre cas. En tout cas, vous savez désormais dans quoi vous risquez de vous embarquer. Pour ma part, ce sera ma première et seule expérience avec l'auteur.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
Ajouter un commentaire