Résumé du livre Les gratitudes - Delphine de Vigan
« Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L'expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette. À qui ?
On croit toujours qu'on a le temps de dire les choses, et puis soudain c'est trop tard. »
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Les gratitudes - Delphine de Vigan
Je sais que "Les gratitudes" fut adoré par bon nombre de lecteurs, mais je crois que pour ma part, je suis passée à côté. Ce ne fut pas une mauvaise lecture, loin de là, mais connaissant la bibliographie de Delphine de Vigan, je m’attendais vraiment à autre chose.
La construction narrative est déjà vue, mais plutôt plaisante et bien adaptée à la thématique puisque l’on va alterner les chapitres se concentrant sur Michka, ceux sur Marie et ceux sur Jérôme. J’ai donc bien aimé cette construction tout comme le fait que le récit ne se concentre que sur trois personnages. C’est une façon de faire une sorte de focus de vie en enlevant le superflue. Le problème, c’est qu’au final, ce roman m’a semblé peut-être un peu trop dépouillé.
L’auteure aborde dans ce livre plusieurs thématiques intéressantes telles que la vieillesse et toutes les pertes qu’elle entraîne (que ce soit la perte de son physique, de son autonomie, de ses souvenirs, de ses proches parfois et également de ses capacités cognitives) mais également des multiples façons de remercier quelqu’un pour ce qu’il nous apporte, consciemment ou non, d’où "Les gratitudes".
C’est donc un roman qui se voulait plein de tendresse. Le problème, c’est que j’ai souvent eu le sentiment que cette tendresse était peut-être un peu forcée, un peu poussive et qu’elle manquait de sincérité. Du coup, elle ne m’a pas touché comme elle aurait dû. J’ai d’ailleurs été plus sensible au présent de Michka et à sa détresse face à la perte des mots qui ont toujours eu pour elle beaucoup d’importance, qu’à son passé pourtant terrible.
Et puis j’ai surtout trouvé que nos trois personnages étaient trop peu développés. En tout cas, pas assez pour avoir assez d’épaisseur et de bagage pour que je puisse développer une empathie sincère pour eux. Ils sont restés des personnages de fiction, sympathiques, mais qui n’ont pas su me faire vibrer. Malgré ces critiques, j’ai tout de même passé un moment de lecture sympathique. La plume reste fluide et abordable et l’histoire de ces trois protagonistes, bien que généralement prévisible, était mignonne et terrible à la fois et restait agréable à découvrir.
"Les gratitudes" est vraiment pour moi une lecture courte parfaite pour les vacances d’été, pour se questionner sans non plus trop se triturer les méninges, sur ce que la vie nous a apporté de bien et sur les gens qui nous entourent. Néanmoins, je ne peux que ressortir un peu déçue de cette lecture, car j’en attendais justement beaucoup plus. Je m’attendais à être profondément touchée, bousculée et questionnée quand malheureusement, j’ai fait cette lecture sans réussir à me sentir impliquée par l’auteure.
Je n’aurais pas grand chose de plus à dire sur ce roman. Je l’ai déjà dit, mais c’est toujours beaucoup plus difficile pour moi de parler de ces lectures moyennes, pas désagréables mais pas marquantes non plus, plutôt que de livres que j’ai détesté ou adoré. "Les gratitudes" est très clairement pour le moment le roman de Delphine de Vigan que j’ai le moins aimé, tout simplement parce que c’est celui qui m’a le moins touché. Ce genre de roman contemporain doit parler au lecteur, à ses tripes et à ses émotions et malheureusement, il n’a pas trouvé résonance en moi. Une belle initiative qui n’aura pas été concluante pour moi.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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