Résumé du livre Nous rêvions juste de liberté - Henri Loevenbruck
Providence, le grand nulle part. La bande d'Hugo, dit Bohem, s'englue dans un avenir opaque. Pour s'en affranchir, vivants et libres, ces rêveurs intrépides entreprennent une traversée du pays qui n'épargnera rien ni personne. Guidant leur devoir d'insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneur et respect. Sur la route, Bohem et les siens feront l'expérience de la vie, splendide et décadente. À la fin du voyage, au bout de l'initiation, un horizon : la liberté. "Jusqu'où iriez-vous par amour de la liberté ?"
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Nous rêvions juste de liberté - Henri Loevenbruck
Mon Dieu, ce roman ! Je n'en avais entendu que du bien. J'en avais donc de grosses attentes et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçue !
"Nous rêvions juste de liberté" est un cri. Un cri à la jeunesse, un cri à l'amitié et bien sûr, un cri à la liberté. Henri Loevenbruck a tellement bien su écrire ses personnages, c'est fou ! Chacun a sa personnalité sans être caricatural. Au contraire, ses personnages sont criants de vérité et de réalisme, car on sent très vite que chacun a ses rêves, mais traîne aussi ses propres fêlures. Je me suis vite attaché à ces gamins qui se sentent incompris, qui testent les limites et qui tentent de se raccrocher les uns aux autres.
Dès le début de "Nous rêvions juste de liberté", j'ai eu le sentiment que l'on allait être entre Stranger Things et Sons of anarchy et c'est exactement ça. Le plus fort dans ce roman, ce sont les relations humaines. La famille que l'on se crée, les amitiés que l'on croit éternelles, les gens que l'on aime au point que ça en fait parfois mal et les trahisons qui ouvrent le cœur en deux. Ce roman parle de famille de sang, parfois bancale et parfois refuge et de famille de cœur, parfois salvatrice et parfois destructrice.
J'ai adoré ce roman parce qu'il m'a fait passer par un panel d'émotions incroyable. Du rire, avec la répartie et les blagues salaces d'Oscar en passant par la joie de voir certains individus remis à leur place, de la colère face à certaines décisions des parents d'Hugo ou encore d'Alex, à la fierté des petites victoires de notre bande et bien sûr, de la haine à la tristesse parce qu'on ne peut lire ce roman sans ressentir de la haine et de la tristesse ...
Et puis la fin, la toute dernière page m'a flinguée tant elle est à la fois belle, triste et dégueulasse d'injustice. "Nous rêvions juste de liberté" est à la fois un roman d'aventures, un roman contemporain et un roman initiatique. Ce livre ressemble à la vie avec ses joies, ses peines, ses douleurs, ses difficultés à surmonter et ses petits bonheurs du quotidien. On y suit donc une bande d'amis d'une amitié comme peu de gens en connaissent. Une amitié qui peut à la fois déplacer des montagnes et tout balayer comme un ouragan. Une amitié sans limites. Une bande d'amis qui ensemble, vont traverser la vie, ou du moins une période de la vie et faire l'apprentissage de beaucoup de choses au travers de choix et d'expériences multiples. L'auteur a d'ailleurs choisi de rester assez flou sur les lieux où se déroulent les actions de façon à ce qu'on ne puisse pas situer ce roman dans le but, je pense, de donner une dimension universelle à son histoire.
Alors, oui, il faut aimer un minimum la moto, car il en est beaucoup question, aimer les romans qui parlent d'hommes et aimer les histoires qui prennent parfois leur temps. Il faut aussi savoir que le style d'écriture est un peu particulier, très parlé, parfois un peu vulgaire, mais tellement humain et poétique que pour ma part, même si j'avais parfois envie de dire à Hugo "Parle mieux mon garçon", j'ai malgré tout été complètement embarquée par son histoire. Parce que ce roman est raconté de son point de vue, comme un manuscrit qu'il aurait écrit ou une histoire qu'il nous conterait au coin du feu. Et je peux dire qu'Hugo (ou plutôt Henri Loevenbruck) est un sacré conteur parce que je me suis complètement évadé avec cette équipe de bikers. J'ai sillonné les routes avec eux, senti le vent dans mes cheveux et cette envie de liberté inconditionnelle et j'avais l'impression de déambuler moi-même parmi leur petit groupe alors même qu'il s'agit d'un roman parfois débordant de testostérone.
Mais là où l'auteur a été très fort, c'est que bien que l'ensemble du récit puisse sembler très masculin, très dur, voire très burné, il n'en a pas oublié pour autant que les hommes aussi ont des rêves, des sentiments et que même le plus endurci des hommes peut se retrouver le cœur brisé.
En résumé, bien que "Nous rêvions juste de liberté" ne soit pas parfait à mes yeux, ce fut pour moi un coup de cœur, un roman qui m'a à la fois entraînée et fait vivre de nombreuses émotions. Une chose est sûre, je me souviendrai très longtemps d'Hugo et je recommanderais ce roman à tous ceux désireux de lire un hymne à l'amitié, à la liberté et à la trahison aussi, mais préparez vos mouchoirs, car l'auteur n'épargne rien au lecteur.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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