Résumé du livre Celle qui fuit et celle qui reste - Elena Ferrante
"Nous vivons une époque décisive, tout est en train d'exploser. Participe, impose ta présence !"
Alors que les événements de 1968 s'annoncent, que les mouvements féministes et protestataires s'organisent, Elena, diplômée de l'École normale supérieure de Pise, se retrouve au premier rang. Elle vient de publier un roman inspiré de ses amours de jeunesse qui rencontre un certain succès tout en faisant scandale. Lila, elle, a quitté son mari Stefano et travaille dur dans une usine où elle subit le harcèlement des hommes et découvre les débuts de la lutte prolétaire. Pour les deux jeunes femmes, comme pour l'Italie, c'est le début d'une période de grands bouleversements.
Après L'amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est le troisième volume de la saga d'Elena Ferrante qui se conclut avec L'enfant perdue.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Celle qui fuit et celle qui reste - Elena Ferrante
"Celle qui fuit et celle qui reste" est le troisième tome de la saga L’Amie prodigieuse et même si j’apprécie toujours cette fresque italienne, j’avoue que c’est clairement le tome que j’ai le moins aimé pour le moment. Le ton et l’écriture restent inchangés ce qui fait qu’on a toujours cette sensation de suivre au rythme d’un fleuve qui s’écoule, la vie de Lila et d’Helena (principalement) et j’aime continuer à les voir évoluer toutes les deux.
Elles sont désormais adultes et mères. Elles prennent des chemins de vie et de carrière différents, mais malgré tout comme à chaque fois, le destin les rapproche à un moment ou un autre. Leur amitié est toujours aussi ambiguë et parfois difficilement compréhensible entre soutien mutuel et compétition malsaine, mais c’est aussi ce qui fait qu’on est avec des personnages très humains, paradoxaux parfois et bourrés de défauts, capables des actes les plus désintéressés comme des pires paroles. Cependant, il a plusieurs choses qui m’ont moins plut par rapport aux tomes précédents.
Tout d’abord, nous ne sommes plus au cœur de Naples et de ce quartier défavorisé mais bien vivant et exaltant d’une certaine manière. Là, nous sommes principalement à Florence et il n’y a donc plus cette ambiance de quartier italien grouillant qui m’avait plut et dépaysé jusque-là. De plus, j’ai trouvé "Celle qui fuit et celle qui reste" beaucoup plus centré sur le personnage d’Helena qui n’est clairement pas le personnage que je préfère. Dans les précédents tomes, je la trouvais assez lisse et dans celui-ci, elle a carrément réussi à m’exaspérer.
De façon globale, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop d’histoires de cœur et de fesses et cela m’a franchement ennuyé. J’avais parfois l’impression d’être dans une mauvaise telenovela et ce n’était absolument pas ce que j’avais envie de lire. Et puis j’ai trouvé qu’on tombait aussi dans le cliché des Italiens au sang chaud et aux aventures faciles et cela m’a déçue. Ainsi, la dernière partie du roman m’a franchement déplu. Avant cela, il y a également eu une grosse partie dans laquelle il est beaucoup question de politique italienne à ce moment-là et de la naissance des mouvements syndicalistes et j’avoue que ce sont des thématiques qui de façon générale m’ennuient beaucoup en littérature.
J’ai par contre vraiment aimé tout ce qui traitait de l’émancipation de la femme dans cette Italie des années 70. Comme souvent Lila ne mâche pas ses mots à ce sujet et n’hésite pas à prendre le taureau par les cornes quand il le faut. J’ai beaucoup aimé l’évolution de son personnage que ce soit dans sa vie privée ou professionnelle. Bien sûr, comme depuis le début, c’est un personnage qui reste rugueux, souvent dur, mais que je trouve extrêmement intéressant et qui arrive tout de même par moment à me toucher et à m’attendrir.
Malgré donc des thématiques qui m’ont moins parlé et le personnage d’Helena trop présent au détriment de Lila selon moi, j’ai très envie de continuer et terminer la saga car non seulement je suis très curieuse de voir comment tout cela va se finir (car comme à chaque fois, le roman se termine sur une sorte de cliffhanger.) mais aussi parce qu’Elena Ferrante a ce don de conteuse de vie qui nous entraîne dans son histoire avec facilité et qui sait parfaitement donner vie à ses personnages. Pour le dernier tome, j’espère donc que Lila sera de retour sur le devant de la scène avec sa gouaille et son caractère bien trempé et pourquoi pas un petit retour aux sources à Naples, qui sait ?
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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