Résumé du livre Fermer les yeux - Antoine Renand
Un enquêteur à la retraite, hanté par une erreur qu'il estime avoir commise quinze ans plus tôt.
Un jeune auteur, considéré comme le plus grand spécialiste français des tueurs en série.
Une brillante avocate, dévouée à la défense d'un homme victime, selon elle, d'une effroyable injustice.
Ensemble, ils devront débusquer le plus insaisissable des prédateurs.
2005. Dans un village perché d'Ardèche, la petite Justine, sept ans, disparaît. Rapidement, les habitants s'organisent et lancent des battues dans la nature environnante. Les recherches se prolongent jusque tard dans la nuit mais ce n'est qu'au petit matin que le gendarme Tassi découvre quelque chose...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Fermer les yeux - Antoine Renand
C’est le premier roman que je lisais de l’auteur. J’y allais sans préjugés, et même avec envie, car ce titre était plutôt bien noté. Malheureusement, je ne pourrais pas rejoindre le flot de commentaires élogieux. Oui, "Fermer, les yeux" est un roman policier dans lequel on entre facilement et globalement, les pages défilent sans difficultés. C’est une lecture facile, plutôt entraînante et divertissante. Cependant, je tiens à noter que l’auteur n’est bien souvent pas avare en détails écœurants et en langage plus que grossier et dérangeant concernant un personnage. L’écriture en elle-même est très simple, mais finalement, c’est quelque chose qu’on retrouvé très souvent chez les auteurs de polars français donc je n’ai pas été surprise.
Côté personnages, au départ, j’ai eu un peu de mal. Concernant Tassi, ce n’est pas très étonnant puis qu’il s’agit d’un gendarme alcoolique responsable de la mort de sa fille et qui semble vouloir faire son métier d’une façon parfois bien douteuse. Heureusement, son évolution par la suite et sa volonté de faire amende honorable ont adouci son image et m’ont permis d’apprendre à plus l’apprécier. Quant à Nathan Rey, il m’a clairement semblé être une version jeune et beau gosse de Stéphane Bourgoin (interview des tueurs en série, est devenu un peu spécialiste en la matière qui aide parfois les forces de police et qui en est arrivé là parce que lui-même a connu un drame dans sa vie.). Les parallèles étaient plus que clairs et d’ailleurs Antoine Renand parlé de Bourgoin dans ses remerciements et sachant désormais que Stéphane Bourgoin était un total affabulateur, j’avoue que dans mon esprit ça ne me donnait pas très envie d’apprécier ce personnage. Cependant, j’avoue qu’au fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire, je me détachais petit à petit de cette image négative pour finalement le trouver plutôt sympathique.
Pour les personnages donc même si la construction et la psychologie n’étaient pas hyper poussées, ce fut finalement assez agréable, notamment avec l’arrivée d’une femme avocate que j’ai beaucoup aimé. Hormis cette protagoniste féminine qui y fort caractère qui mène sa vie la tête haute, je dois avouer que globalement, on sent que "Fermer, les yeux" est écrit par un homme. Certaines remarques et descriptions concernant les femmes n’étaient vraiment pas nécessaires et très clichés et je ne parle pas en disant cela des propos du tueur qui sont très dégradantes, mais tout à fait à propos par rapport au profil du personnage.
Malgré donc certains petits défauts, dans l’ensemble ma lecture de "Fermer, les yeux" se passait donc relativement bien et facilement, mais il y a vraiment un point que je tenais à souligner et qui pour moi a vraiment gâché ce titre, c’est le manque cruel de réalisme dans certaines scènes et situations. Il y a beaucoup de hasard heureux et beaucoup trop de facilités scénaristiques ! Les procédures judiciaires et la logique élémentaire même sont plus d’une fois totalement bafoués. C’est toujours le risque quand on est sur une enquête qui n’est pas menée par des forces de l’ordre en activité.
J’ai d’ailleurs lu dans "Fermer, les yeux" une scène d’électrocution qui est l’une des scène les plus improbable et les moins crédibles que j’ai pu lire dans ce type de roman. J’ai donc pris le parti durant ma lecture d’aborder cette histoire comme un pur divertissement, un polar écrit comme une série TF1 et si on le prend de cette façon ça passe. Par contre si vous aimez les romans profonds et les ambiances réalistes, clairement passerez votre chemin.
La fin, quant à elle, est plutôt réussie. Un peu précipitée et pas d’une originalité folle, mais j’ai apprécié que pour le coup elle sorte un petit peu des sentiers battus et surtout, j’ai apprécié la réflexion et les questionnements qu’elle peut apporter. Globalement, donc, même si je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture, je ne peux vraiment pas dire que j’ai été convaincue par "Fermer, les yeux" parce que pour la lectrice que je suis, il y avait trop de facilité que ce soit dans l’écriture ou dans le scénario et parce que le manque de réalisme s’est beaucoup trop de fois fait ressentir. J’ai un autre titre d’Antoine Renand dans ma pile à lire. Je le lirai tout de même à l’occasion, mais désormais, je saurai à quoi m’attendre et je l’aborderai dès le début comme un polar très grand public dans lequel il ne faut pas chercher de profondeur ni de réalisme.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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