Résumé du livre Je suis le feu - Max Monnehay
La Rochelle, mois de juillet. Des mères assassinées en présence de leurs fils que le tueur a pourtant préservés de l’horrible spectacle. Des flics dépassés. Et Victor Caranne, psychologue carcéral à la prison de l’île de Ré, lancé dans une traque qui ne laissera personne indemne. Un héros hanté, un tueur de l’ombre et un suspense impeccable : Max Monnehay est la nouvelle voix du polar.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Je suis le feu - Max Monnehay
J’avais adoré « Somb », le premier tome de la saga et pourtant, j’ai été à l’inverse très déçue de « Je suis le feu ». Pour moi, ce second tome est clairement un cran en dessous du premier, et ce, pour plusieurs raisons. L’écriture en tant que telle n’est pas vraiment ce qui m’a dérangé. Oui, c’est une écriture simple qui parfois aurait mérité quelques remaniements. J’ai noté des pléonasmes qui auraient pu être supprimés ou encore des répétitions par moment du nom « Caranne » en début de phrase, notamment tant et si bien que sur une page, on avait trois phrases de suite qui commençaient par « Caranne » suivi d’un verbe et cela donnait la sensation d’un style assez pauvre. Malgré tout, l’écriture restait fluide, agréable et entrainante. De plus, j’ai beaucoup aimé l’écriture particulièrement des dialogues et joutes verbales dans lesquels les personnages n’hésitent pas à faire preuve d’humour (souvent noir, je vous l’accorde.) et de cynisme bien placé, ce que personnellement, j’apprécie. Attention par contre si vous avez envie de mire un pur roman policier, car ce n’est pas le cas de celui-ci. Oui, il y a un tueur et un mystère à résoudre, mais la vie privée de Victor Caranne est très présent et en plus de ça, l’enquête prend son temps (ce qui en soi ne me dérange pas). Là où j’ai par contre eu un vrai souci, c’est avec le déroulé de l’enquête qui est finalement en grande partie faite par Victor, et pour moi, ça ne collait pas du tout. C’est souvent le problème lorsqu’on est dans ce type de roman dans lequel l’enquête est menée par une personne extérieure aux services de police ou de gendarmerie. On tombe très, très vite dans l’invraisemblance. À quel moment la police invite-t-elle sur une enquête et encore plus, sur une scène de crime, un civil psychologue qui n’est même pas profiler ? Jamais ! C’est totalement improbable ! Pour moi, il y avait un manque flagrant de crédibilité. Là où dans le premier tome, c’était très bien passé parce que Caranne était au cœur même de l’enquête puisqu’il connaissait la victime et faisait même partie des suspects, ici il arrive comme un cheveu sur la soupe en mode Zorro grand sauveur et du coup même si cette histoire était somme toute divertissante, je ne croyais pas une seconde à ce que je lisais. L’autre souci que j’ai eu avec « Je suis le feu », c’est avec le côté très caricatural de certains personnages. Et en premier lieu Caranne. Là encore, c’était pourtant un personnage que j’avais beaucoup aimé dans « Somb » mais je ne sais pas pourquoi l’auteure dans ce second opus a décidé d’en faire une pseudo tête brûlée qui passe son temps à picoler et à allumer clope sur clope alors que pour autant il est censé être bien moins rongé par la culpabilité que dans « Somb ». J’ai trouvé qu’il était devenu une caricature du psy qui devrait lui-même consulter d’urgence, qui roule sur sa moto à fond les ballons et qui n’a de cesse de brûler la vie par les deux bouts parce que « Houlala ma vie est trop moche ». Et puis vraiment cette manie de faire allumer une clope à Caranne ou d’autres personnages toutes les trois pages au bout d’un moment, ça lasse franchement. L’autre personnage qui m’a posé problème est le flic Babiak. On est clairement dans la caricature du gros, sympa avec personne qui passe sa vie à s’empiffrer de burger. Et Max Monnehay n’a de cesse de souligner à quel point il est gros, à quel point sa chemise est sur le point d’exploser ainsi que de faire des remarques sur son triple menton. Tout d’abord, je n’ai pas vu l’intérêt pour l’histoire de dresser un tel portrait de ce personnage et ensuite, on parle tout de même d’un flic qui doit aller sur le terrain pour potentiellement arrêter des méchants, voire leur sourire après et en l’état, vu la qualité de ses artères prêtes à péter de tous les côtés, j’ai du mal à croire que dans la réalité il aurait pu réellement être policier. J’espérant néanmoins que ce roman allait me réserver une bonne surprise avec sa fin, mais là encore, c’était très décevant. Entre une scène avec un directeur de prison hystérique aux réactions et décisions totalement improbables, un retournement de situation sorti de nulle part et certains éléments franchement too much, pour moi, elle était plutôt ratée. Et si les thématiques sous-jacentes auraient pu être intéressantes, je les ai trouvé vraiment trop survolées pour représenter un véritable intérêt. Je ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment de lecture, car cela restait plaisant à lire et dans une certaine mesure divertissant, mais personnellement, j’attends beaucoup plus des policiers et thrillers que je lis et j’avais tellement aimé le premier tome qu’en comparaison, cette suite m’a fait l’effet d’un gros flop. Je ne pense donc malheureusement pas me jeter sur le tome suivant. C’est dommage. Pour moi, « Je suis le feu » est donc un thriller très grand public facile à lire, mais qui manque cruellement de crédibilité et j’avoue que j’attendais beaucoup plus de Max Monnehay.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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