Résumé du livre Juste avant le crépuscule - Stephen King
Juste avant le crépuscule... C'est l'heure trouble où les ombres se fondent dans les ténèbres, où la lumière vous fuit, où l'angoisse vous étreint... L'heure de Stephen King. Treize nouvelles jubilatoires et terrifiantes. la couverture de l'article peut varier
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Juste avant le crépuscule - Stephen King
Encore un recueil de nouvelles de Stephen King et j’ai l’habitude de dire qu’avec lui, bien souvent, c’est tout ou rien. Et bien avec "Juste avant le crépuscule" je serai plus nuancée. Avant de débuter cette lecture, je ne partais pas très confiante, car non seulement ce livre ne bénéficie pas d’un très bon avis auprès des lecteurs, mais en plus, il compte treize nouvelles sur 600 pages, autant dire que les nouvelles ne sont pas extrêmement longues, ce que généralement, j’ai tendance à déplorer.
Willa
Bien que Stephen King soit connu plus pour ses histoires dites "d’horreur", on retrouve assez peu la figure du fantôme dans ses romans. Aussi, j’ai été agréablement surprise de voir que dans cette nouvelle, il proposait sa version du fantôme et surtout du passage d’être humain vivant à celui de mort. Qu’arrive-t-il lorsqu’on perd la vie et s’en rend-on ton compte lorsque cela arrive de façon brutale ? Au départ, je reconnais que j’avais beaucoup de mal à comprendre ce que je lisais et cette histoire reste très floue par certains aspects, mais finalement, "Willa" est une nouvelle que j’ai appréciée et dont je risque de me souvenir.
La fille pain d’épices
J’ai bien aimé cette nouvelle. Elle n’est pas très originale dans l’univers du King puisqu’il y est question de deuil et de survie. À mi-chemin entre la nouvelle "Grand chauffeur" et le roman "Misery", elle est assez palpitante dans son genre et angoissante d’autant que ce qui y est décrit est tout à fait réel et plausible et j’ai beaucoup aimé la fin. Pas une nouvelle ultra mémorable, mais tout de même bien écrite et agréable à lire.
Le rêve d’Harvey
Une nouvelle courte mais terriblement bien écrite. King s’est plongé dans cet instant précis où une vie bascule, où une petite vie tranquille vient être frappée sans crier gare par un drame terrible, un drame si fort que le cerveau peut parfois nous jouer des tours pour tenter d’atténuer la peine. J’ai beaucoup aimé le ton et la justesse de cette histoire.
Aire de repos :
C’est une nouvelle sympa mais pas incroyable dans laquelle King a mis beaucoup de lui, je pense et surtout de son expérience d’écrivain. En effet, on y retrouve un auteur qui publie sous un nom de plume. Cette sorte de double identité a de quoi être parfois déroutante et presque schizophrénique. À cela, se mêle aussi l’identité des personnages qu’il crée et à quel point ceux-ci peuvent influencer sa propre personnalité et sa propre vie.
Vélo d’appartement :
Voilà une nouvelle très kinguienne ! On y retrouve un subtil mélange de paranoïa, de folie, de touches de fantastique, mais c’est surtout une énorme métaphore de l’addiction. Tout le monde sait que King a longtemps souffert de plusieurs addictions et qu’elles l’habitent probablement toujours un peu et c’est très certainement pour cette raison qu’il écrit si bien sur le sujet. En tout cas personnellement, j’ai trouvé cette histoire très réussie avec une fin, là encore digne de l’auteur !
Laissés-pour-compte :
Cette nouvelle aborde probablement l’un des plus gros traumatismes des Etats-Unis : le 11 septembre. Et je trouve que King l’a fait tout à fait à sa manière avec ce soupçon de fantastique et cette bonne dose de quotidien des gens lambdas et qu’il a en plus réussi à en faire une histoire très touchante sans tomber dans le facile pathos. C’est aussi une courte histoire qui parle du syndrome du survivant, de culpabilité et de quoi faire de cette précieuse vie pour quelque part honorer ceux qui ne sont plus là. Une très chouette histoire, poignante juste ce qu’il faut.
Fête de diplôme
Voilà une nouvelle très courte qui traite là aussi de l’état de sidération dans lequel on peut être face à un événement traumatique. Malheureusement, cette histoire m’a fait l’impression d’être un embryon d’histoire. C’est une nouvelle beaucoup trop courte pour être mémorable, je pense.
N
Il s’agit d’une très, très bonne nouvelle qui reflète particulièrement bien l’univers de Stephen King. Toute cette histoire tourne en effet autour de l’obsession et de la folie (deux thématiques très récurrentes dans les romans de l’auteur) ainsi que sur un passage qui pourrait ouvrir sur un autre monde qui renfermerait des créatures diaboliques ayant pour projet de déstabiliser l’ordre du monde et là aussi, on ne peut que reconnaître l’un des sujets phares de l’écrivain qu’est King. Cette histoire, c’est une descente aux enfers, une spirale qui aspire quiconque s’en approche de trop près et j’ai adoré la lire. De plus, elle est écrite sous forme de lettres, comptes rendus et articles de journaux ce qui donne un côté très vivant à l’ensemble. Une nouvelle que je ne suis pas prête d’oublier !
Un chat d’enfer
Cette nouvelle ne va clairement pas faire changer d’avis les phobiques des chats. On est dans la pure histoire d’horreur et dans le genre, elle fait parfaitement le job avec ce qu’il faut de flippant et d’hémoglobine. Cependant, elle ne me restera pas, je pense, en tête très longtemps.
Le New York Times à un prix spécial
C’est dommage, cette nouvelle avait du potentiel, mais je l’ai trouvé trop courte et trop abrupte. Il y est encore question de deuil, de l’au-delà, et même si on veut, de monde parallèle et de prédiction (là encore, des sujets récurrents chez King) mais si tout le début de l’histoire m’a plut, et même un peu émue, j’ai trouvé la fin plutôt décevante.
Muet
C’est une nouvelle sympathique sur notre rapport à la culpabilité et au destin si celui-ci existe. J’ai bien aimé la trame narrative faite de confession auprès d’un prêtre et de souvenirs du passé. Pas foncièrement mémorable mais sympa à lire sur le coup.
Ayana
Encore une fois, King aborde le sujet de la maladie et de la déchéance du corps, mais ce coup-ci, ce qui est plus rare, sous l’angle également des miracles. Cette nouvelle n’était pas désagréable, mais pour moi, elle manquait de quelque chose pour être percutante. La fin est un peu trop abrupte et je sais d’avance que je risque de rapidement l’oublier.
Un très petit coin
Cette nouvelle m’a autant dégoûtée que fait jubiler. Si comme moi les fluides corporels en tout genre vous dégoûtent, vous risquez d’avoir un peu la nausée, je ne vous le cache pas, mais pour autant, je ne regrette pas d’être allée au bout de cette nouvelle.
J’ai apprécié une fois de plus les notes de l’auteur à la fin. Comme très souvent, on voit à quel point ce sont des détails ou expériences de son quotidien qui sont à l’origine de ses histoires.
Au final, j’ai passé un plutôt bon moment en lisant « Juste avant le crépuscule ». Ce recueil de nouvelles ne figurera pas parmi mes préférés de l’auteur, mais pas non plus parmi les pires. Si je devais le résumer simplement, je dirais que globalement chacune des nouvelles m’a apporté du plaisir de lecture sur le moment, mais malheureusement, je pense que très peu d’entre elles sont véritablement mémorables. C’était donc une lecture globalement sympathique, qui reflète plutôt bien non seulement le style d’écriture de l’auteur mais aussi certains sujets récurrents dans ses œuvres. Malheureusement, je ne pense pas garder un souvenir très prégnant de ces diverses histoires dans les mois à venir. Malgré tout, en tant que fan de Stephen King, je reste très contente d’avoir découvert ce livre !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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