Résumé du livre L'enfant perdue - Elena Ferrante
"Comme toujours, Lila s'attribuait le devoir de me planter une aiguille dans le coeur, non pour qu'il s'arrête mais pour qu'il batte plus fort."
Elena, devenue auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu'elle s'est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d'enfance. Mais depuis quelque temps, Lila insiste pour la voir et lui parler...
La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes et de l'Italie, des années 1950 à nos jours. L'enfant perdue est le dernier tome de la saga d'Elena Ferrante. Il succède à L'amie prodigieuse, Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de L'enfant perdue - Elena Ferrante
Ce quatrième et dernier tome de la saga l'Amie prodigieuse a terminé d’enfoncer le clou par rapport à l’avis que j’avais pu avoir du tome 3, "Celle qui fuit et celle qui reste". Pour rappel, j’avais adoré le tome 1, "L'amie prodigieuse", mais malheureusement, je trouve qu’au fur et à mesure qu’on avance dans les tomes, ils deviennent de moins en moins bons.
Pour résumer, j’ai retrouvé exactement les mêmes défauts dans "L'enfant perdue" que dans le troisième tome à savoir : des longueurs, pas mal de passages concernant la politique italienne qui ne m’intéressaient guère, le personnage d’Helena beaucoup trop présent comparativement à celui de Lila et une relation amoureuse à vomir en totale opposition avec les pseudos pensées féministes que l’auteure veut faire passer au travers du personnage principal.
En effet, je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, mais je trouve le personnage d’Helena beaucoup moins intéressant que le personnage de Lila et malheureusement, au fur et à mesure des tomes, étant donné que c’est elle la narratrice, elle devient de plus en plus présente, trop à mon goût et surtout en parallèle, le personnage de Lila est un peu passé au second plan. C’est vraiment dommage, car pour moi, elle avait bien plus à apporter et des thématiques beaucoup plus intéressantes à développer que celles qui gravitent autour d’Helena.
Cette narratrice est un personnage que je n’apprécie pas, car beaucoup trop autocentré, beaucoup trop lisse et puis j’exécrais sa relation avec Nino. Alors qu’elle se targue d’avoir des idées féministes et progressistes, elle se comporte avec ce mec toxique en femme soumise ce qui lui confère, je trouve, un caractère très difficile à suivre et à comprendre. Elena Ferrante aborde encore beaucoup dans "L'enfant perdue" la maternité, mais pour autant, elle n’a pas su m’intéresser alors que pourtant, de base, lorsque c’est bien traité, c’est un sujet que je trouve riche et passionnant. J’ai encore été parfois perdue par la trop grande diversité de personnages présents. Depuis le premier tome, impossible d’avoir bien en tête tous les protagonistes tant il y en a.
J’étais heureuse lorsque l’histoire se recentrait un peu sur Naples, car j’avais adoré l’ambiance de cette ville dans le premier tome et j’avais justement déploré qu’elle soit si peu présente dans le tome 3. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé ce côté "quartier" et l’ambiance qui m’avait tant plut au début. En fait, j’ai lu "L'enfant perdue" de façon un peu mole, sans intérêt. Je voulais juste terminer la saga, mais je n’avais clairement plus la frénésie de lecture des premiers tomes. Autant la vie des deux fillettes m’avait passionné, autant celle de ces deux femmes puis vieilles femmes m’a profondément ennuyé.
Les quelques passages dans lesquels Lila et son caractère trempé revenaient dans l’histoire m’ont un peu plus intéressé, mais de façon globale, je ne garderai qu’un souvenir flou et confus de cette fin de saga tant elle m’a semblé diluée dans un magma de plaintes et de gémissements nombrilistes de la part d’Helena et de brouillard politico social italien. On sent que l’auteure a dû mettre une certaine touche de sa propre vie dans l’histoire et que le personnage d’Helena est très certainement grandement inspiré d’elle-même. Dans ce cas, je suis désolée de le dire, mais si c’est vrai, cela n’est vraiment pas valorisant pour elle. J’ai par contre bien aimé la petite mise en abîme à la fin du roman dans le roman. C’était très prévisible, mais cela restait sympathique et surtout, cela clôturait bien l’ensemble, je trouve.
En résumé, je trouve que l’auteure s’est beaucoup trop étalée pour pas grand chose. En vrai, cette histoire aurait mieux fait de tenir en deux tomes et l’équilibre entre le personnage d’Helena et celui de Lila était pour moi à revoir. Je reste sur la très bonne impression de lecture que m’ont fait les deux premiers tomes. J’ai vraiment adoré toute la période qui couvre de leur enfance à leur début de vie de jeunes adultes, mais les deux derniers opus de la saga sont pour moi très décevants. L'amie prodigieuse est une saga donc totalement en demi-teinte pour ma part. Pas certaine de tenter d’autres titres de l'auteure Elena Ferrante à l’avenir (si tant est que ce soit effectivement une femme car pour rappel, il n’y a toujours aucune certitude quant à l’identité de la personne ayant écrit cette série.).
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
Ajouter un commentaire