Méfiez-vous des enfants sages - Cécile Coulon

J’avais beaucoup aimé ma lecture de "Une bête au paradis" de Cécile Coulon et depuis, j’avais envie de réitérer l’expérience donc lorsque je suis tombée sur ce court roman de l’auteure, je me suis dit que c’était l’occasion parfaite. Malheureusement, je n’ai pas du tout été autant emballée.

Le style d’écriture de Cécile Coulon reste très qualitatif. La plume est à la fois poétique, travaillée tout en ne tombant pas non plus dans le trop alambiqué ou ampoulé. J’aime donc beaucoup son style, mais ce qui a péché pour moi avec "Méfiez-vous des enfants sages", c’est tout simplement l’histoire. Non pas qu’elle ait été désagréable. Au contraire, il y avait une idée de base sympathique et intéressante, mais pour moi, c’était beaucoup trop court et survolé.

"Méfiez-vous des enfants sages" en substance parle de la complexité et de la violence parfois de grandir, de ce moment charnière durant lequel on passe de l’enfance à l’âge adulte ou en tout cas à l’adulte en devenir avec tout ce que cela comporte de perte d’innocence, d’apparition de nouvelles peurs et du fait de devoir parfois affronter des événements difficiles tels que le deuil d’un être cher.

Sur le papier, "Méfiez-vous des enfants sages" avait donc tout pour me plaire, mais le récit manquait cruellement de substance et de développement pour ma part. Sans en faire un roman-fleuve, je suis persuadée que l’auteure aurait pu bien plus étoffer son roman et donc l’histoire et la vie de Lua pour nous embarquer bien plus avec elle, nous plonger dans sa vie et nous faire vivre au passage une foule d’émotions. Malheureusement, en l’état, c’est resté une lecture sympa mais sans plus et surtout, très peu mémorable. Dommage. Cependant, cette petite déconvenue ne m’empêchera pas de continuer à lire Cécile Coulon, notamment avec "Seule en sa demeure" qui m’attend sagement dans ma pile à lire.