Résumé du livre N'éteins pas la lumière - Bernard Minier
" Tu l'as laissée mourir... "
Le soir de Noël, Christine Steinmeyer, animatrice radio à Toulouse, trouve dans sa boîte aux lettres le courrier d'une femme qui annonce son suicide. Elle est convaincue que le message ne lui est pas destiné. Erreur ? Canular ? Quand le lendemain, en direct, un auditeur l'accuse de n'avoir pas réagi, il n'est plus question de malentendu. Et bientôt, les insultes, les menaces, puis les incidents se multiplient, comme si quelqu'un cherchait à prendre le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre. Avant que l'horreur fasse irruption.
Dans les ténèbres qui s'emparent de sa vie, la seule lueur d'espoir pourrait bien venir d'un certain Martin Servaz.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de N'éteins pas la lumière - Bernard Minier
Il y avait fort longtemps que je n’avais pas replongé dans les enquêtes de Martin Servaz et je dois dire qu’avec "N’éteins pas la lumière" je fus en partie seulement satisfaite. Pourquoi ? Tout d’abord parce que pour moi, c’est un tome très différent des deux premiers de la saga. En effet, alors que Bernard Minier nous avait habitué à des romans policiers "purs jus" centrés sur un enquêteur principal, avec ce titre-ci, Servaz est franchement relégué au second plan. Celui-ci étant dans une sorte de maison de repos pour flics au bout du rouleau, il n’est pas officiellement en service et est peu présent au global dans l’histoire.
Le personnage central est donc Christine, une femme vivant à Toulouse et travaillant à la radio qui va vivre un harcèlement de plus en plus poussé par un inconnu et qui va voir sa vie basculer petit à petit vers l’enfer. D’un certain côté, cela ne m’a pas dérangé puisque la thématique centrale de "N’éteins pas la lumière" étant le harcèlement et la manipulation d’autrui, il était plus que logique qu’on suive donc la victime de façon constante et rapprochée afin d’entrer dans sa tête et son quotidien et de comprendre comment ce type de situation et d’emprise peut totalement dévaster quelqu’un jusqu’à être tellement à bout qu’elle peut alors se suicider. Cependant, cette mise en situation implique aussi pas mal de répétitions de scènes et certaines longueurs ce qui fait que par moment, j’avais envie que Bernard Minier passe la seconde car je m’ennuyais un peu.
De plus, je m’attendais logiquement à suivre Martin Servaz et à baigner dans une enquête policière et donc à ce niveau, j’ai ressenti une pointe de déception. Cependant, comme je le disais, la thématique reste intéressante et somme toute pas trop mal traitée. Les pistes sont nombreuses et le lecteur peut donc être effectivement perdu et surpris par la fin. Pour ma part, j’avais vu arriver le poteau rose depuis un certain temps donc pas d’effet wahou de ce côté-là.
Concernant la fin, je suis franchement dubitative. En effet, on peut se dire que l’auteur n’est pas allé dans la facilité, qu’il a tenté quelque chose de surprenant et qui colle bien à ce genre littéraire et en même temps, je ne peux me départir de ce petit sentiment d’amertume par rapport au message finalement que délivre cette fin. Un message que je trouve dommage, et même un peu dommageable au vu du reste du récit. Je ne peux malheureusement pas plus développer mon propos car cela divulgâcherait tout un pan de l’histoire mais disons que si "N’éteins pas la lumière" n’avait pas été écrit par un homme, je pense que la fin aurait très probablement été différente. Attention, veillez par contre à lire autant que possible les tomes de la saga dans l’ordre. Oui, en soi, ce roman peut être lu en one shot. Cependant, sachez que dès le départ, on nous parle de personnages et d’éléments présents dans les deux premiers tomes et qui divulguent donc en partie le début de la saga.
En résumé, "N’éteins pas la lumière" fut donc pour ma part dans l’ensemble une lecture somme toute agréable même si souffrant de petites longueurs, intéressante par certains aspects, mais qui laisse tout de même un petit goût doux-amer. Pour le moment, pour moi, c’est le moins bon de la saga, mais malgré tout, je continuerai de lire le reste des aventures de Martin Servaz, d’autant que comme bien souvent, ce roman se clôture sur un petit cliffhanger qui relance une histoire en fil rouge de la saga. À suivre donc !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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