Résumé du livre Objets perdus - Karla Suarez
Giselle a tout sacrifié pour son rêve de devenir danseuse. Depuis, elle cherche sa place dans un monde où tout semble lui échapper. Pendant des vacances, elle est sortie de la voiture à la poursuite de celui qui venait de lui voler son sac (avec ses porte-bonheurs ! ) et elle s'est égarée dans la nuit de Barcelone, cette ville qu'elle ne connaît pas. Elle est perdue et seule. Mais elle a un sens de la survie à toute épreuve : elle est cubaine. On découvre son histoire à la fois poignante et extraordinaire, sa quête d'elle-même dans cet art de la danse qui la possède et la définit tout entière, car, comme le disait Isadora Duncan : "Si je pouvais dire ce que je ressens, il serait inutile de le danser."
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Objets perdus - Karla Suarez
"Objets perdus" fut une totale découverte pour moi de la plume de Karla Suarez (je pense d’ailleurs que c’est la première fois que je lis un ou une auteure cubaine.) et je suis ressortie pas déçue de cette lecture. Ce roman contemporain contient un soupçon de mystère et nous invite à entrer petit à petit dans la vie présente et surtout passée de Giselle, une Cubaine expatriée depuis presque 10 ans en Espagne pour tenter de vivre son rêve : devenir une grande danseuse.
En effet, le récit au présent et les déambulations de Giselle dans Barcelone sont le prétexte parfait pour des moments d’introspection et surtout de flash-back qui nous permettent de faire la lumière sur sa vie et surtout le parcours qui l’a mené jusque-là. J’ai beaucoup aimé le fond de ce roman, l’histoire de Giselle qui peut paraître peu banale et qui au fond touche à des thématiques qui concernent bien plus de femmes qu’on ne l’imagine. J’ai aimé tout ce qui concernait l’expression de cette passion dévorante qu’est la danse et à quel point cela l’anime depuis toujours telle une force supérieure.
"Objets perdus" parle bien des difficultés qu’il faut bien souvent surmonter pour réaliser ses rêves, mais aussi des sacrifices que cela demande parfois. J’ai aimé les moments où Giselle nous parle de danse, de ce que cela produit dans son corps et dans sa tête, même si j’aurais aimé avoir encore plus de moment de poésie et de lâcher prise comme ceux-là. De façon globale, j’aurais aimé que Karla Suarez se laisse plus aller à exprimer les sentiments, les ressentis… Je m’attendais à une écriture un peu plus viscérale. Au final, sa plume reste très accessible (ce qui est en soi une bonne chose.) mais j’avoue qu’en tant que lectrice, je m’attendais à quelque chose de plus aiguisé.
Cependant, j’ai beaucoup aimé les contextes géographiques. Que ce soit Cuba (que je ne connais pas) ou Barcelone (que pour lectrice coup, je connais bien), "Objets perdus" m’a offert un peu de dépaysement par la pensée et c’était fort agréable. Ce roman nous montre aussi comment les objets, parfois, peuvent parler de nous. Qu’on le veuille ou non, ils impriment souvent leur patte sur nous et nous sur eux. Ils peuvent raconter une partie de notre histoire et si l’on est parfois attaché à certains objets, c’est justement parce qu’on y associe un instant ou un souvenir particulier de notre vie.
J’ai beaucoup aimé la fin. Elle apporte un certain apaisement bienvenu et elle résonne parfaitement avec l’histoire de Giselle. Il n’y avait pas besoin d’en faire plus. La boucle est bouclée et les personnages peuvent continuer leur vie de papier en toute quiétude. Côté travail éditorial, j’ai trouvé ce livre tout à fait qualitatif même si j’ai noté 2 coquilles et surtout, je ne sais pas si cela est dû à la traduction ou si tout simplement, c’est présent aussi dans la VO, mais il y a de nombreuses répétitions de l’expression "la vérité vraie" tout au long du récit et j’avoue que dès que je voyais cela écrit, ça avait tendance à me taper sur le système. Je ne trouve pas cette tournure belle et elle sonne presque comme une mauvaise traduction française alors la voir écrite aussi souvent gâchait un peu le texte parfois.
Malgré tout, je suis très contente d’avoir lu "Objets perdus" parce que j’ai découvert une histoire comme j’ai peu l’habitude d’en lire, une auteure que je ne connaissais pas et qui m’a globalement plut même si j’aurais apprécié que sa plume soit un brin plus poétique et travaillée et surtout, j’ai apprécié voir les thématiques de la maternité, de la famille ou encore des rêves traitées d’une façon que je rencontre peu en littérature. Une sympathique découverte donc, même s’il m’aura manqué un peu de profondeur et peut être d’envolée littéraire pour basculer dans la catégorie petit coup de cœur.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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