Apocalypse bébé - Virginie Despentes

Mon avis concernant “Apocalypse bébé” est plutôt mitigé. Que ce soit clair, en fin de compte, j'ai aimé ce livre mais les débuts ont été difficiles.

Pendant le premier tiers de ce livre, la lecture a été plutôt difficile. Difficile de rentrer dans le récit, l'écriture n’était pas fluide, je butais régulièrement sur des phrases que je devais relire pour en comprendre le sens. Pendant le deuxième tiers, la lecture s’est faite un peu plus naturelle, mais je n’accrochais toujours pas tout à fait à l’histoire. Et puis dans le dernier tiers, ce fut la révélation. La dernière partie de ce bouquin est un bien au-dessus des autres.

Les chapitres sont découpés selon les points de vue des divers protagonistes, procédé plutôt intéressant, mais selon moi, le plus intéressant est celui de Valentine, c’est celui qui m’a fait "basculer" dans ce roman.
La fin prend aux tripes. Despentes a un petit goût de Beigbedder, Bret Easton Ellis et The L World.
Je n’étais pas très bien disposée envers cette auteure au début du livre pour finalement me dire à la fin "Sacrée plume tout de même !".

Elle fait le portrait sans concession de notre société et le moins que l’on puisse dire c’est que tout le monde en prend pour son grade. Elle utilise un vocabulaire cru, froid, cinglant mais très bien travaillé, pour toutes les classes sociales sans distinction. Ce n’est certes pas une lecture joyeuse mais elle a le mérite d’être franche, directe, glaciale et tranchante. Le but de Virginie Despentes n’est clairement pas de plaire mais de conter son histoire comme un cri déchirant dans la nuit.

En bref, une lecture qui demande un peu d’effort et de persévérance, mais qui vaut le coup.