Résumé du livre Impact - Olivier Norek
Face au Mal qui se propage et qui a tué sa fille, pour le millions de victimes passées et pour les millions de victimes à venir, Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Impact - Olivier Norek
Je sais déjà que je ne vais pas me faire que des amis avec cette chronique, mais tant pis, j’ai besoin de dire les choses comme je les ai ressenties. "Impact" est décidément un roman tout à fait à part dans la bibliographie d’Olivier Norek et s’il y a des choses que j’ai aimé, ou tout du moins que je ne pourrais critiquer, je crois que dans l’ensemble, je ressors plutôt déçue de cette lecture et pour le moment, c’est clairement son roman que j’ai le moins aimé.
Alors j’entends déjà certains dire "Comment peux-tu dire ça ?! Ce roman nous met face à la catastrophe écologique actuelle ! Il ouvre les yeux, c’est fort, c’est poignant, bla-bla-bla". Tout d’abord non, ce roman ne m’a pas ouvert les yeux. Peut-être le fera-t-il à certains lecteurs, mais pour ma part, j’étais déjà bien consciente du contenu de ce livre, des chiffres avancés et des différents scénarios catastrophes. Oui, à lire cette histoire on peut être effrayé parce que c’est une réalité, mais quelle personne aujourd’hui saine d’esprit n’a pas déjà pleinement conscience des enjeux écologiques qui se jouent chaque jour ?
Je ne reviendrai donc pas sur cette partie du roman qui sommes toute est tout-à-fait louable même si pas forcément nécessaire pour tous les lecteurs et si en l’état, ce livre, je tiens à le préciser risque d’être grandement anxiogène pour une bonne partie du lectorat. Je salue donc dans l’ensemble la démarche écologique même si, à aucun moment sur la couverture ou dans le résumé, on informe le futur lecteur que ce roman n’est en fait pas du tout un thriller ni même un roman policier, mais une sorte de tribune en faveur de l’écologie, et même presque, de l’éco-terrorisme. Ne lisez donc pas ce roman dans le but de lire un policier comme Olivier Norek sais d’habitude si bien les faire parce que ce n’est pas ce que vous y trouverez.
Dans ce livre, le côté policier est anecdotique et franchement, c’est presque à se demander si l’auteur ne s’est pas forcé à ajouter ces quelques parties au 36 pour que son roman soit estampillé thriller. Parce qu’il n’y a pour moi aucun suspense, aucune enquête. Tout le but de ce roman n’est que de faire un constat alarmant de la catastrophe écologique actuelle et de pointer du doigt les gouvernements et les grands industriels. Là où ça a rapidement commencé à me poser problème, c’est que j’ai eu le sentiment que l’auteur a voulu faire un melting pot de tout ce qui a fait parler ces dernières années : le réchauffement climatique, le coronavirus, les gilets jaunes, la casa de papel (sauf qu’à la place des masques de Dali, on a des masques de panda)… J’ai eu le sentiment qu’il avait pris tout ce qui est à la mode dernièrement ainsi que tout ce qui fait la une des actualités, a tout mélangé, tout bien secoué et saupoudré de bons sentiments et voilà, son roman était né.
De plus, j’ai à plusieurs reprises eu le sentiment de pratiquement lire un programme électoral et franchement, je ne lis pas pour ça. Bien sûr qu’on ne peut que défendre le message de fond, mais le problème, c’est que j’ai eu l’impression que l’auteur voulait tellement faire de la dénonciation voire exposer ses opinions politiques et étaler sa science en matière d’écologie que certains passages voire même parfois certains chapitres entiers étaient complètement dissonants avec le reste du roman. On sentait que ces chapitres n’étaient qu’une sorte de tribune de la part d’Olivier Norek et moi ça me sortait complètement du roman.
Ce qui m’a dérangé finalement, c’est que j’ai franchement eu le sentiment que l’auteur faisait du prosélytisme avec ce livre et c’est dommage, parce que la cause est on ne peut plus juste, mais la façon dont elle est abordée ne m’a personnellement pas plus. Bon et puis j’en suis à me demander si Monsieur Norek n’a pas un problème avec les chats parce qu’entre la scène horrible dans la saga code 93 et une nouvelle scène du même style dans ce roman-ci, je commence à sérieusement me poser des questions !
Malgré tout, on retrouve bien sur la plume hyper addictive et efficace de l’auteur, même si dans ce roman-ci, je ne me suis pas attaché aux personnages comme c’est pourtant généralement e cas dans ses romans. Peut-être parce que finalement les personnages étaient secondaires par rapport à la cause écologique et à la planète qui est LE personnage central de cette histoire. Cette lecture n’a donc pas été pénible à faire parce que malgré tout, du Olivier Norek ça se lit très bien, c’est fluide, c’est bien construit et en plus de ça ce roman est très court. Je n’ai donc pas eu foncièrement de problème avec la forme, mais plus, vous l’aurez compris, avec le fond, alors que je suis pourtant très sensible au sujet. C’est juste que pour moi la manière de faire n’était pas bonne et puis une fois de plus, si je veux me renseigner sur les enjeux climatiques et les problèmes écologiques, je passe par d’autres canaux d’information que les romans estampillés thriller.
En résumé, je ne lis pas ce type d’auteur pour lire ça, je ne m’attendais pas à cela, et même si, une fois de plus, l’idée de base est louable, je ne pouvais qu’en ressortir déçue. Olivier Norek conclut son roman avec une pseudo-solution qui, soyons honnêtes, semble franchement utopique. Alors pourquoi pas, mais personnellement cela ne m’a pas apporté de nouvelles pistes concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique dans mon quotidien. Un roman donc qui ne me restera donc pas franchement en mémoire. Je garde espoir que peut-être, il servira à ouvrir les yeux de certains lecteurs. Je sais que nombreux sont d’ailleurs les lecteurs qui ont aimé ce roman et c’est tant mieux.
Pour ma part, comme je l’ai dit, c’est le roman d’Olivier Norek que j’ai le moins aimé, peut-être parce que j’ai eu l’impression qu’il manquait de sincérité, qu’il manquait un peu, paradoxalement d’humanité, et qu’il est trop éloigné de ce que j’aime chez l’auteur. Il s’est attaqué à une thématique Ô combien complexe et malheureusement, il y est un peu allé avec ses gros sabots. Je continuerai donc mes actions écologiques quotidiennes comme avant parce que ce roman ne m’aura pas apporté de savoir supplémentaire et j’avoue espérer retrouver l’auteur prochainement dans un genre et des thématiques qu’il maîtrise plus.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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