La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole

Je crois que malheureusement j’attendais beaucoup trop de “La conjuration des imbéciles” de John Kennedy Toole. En effet, en lisant la 4ème de couverture et la préface, je m’attendais vraiment à quelque chose de désopilant et de très très drôle. J’ai été un peu déçue je dois l’avouer.

Je crois que mon principal souci fut le personnage d’Ignatus, égoïste presque sociopathe et surtout mythomane à tout bout de champ. Oui le personnage principal m’a fait bondir plus d’une fois. Il m’a donc plutôt agacée tout au long du récit. Ce personnage tragi-comique déambule au milieu d’une pléiade d’autres personnages qui forment un véritable vaudeville. Ces personnages hauts en couleurs et bien souvent grotesques donnent lieu à des situations absurdes.

Ce genre de situations ne me dérange pourtant pas en général mais pour le coup, j’avoue que je n’ai pas accroché. Peut-être dû au fait que je ne me suis attachée à aucun des personnages. L’écriture de l’auteur n’est pourtant pas mauvaise, loin de là, je dirais même qu’elle est plutôt aiguisée mais pour autant je me suis franchement ennuyée. En fait le récit n’a réussi à me captiver que dans les 200 dernières pages, lorsque les destins des différents personnages commencent enfin à se mêler.

Et puis ce qui m’a le plus déçue c’est ce manque de déclenchement de rires qui était pourtant promis par l’éditeur. J’ai par contre beaucoup aimé voyager au coeur de la Nouvelle-Orléans décadente des années 50 (je crois). Une lecture donc franchement en demie-teinte alors que j’espérais vraiment avoir un joli coup de coeur pour ce récit.