Résumé du livre L'assassin de la rue Voltaire - Henri Loevenbruck
Août 1789. La Révolution continue d'embraser le pays. Alors qu'à Versailles, les députés rédigent la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le jeune journaliste Gabriel Joly, endeuillé, peine à retrouver le goût de vivre. Mais une étrange affaire de meurtres va peu à peu le tirer de sa torpeur...
Dans le cercle très secret de la Comédie-Française, une série d'assassinats ébranle la troupe. Les uns après les autres, des comédiens et des employés sont tués en plein théâtre.
Alors que Danton lui-même est soupçonné, Gabriel, aidé du pirate Récif, son fidèle ami, mène une véritable enquête policière dans les coulisses de la célèbre institution.
Vrais et faux témoignages, poursuites... Dans un huis clos infernal, réussira-t-il, cette fois, à démasquer l'auteur de ces crimes odieux ?
Critique littéraire de ReadTrip à propos de L'assassin de la rue Voltaire - Henri Loevenbruck
J’ai adoré les deux premiers volets de cette saga autour de Gabriel Joly ("Le loup de Cordeliers" et "Le mystère de la main rouge") et forcément, j’avais pas mal d’attentes quant à ce troisième opus. Malheureusement, même si "L'assassin de la rue Voltaire" reste un bon roman bien écrit, pour moi, il n’est pas à la hauteur des deux précédents ou en tout cas, à titre personnel, je n’y ai pas pris autant de plaisir lors de ma lecture.
Bien sûr, j’ai adoré retrouver les personnages récurrents de la saga. J’aime toujours autant le trio formé par Gabriel, Théroigne et Récif et j’ai vraiment adoré les échanges entre Mercier et Théroigne que j’ai trouvé drôles, piquants et savoureux à souhaits ! Des ping-pongs verbaux qui valent le détour et qui ne sont pas dénués d’humour et de second degré. Le problème, c’est que justement, j’adore ces personnages et surtout la dynamique qu’il y a entre nos trois compères et malheureusement, pendant une bonne partie du roman, le trio n’est justement pas réuni.
Tout d’abord, j’ai trouvé que le récit était un peu long à débuter. En effet, Gabriel met un certain temps à faire son entrée dans le roman et du coup, j’étais en attente et j’ai trouvé ce début un peu mou, malgré la présence de Théroigne, Récif, Danton ou encore Camille Desmoulins.
Ensuite, le lecteur se retrouve avec une grosse partie qui se déroule en huis clos ou quasiment à l’intérieur du théâtre de la Nation, et même si en soi c’est le cœur même de "L'assassin de la rue Voltaire", c’est aussi la partie que j’ai le moins apprécié. Il y avait beaucoup de personnages, beaucoup de fausses pistes et j’avoue que parfois, c’était compliqué de tout suivre. Et puis le problème, c’est que pendant tout ce temps, Gabriel Joly n’est pas avec ses deux compères et je n’ai donc pas eu cet humour et cette dynamique entre eux que j’ai tant aimé dans les tomes précédents.
D’ailleurs l’enquête, les entretiens avec les suspects et les démonstrations qui en découlent me rappelleraient énormément les constructions narratives d’Agatha Christie notamment dans les aventures de Hercule Poirot. Je ne sais pas si l’auteur a voulu faire une sorte d’hommage, mais c’est en tout cas la sensation que j’ai eue. J’avoue que l’enquête m’a donc moyennement tenue en haleine, mais j’ai bien aimé le dénouement ainsi que la petite réflexion morale qu’elle amène. Et puis heureusement, sur la fin une fois le mystère résolu, Gabriel retrouve Récif et Théroigne et j’ai donc terminé cette lecture sur une note agréable.
Côté écriture rien à redire. Avec Henri Loevenbruck, c’est toujours précis, intelligent, fouillé et très bien écrit. On sent clairement dans cette saga qu’il aime Paris et qu’il connaît parfaitement cette ville (en même temps, il y est né et il me semble qu’il y vit toujours.). Et puis au travers de "L'assassin de la rue Voltaire" on ressent aussi très clairement son amour pour le théâtre de la Nation, pour la Comédie-Française et plus globalement pour le théâtre tout court. Comme d’habitude, mine de rien à travers son histoire l’auteur nous transmet une part de son savoir et presque oserai-je le dire, de son érudition. Mais si j’ai adoré tout ce qu’il m’a apporté jusque-là en termes de savoir, d’anecdotes et de faits sur l’Histoire de France, j’avoue que tout ce qui concernait ici le théâtre m’a bien moins passionné. Affaire de goûts personnels.
C’est donc une fois de plus un roman bien écrit (mais avec Loevenbruck, je n’en attendais pas moins.) mais pour ma part, c’est clairement le tome de la saga Joly que jusque-là j’ai le moins aimé et qui m’a été le moins agréable à la lecture. Néanmoins, étant toujours profondément attachée au trio improbable Joly/Récif/Théroigne, je sais pertinemment que je lirai le tome suivant.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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