Résumé du livre Les victorieuses - Laetitia Colombani
Brillante avocate, Solène tente de se reconstruire après un burn out. Acceptant une mission bénévole d'écrivain public, elle est envoyée au Palais de la Femme, un foyer au cœur de Paris. Les résidentes s'appellent Binta, Sumeya, Cvetana, Salma ou la Renée et viennent du monde entier. Lorsqu'elles voient arriver Solène, elles se montrent méfiantes. Mais Solène est bien décidée à trouver sa place auprès de ces femmes aux destins tourmentés...
Un siècle plus tôt, Blanche Peyron œuvre en faveur des démunis. Elle a voué sa vie à l'Armée du Salut et rêve d'offrir un refuge à toutes les exclues de la société. Le chemin est ardu, mais elle ne renonce jamais.
Laetitia Colombani donne vie à ces victorieuses anonymes, à Blanche l'oubliée, à toutes celles qui refusent de se résigner.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Les victorieuses - Laetitia Colombani
Après mon joli coup de cœur pour "La tresse", j’avais très envie de me replonger dans la plume de Laëtitia Colombani, et même si "Les victorieuses" fut une bonne lecture, malheureusement pour moi ce titre n’égale pas son premier roman. En effet, s’il y a des éléments que j’ai vraiment beaucoup aimés, il y en a d’autres qui je l’avoue, on un peu terni ma lecture.
Tout d’abord, comme dans "La tresse" on retrouve une construction de roman avec des chapitres qui alternent non seulement deux histoires de femmes différentes, mais également deux temporalités différentes puisque l’une se passe à notre époque quand l’autre se déroule au début du 20e siècle. Et sans grande surprise, j’ai préféré les chapitres qui concernaient l’histoire de Blanche Peyron, au passé.
Pourquoi ? Tout d’abord, parce que j’ai trouvé cette partie de l’histoire bien moins linéaire et "prévisible" et qu’en plus de ça, elle m’a permis de découvrir un pan du passé et l’histoire d’une grande femme dont je n’avais absolument pas connaissance. Donc merci à l’auteure de m’avoir fait découvrir le destin incroyable de Blanche et d’avoir voulu lui redonner l’estime et les honneurs que cette femme mérite. Cette partie du roman m’a captivé, le combat de cette femme, mais également de son mari. J’ai d’ailleurs trouvé que leur histoire d’amour peu commune était profondément belle et touchante. Vraiment, pour moi, cette partie du récit fut un enchantement.
Dans la partie au présent, j’avoue que certains points m’ont fait tiquer. Tout d’abord, je crois que mon plus gros problème finalement fut le fait, je n’ai pas réussi à apprécier le personnage de Solène. L’image de la bourgeoise surbookée tournée exclusivement vers sa personne qui un jour ouvre subitement les yeux pour se rendre compte qu’il y a de la misère en bas de sa fenêtre, j’ai trouvé ça trop cliché, trop facile et franchement un peu pénible à suivre. À aucun moment, je n’ai eu d’empathie pour elle. Et pourtant, le roman s’ouvre sur une scène choc, dans lequel Solène vit un sacré traumatisme et oui à ce moment-là, j’avais de la peine pour elle, mais je crois que c’est bien le seul moment dans le roman où j’ai ressenti ça.
Concernant les différentes femmes rencontrées au Palais des femmes, j’ai trouvé leurs différents portraits assez inégaux. On sent que Laetita Colombani a voulu faire une sorte d’étalage de différents parcours de vie dont certains semblent avoir été créés pour jouer le rôle de tire larmes. C’est dommage parce qu’à contrario, j’ai trouvé quelques femmes vraiment intéressantes et leur histoire personnelle pour le coup ne tombait pas dans le cliché, mais ce n’était pas le cas de toutes et c’est ce qui m’a donné une sensation de déséquilibre dans le récit au présent.
C’est un roman vraiment intéressant pour son aspect historique, mais qui m’a un peu laissé de marbre quant au récit au présent. Je m’attendais à ressentir beaucoup plus d’émotion, à être prise par les sentiments comme je l’avais été avec son précédent roman et malheureusement de ce point de vue là, je suis un peu déçue. Il n’en reste pas moins que la plume de Laetitia Colombani est toujours aussi agréable et accessible et qu’elle m’a permis de faire cette lecture avec entrain.
Un bon moment de lecture dans l’ensemble donc et une belle découverte pour ce qui est de la vie de Blanche Peyron, mais l’auteure n’a pas réussi à réitérer le coup de cœur que j’avais pu avoir avec "La tresse". Malgré tout je sais d’ores et déjà que je lirai son prochain roman car son style et son univers féminin continue à me plaire et à m’attirer.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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