Résumé du livre L'homme du soir - Mo Hayder
Brockwell Park. Chaque allée, chaque fourré grouille de policiers en chasse. Un hélicoptère survole le jardin public. Et l'inspecteur Jack Caffery redoute le pire... Du petit Rory Peach ne reste plus qu'une basket tachée de sang.
Chez les enfants du coin, la rumeur enfle : voilà quelque temps déjà qu'un certain "troll" les poursuit jusque chez eux. Fantasme de gosses ? Caffery, dont le frère a disparu vingt ans plus tôt dans des conditions similaires, sent refluer d'amers souvenirs. À l'époque, lui-même n'a-t-il pas instinctivement soupçonné Penderecki, son voisin, pédophile reconnu mais jamais démasqué ?
Critique littéraire de ReadTrip à propos de L'homme du soir - Mo Hayder
"L'homme du soir" est le deuxième tome de la saga Jack Caffery et malheureusement il n’est pas à la hauteur du premier tome "Birdman". Il est indéniable qu’il y avait de très bonnes choses dans ce roman, mais aussi certains aspects qui m’ont dérangé.
J’ai aimé retrouver le personnage de Jack Caffery même si j’ai eu du mal à me remettre certains éléments en tête. En effet, on a une continuité et des rappels au tome précédent, mais si vous ne l’avez pas lu ou si comme moi, vous l’avez lu il y a un moment, certains passages peuvent sembler assez flous. J’aurais aimé qu’il y ai peut-être plus de récapitulatifs ou de rappels expliqués de ce qui s’est passé dans "Birdman".
Le personnage de Jack Caffery (comme ses proches collaborateurs) est un personnage plutôt bien travaillé, loin d’être manichéen. Je dirais même plus que c’est un personnage très complexe, avec une grosse part d’ombre et qui semble sans cesse vaciller sur un fil et tanguer entre moralité et immoralité. Tout cela en fait un personnage très humain, pas forcément touchant ni attachant, mais en tout cas plutôt intéressant à suivre. En fait, ce que j’aime suivre, c’est surtout sa quête par rapport à son passé et ce qui a pu arriver à son frère. Parce que dans ce roman, il a énormément de passages sur sa vie privée et sa vie de couple et si cela permet de creuser le personnage, par moment, il y avait trop pour moi. J’ai surtout été assez vite soûlée par les passages sur sa vie de couple et les scènes de jambes en l’air n’avaient aucun intérêt pour moi.
Concernant l’enquête en elle-même, elle est plutôt intéressante et bien menée. Le problème, c’est que tout met beaucoup de temps à se mettre en place. De façon générale, j’ai trouvé que "L'homme du soir" souffrait de longueurs. Alors, oui, dans la vie, une enquête ne se mène en généralement pas tambour battant, mais par moments, j’avais envie de plus de rythme parce que je m’ennuyais. Heureusement, passé une bonne moitié, les choses s’accélèrent, mais j’avoue que le démarrage a parfois été un peu pénible.
Attention, par contre, je tiens à prévenir que ce roman aborde des thématiques hyper tabous et qu’il y est question de violence sur enfants. Certains passages sont à vomir. C’est un récit hyper glauque, parfois franchement malsain avec un psychopathe particulièrement cruel et dérangé. Donc ayez le cœur bien accroché et si vous êtes touché par tout ce qui concerne le mal fait aux enfants, ne lisez peut-être pas "L'homme du soir".
La fin était intéressante, aussi bien par les thématiques que les questionnements qu’elle amène, mais elle m’a laissé dubitative sur quelques points. J’aurais aimé que la psychologie du tueur soit bien plus poussée. Quitte à ce que Mo Hayder s’embarque dans le glauque, j’aurais aimé qu’elle approfondisse vraiment ses thématiques parce que là, j’ai eu parfois l’impression qu’elle cherchait juste à faire du sensationnalisme. Bien sûr, elle laisse certains éléments en suspend qui donnent envie de lire le tome suivant, ce que je vais faire. Mais disons que si la fin est très intéressante, elle n’a pas été complètement satisfaisante pour moi.
Autre bémol pour ma part : j’ai lu ce roman dans une vieille version poche et je ne sais pas si cela a été revu depuis, mais ma version souffrait vraiment d’une traduction parfois maladroite et approximative et de pas mal de coquilles et fautes d’orthographe. Vraiment, c’était gênant et j’espère que cela a été amélioré dans les versions plus récentes.
Pour le moment, je n’ai pas encore réussi à retrouvé le coup de cœur que j’avais eu avec "Birdman", mais je ne désespère pas et dans tous les cas, j’ai toujours autant envie de lire le reste de la bibliographie de Mo Hayder et également connaître la fin de l’histoire de Jack Caffery. Une lecture très sombre en demi-teinte qui manquait de rythme pour moi, mais qui n’a pas peur d’aller fouiller dans les tréfonds des dérives humaines et de ce que l’être humain peut faire de plus débectant.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
Ajouter un commentaire