Résumé du livre On ne meurt pas la bouche pleine - Odile Bouhier et Thierry Marx
Alors qu'à Tokyo deux cadavres d'hommes empoisonnés par une substance indécelable embarrassent la police nippone, en France un commandant est chargé d'élucider la mort d'un riche Japonais, lui aussi empoisonné par un produit inconnu. Des deux côtés de la planète, des assassinats qui, a priori, n'ont rien à voir.
Voilà la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres obligée de travailler avec son homologue japonaise, aux méthodes bien différentes des siennes. La rencontre entre la mafia japonaise, la science et les eaux troubles de la cuisine moléculaire pourrait bien se révéler explosive...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de On ne meurt pas la bouche pleine - Odile Bouhier et Thierry Marx
Voilà un roman qui ne m'a vraiment pas emballée. Je ne vais pas vous dire que ce fut une déception parce que je n'en attendais rien de particulier, mais il y a eu pour moi beaucoup trop de loupés dans ce roman alors que l'idée de base aurait pu être hyper intéressante. Malheureusement, la promesse énoncée par la 4ème de couverture n'a pas été tenue.
Premier souci, les personnages qui manquaient cruellement de relief. Des personnages dont on sait finalement peu de choses et dont je suis restée complètement extérieure à leurs péripéties. Dans l'ensemble, ce roman est bien trop court et du coup les auteurs ne prennent pas le temps d'approfondir leurs personnages, les logiques de l'histoire ou encore les actions. Et contrairement à une bonne cuisine, ce roman manque cruellement de liant ! A plusieurs reprises, je me suis fait la réflexion que j'avais l'impression s'avoir sous les yeux une succession de scènes sans liens entre elles.
Autre gros problème avec cette histoire : le manque de réalisme. Je ne parle même pas du côté policier de l'histoire qui ne tenait pas debout dans de nombreux aspects. Trop d'invraisemblances et de hasards heureux. Les auteurs auraient dû faire un minimum de recherches car là, je ne croyais pas du tout à ce que je lisais.
En ce qui concerne les yakuzas (pas de spoile, on en parle dès les premiers chapitres) j'ai trouvé ça intéressant. N'y connaissant pas grand-chose, je ne pouvais juger de la véracité des propos, mais là encore, j'en aurais voulu plus. La culture nippone et celle des yakuzas est trop effleurée à mon goût alors que le résumé nous parle d'un choc des cultures entre la France et le Japon. C'est faux, ou alors c'est grandement exagéré.
Dans l'ensemble, c'est un récit qui manquait de fluidité. Trop de personnages n'étaient pas assez construits et décrit, avaient tendance à tous se mélanger dans mon esprit. Je trouvais intéressante l'idée de base d'explorer la cuisine moléculaire et ses possibles dérives (même si parler de cela dans le résumé est un peu du spoil selon moi mais bon, soit...).
Par contre, je m'attendais à saliver durant ma lecture (Thierry Marx a tout de même co-écrit ce roman.). Pour moi, sa participation devait garantir qu'on aurait l'eau à la bouche, qu'on pourrait presque sentir le goût des plats décrits. Or, de ce côté-là, aussi, j'ai été bien déçue. Je me souviens de mon émerveillement lorsque j'avais lu "Le parfum" de Patrick Suskind, parce que tout au long de ma lecture, j'arrivais à percevoir les odeurs comme si j'y étais. Ici, mon estomac n'a pas grondé une seule fois et je n'ai même pas eu envie de grignoter. Rien. Nada. Le calme plat niveau sensations gustatives.
L'histoire en elle-même est finalement très classique, les yakuzas n'étant presque qu'un prétexte. Une fois de plus, j'aimais l'idée de départ, mais je crois que rien ne m'a plu. Ni les personnages, ni le déroulé, ni le style d'écriture. C'est dommage parce que pour un roman en grande partie basé sur la chimie, l'alchimie n'a pas eu lieu avec moi.
Je ne pense donc pas tenter d'autres romans d'Odile Bouhier quant à Thierry Marx, j'imagine qu'il doit être bien plus doué comme chef que comme écrivain. Heureusement finalement que ce roman était court parce que même si ça n'a pas été une lecture pénible, ce ne fut pas non plus une réussite et je vais très vite oublier cette histoire, c'est certain.
Le seul point positif, c'est qu'il m'a donné envie de lire d'autres romans (plus réussis je l'espère) sur le Japon et sa culture. Je ne vois malheureusement pas à qui recommander ce livre alors amateurs de bons romans policiers, passez votre chemin. Il y a selon moi bien mieux à lire dans le genre. J'aurais essayé, ça ne l'a pas fait. Tant pis !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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