Résumé du livre Piste noire - Antonio Manzini
Macho, bougon, mal embouché, odieux... tels sont quelques-uns des termes le plus souvent utilisés pour décrire le sous-préfet Rocco Schiavone. Autant dire que, lorsqu'il doit enquêter dans une petite station de sports d'hiver du val d'Aoste, son humeur ne s'améliore guère. Il n'aime pas le froid, ses Clarks résistent mal à la neige et il a les pieds mouillés ! Pourtant le cadavre d'un homme écrasé sous une dameuse sur une piste de ski va l'obliger à passer quelques jours à la montagne...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Piste noire - Antonio Manzini
Il ne va pas être simple de vous parler de "Piste noire" parce que c'est typiquement ce genre d'histoire pour laquelle je me dis "C'était sympa mais sans plus" et que je vais rapidement oublier. En effet, les lectures moyennes sont toujours celles dont j'ai le plus de mal à parler.
Avec "Piste noire", on est vraiment dans du pur roman policier, mais avec un note un peu old school et surtout dans le roman policier presque humoristique. Le ton n'est ni sérieux, ni réaliste. Si les touches d'humour et les piques de Rocco ne m'ont pas dérangé (même s'ils ne m'ont pas non plus totalement convaincue), j'ai par contre eu un peu de mal avec le manque de réalisme. Pas que ce soit désagréable, c'est juste que lorsque je lis ce type de roman, j'aime personnellement y retrouver du réalisme.
On m'avait dit que le personnage de Rocco était ronchon mais attachant. Alors oui, clairement, il a mauvais caractère, mais pour le côté attachant, je crois que je suis passée à côté. J'ai trouvé ce personnage too much, parfois carrément détestable, que ce soit dans ses actes ou ses remarques. J'ai surtout trouvé que ce personnage incarnait le stéréotype de l'italien séducteur à outrance et lourdingue sur les bords. Les autres personnages sont trop peu développés à mon goût, ce qui fait que j'avais parfois tendance à les confondre.
J'ai par contre plutôt apprécié me retrouver dans ce petit village montagnard italien. On est presque sur un huis clos. En tout cas, l'histoire ne s'éparpille pas ce qui peut représenter une qualité comme un défaut. On a pas mal de références à la culture italienne dont malheureusement, je pense ne pas avoir tout saisi. J'imagine qu'un lecteur connaisseur de l'Italie appréciera certainement bien plus que moi.
De manière générale, mais plus encore sur la fin, "Piste noire" m'a fait penser à un vieil épisode de Columbo dans sa construction. J'adorais la série Columbo, le problème est que ce n'est peut-être pas ce que j'avais envie de retrouver ici et puis surtout, le personnage de Columbo est pratiquement l'opposé de Rocco. La résolution, quant à elle, est très classique et un peu sortie de nulle part.
Autre petit point qui m'a parfois dérangée, l'impression que par moment la traduction était approximative. Certaines tournures de phrases ou certains termes semblaient parfois mal choisis. Alors, est-ce dû à la plume d'Antonio Manzini ou au traducteur ? Malheureusement, ne parlant pas italien, je ne saurais le dire. Toujours est-il que cela m'a parfois fait buter durant ma lecture.
En fait, de manière générale, j'ai trouvé que "Piste noire" était un petit roman policier très classique, pas désagréable, mais un poil vieillot, avec un personnage central certes fort, mais qui ne m'a pas convaincue. Pas une mauvaise lecture, mais rien de notable pour moi et je doute vraiment de lire la suite des aventures de Rocco. Pourquoi pas, pour les novices qui souhaiteraient découvrir les romans policiers avec quelque chose de léger et classique, mais pour ma part, j'ai besoin de plus.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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