Résumé du livre Revival - Stephen King
Il a suffi de quelques jours au charismatique révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow, dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l'homme et l'enfant ont une passion commune : l'électricité.
Trente ans plus tard, Jamie est un guitariste de rock rongé par l'alcool et la drogue. Il va croiser à nouveau le chemin de Jacobs, et découvrir que le mot « renaissance » peut avoir plus d’un sens.
Addiction, fanatisme, expérimentations scientifiques... Un roman électrique sur ce qui se cache de l'autre côté du miroir. Hommage à Edgar Allan Poe, Nathaniel Hawthorne et Lovecraft, un King d'anthologie.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Revival - Stephen King
J'étais curieuse de découvrir ce King car en lisant le résumé je n’arrivais pas à déterminer dans quel type de roman l’auteur allait m’embarquer et je dois dire que je suis plutôt ravie car ce titre est un King très réaliste avec juste un soupçon de fantastique et c’est ce que je préfère.
"Revival" m’a pas mal rappelé "22/11/63" qui est également une histoire réaliste avec une petite touche de fantastique. Dans les deux, on y suit un personnage central sur une très longue période. Personnage qui va vivre plusieurs vies en une. J’avais adoré ma lecture de "22/11/63" et j’ai également beaucoup aimé celle de "Revival". Pourtant à la base, cette histoire d’électricité ne m’attirait pas forcément, mais je me suis laissé porter et dès le début, j’ai totalement plongé dans l’histoire.
Une fois de plus, Stephen King a su créer des personnages lambdas, criants de réalisme et auxquels on s’attache très vite. De plus, toute l’histoire est narrée à la première personne, par Jamie, le personnage principal lui-même, comme une très longue confession. C’est un procédé que j’avais adoré dans "Dolorès Claiborne" et si je l’ai trouvé moins poussé dans ce titre-ci, il n’en reste pas moins que ça aide à se laisser porter par le récit et à suivre avec ferveur et intérêt l’histoire de Jamie, de son enfance à ses 60 ans passés.
Comme souvent, l’auteur met en scène des thématiques dont il se sert très souvent comme la religion. Il va ici y aborder bien sûr le fanatisme religieux, mais aussi la perte de la foi et la remise en question de la croyance. J’ai trouvé le personnage du révérend Charlie hyper intéressant, car comme souvent avec le King, c’est un personnage qui présente vraiment deux facettes, qui renferme en lui-même le bien et une part beaucoup plus sombre. J’ai eu le sentiment que ce roman était un titre dans lequel Stephen King y a mis beaucoup de lui-même.
En effet, il y est beaucoup question de musique et plus particulièrement de rock puisque Jamie est guitariste et devient musicien, or, on sait que Stephen King est lui-même un grand fan de rock et joue dans un groupe. De plus, il devient dépendant aux médicaments puis à la drogue suite à un accident de la route, or là aussi, le King a du faire face à de très gros problèmes d’addiction et a eu beaucoup de mal à se remettre d’un accident de la route qui l’a profondément marqué. Tout du long, je ne pouvais m’empêcher de penser à l’auteur à travers le personnage de Jamie et c’est peut-être cela qui a permis d’en faire un personnage-là encore profondément humain.
L’histoire se passe tout près de Castle Rock et ce n’est qu’un des éléments qui ancre ce récit dans le multivers du King. En effet, nous avons une fois de plus de très nombreuses connexions avec d’autres romans de l’auteur. L’un des liens les plus évidents est celui avec "Joyland" puisque le parc est à un moment directement cité étant donné que Charlie y a travaillé un moment. Il y est aussi fait mention de Jérusalem’s lot, mais le lien le plus net avec "Salem" est l’apparition d’un livre bien particulier à la fin de l’histoire.
J’ai vraiment lu ce roman avec beaucoup d’entrain et d’envie. Je trouve que le rythme narratif était plutôt bien géré malgré un petit ralentissement dans les 150 dernières pages environ. On a vraiment plusieurs parties et plusieurs époques et toutes m’ont intéressé pour des raisons différentes et aussi parce que le personnage principal subit des évolutions dans chacune de ces époques. J’avais bien en tête tous les personnages et c’était fort agréable.
Après, je dois reconnaître que la fin m’a un peu déçue. Non pas qu’elle me semble totalement ratée, mais ce n’est pas le genre de fin que personnellement je préfère chez le King. Il y a de très nombreuses références musicales tout au long du récit (je ne les avais pas toutes malheureusement.) mais aussi des références à la littérature et on comprend pourquoi parce que ce roman se veut être une sorte d’hommage à Allan Poe ou encore à Lovecraft. Personnellement, j’ai surtout pensé à Mary Shelley.
Pour moi, "Revival" est un très bon King, bien équilibré même si j’aurais quelques reproches à faire dans la dernière partie et concernant la fin, mais malgré tout, on est parfaitement dans l’univers du King. J’ai préféré "Joyland" et "22/11/63" à ce titre-ci, peut-être parce que dans les deux autres, l’amour et l’amitié y tiennent une part plus importante. Il faut croire qu’en vieillissant, je deviens plus fleur bleue. Toujours est-il que ce fut une très bonne lecture pour moi. Pas parfaite, mais très plaisante tout de même. Un King de plus à mon actif et pour le moment, j’attends encore que cet auteur me déçoive.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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