Résumé du livre Selfies - Jussi Adler Olsen
Nouveau défi pour le Département V de la police de Copenhague : un « serial » chauffard dont les victimes sont des femmes jeunes, jolies et... pauvres. Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne dont le but est de les éliminer une par une.
L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Mørck et ses assistants fidèles Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus indispensable que jamais, est assaillie par les fantômes de son passé et sombre dans la folie…
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Selfies - Jussi Adler Olsen
Il y avait bien longtemps que je n’avais plus lu de tomes de la saga du département V et si j’ai retrouvé dans ce titre certaines choses que j’aime beaucoup avec Jussi Adler Olsen, j’ai aussi trouvé que ce n’était pas le meilleur de la série, loin de là. Ce qui est assez dingue avec cet auteur, c’est que malgré le fait que ses romans soient des pavés, ils se lisent tout seuls et très rapidement. Sincèrement, je ne voyais pas les pages défiler et j’étais même surprise de ma vitesse de lecture donc ne soyez pas effrayés par la taille de ses bouquins, ça ne veut rien dire !
Il y a donc dans l’écriture de Jussi Adler Olsen un côté très plaisant et assez page turner, mais malgré tout, dans ce tome (et je ne me souviens pas m’être fait la réflexion avec les romans précédents.), j’ai trouvé que l’enchaînement entre certaines scènes manquait franchement de clarté et de fluidité. Parfois, d’une phrase à l’autre, on passait totalement dans un lieu différent et c’était déroutant. Au point que parfois, je devais relire certains passages, car j’avais l’impression d’avoir loupé quelque chose.
Il y a aussi dans "Selfies" pas mal de remarques déplacées notamment sur le physique, et même certaines appellations racistes (comme "le frisé" pour parler d’Assad) et si parfois, on sait clairement que ces dires sont à attribuer à un personnage, d’autres fois, c’est plus flou. Et pour le coup, je sais que je me suis déjà questionné par le passé sur l’auteur à savoir s’il n’aurait pas lui-même des pensées et un discours un peu limite… À creuser.
Ce que bien sûr j’ai adoré, c’est retrouver les personnages récurrents et particulièrement Assad. J’aime beaucoup cet homme au grand cœur, au caractère de plus en plus affirmé et qui depuis le début cache certains secrets. Gordon est un peu plus en retrait, mais malgré tout, j’ai appris à l’apprécier un peu plus dans ce tome-ci. Quant à Carl Mork, entre lui et moi, c’est toujours je t’aime moi non plus puisque parfois il me tape royalement sur le système avec son côté réac’ et bourru à outrance et en même temps lorsque parfois la carapace se fendille et qu’il se fait plus humain, il arrive à me toucher.
Le vrai point sympa de "Selfies" pour moi, c’est que dans ce tome, on en apprend plus sur Rose et sur son passé. J’ai adoré parce que cela permet de beaucoup mieux comprendre la psychologie de ce personnage, mais j’avoue que j’ai trouvé certains aspects de son histoire un peu faiblards et j’aurais aimé que Jussi Adler Olsen creuse beaucoup plus son enfance et de façon générale tout son vécu.
Pour ce qui est de l’enquête de ce tome par contre j’ai été assez déçue. D’ailleurs, je devrais plutôt parler "des enquêtes", car en réalité, plusieurs histoires s’entremêlent. Pourtant, le début du roman commençait bien avec une scène dans laquelle on découvre un grand-père qui est en fait un ancien nazi. Je pensais donc assez logiquement que cette thématique des anciens bourreaux nazis partis refaire leur vie incognito à l’étranger serait très présente, puisque j’ai souvent retrouvé le sujet de la Seconde Guerre mondiale au cœur de romans nordiques (de Jussi Adler Olsen, mais pas que) et finalement non. J’ai eu l’impression que l’auteur avait positionné ce détail un peu par hasard pour le côté faussement "sulfureux" mais l’histoire globalement aurait pu s’en passer.
Les différentes intrigues donc m’ont assez peu intéressée non seulement parce que j’ai détesté les personnages qui la composaient, mais aussi parce que je n’ai pas apprécié comment l’auteur les avait traitées. Je trouvais l’ensemble très caricatural voir même par moment carrément grotesque. De plus, il n’y avait pas de tension à proprement parler, de mystère planant à résoudre. J’ai eu le sentiment de lire une succession de scènes rocambolesques et hautement improbables d’un groupe de nanas de type bimbos sans cervelle prêtes à tout pour de l’argent et une vie facile d’un côté et d’une femme lambda de l’autre qui un jour se découvre un "don" de tueuse en série. Et puis que de hasard heureux, de recoupements sortis de nulle part et de "oh tient comme par hasard… ". Globalement, sorti de l’histoire de Rose, le reste de "Selfies" bien qu’assez divertissant était plutôt sans intérêt. J’avais du mal à voir où l’auteur voulait en venir avec ce titre et où il voulait emmener son lecteur.
J’ai vraiment adoré certains titres de cette saga, mais pour ma part, celui-ci compte sans aucun doute parmi les moins bons. Je pense que c’est une bonne chose que l’auteur ait annoncé que la saga du département V ne compterait que 10 tomes, car j’ai peur que déjà au 7e, il se soit un peu essoufflé. Je lirai néanmoins les autres tomes histoire de clôturer la saga et également d’en apprendre enfin un peu plus sur le passé d’Assad, mais j’opère vraiment que les enquêtes seront plus palpitantes, plus réalistes et plus intéressantes dans les tomes suivants.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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