Résumé du livre Carnets noirs - Stephen King
En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Devenu fou de rage depuis la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s'emparer de sa fortune et, surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C'était compter sans les mauvais tours du destin... et la perspicacité du détective Bill Hodges.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Carnets noirs - Stephen King
J'avais bien souvent entendu dire que "Carnets noirs" était moins bon que "Mr Mercedes". Alors oui, il est peut-être un peu en dessous mais personnellement, l'ai trouvé aussi très bon et j'ai adoré cette lecture. Décidément, je ne comprends pas que Stephen King n'écrive pas plus de thrillers parce qu'il le fait extrêmement bien ! C'est le second tome de la saga et je suis toujours autant emballée. J'ai d'ailleurs très hâte de lire le troisième, et malheureusement dernier tome de la trilogie.
J'avais aussi entendu dire que ce tome 2 était centré sur un duo de frères et sœurs et n'était pas vraiment une suite de "Mr Mercedes", or, je ne suis pas vraiment d'accord avec ça. Oui, quelque part, nous ne sommes pas avec une suite directe de "Mr Mercedes", même si on reparle du tueur à la Mercedes et que d'ailleurs, on spoile le premier tome de la saga (donc attention à les lire dans l'ordre). Disons que l'on est dans une nouvelle intrigue qui présente tout de même des connexions avec l'histoire de "Mr Mercedes", qui se dresse un peu comme une ombre en toile de fond.
Et pour ce qui est des personnages, je dirais qu'on a l'apparition du personnage central de ce roman qui est le jeune Pete. Sa sœur, quant à elle, est pour moi un personnage vraiment secondaire et puis du coup, j'ai eu la bonne surprise de voir resurgir le trio Hodge, Holly et Jérôme, le trio emblématique du premier tome que j'avais tant aimé. Ils ont d'ailleurs évolué, certains plus que d'autres. J'ai de plus en plus d'attachement pour Holly et j'aime la dynamique qui se dégage de ces trois protagonistes, presque improbable, drôle et touchante.
Niveau personnages, rien à redire. Une fois de plus, Stephen King a tapé dans le mille, que ce soit avec les bons comme les méchants d'ailleurs. Car, que serait un thriller sans un bon gros psychopathe ? Ou en tout cas, un personnage, un poil dérangé. Pour ça, le personnage de Morris est hyper intéressant et permet en plus d'aborder deux thématiques centrales dans ce roman : la littérature et la folie.
Forcément, le début de cette histoire n'a pu que me rappeler celle de "Misery". Oui, "Carnets noirs" parlera bien plus je pense aux grands fans de littérature, aux gros lecteurs, parce que tout d'abord, l'auteur cite de nombreuses références littéraires et puis parce que la thématique de la littérature est complètement centrale. C'est même elle qui porte tout le roman. Il ne s'agit pas forcément de la littérature abordée du point de vue de l'auteur, mais plus de celui du lecteur. Qu'est-ce qui fait qu'un livre devient un classique de la littérature ? Une œuvre de référence ? Qu'est-ce qui fait qu'un roman peut entrer en résonance chez un lecteur au point de le marquer durablement et de lui donner le sentiment d'avoir changé sa vie ? Jusqu'à quel point les mots peuvent-ils finalement avoir du pouvoir sur les gens ?
Et puis de ces questions autour de la littérature pure, Stephen King nous fait doucement glisser vers des questions plus psychologiques et morales. Quand la fiction prend le pas sur la réalité, n'est-ce pas le début de la folie ? Parce que oui, la folie, thème récurrent dans l'oeuvre de King, est vraiment sous-jacente tout au long de ce roman.
Une fois de plus, Stephen King y aborde aussi d'autres thématiques chères à son cœur comme les questionnements de l'adolescence et les difficultés enfantines. Il y aborde également la question de la culpabilité, et ce, sous de nombreux aspects. En clair, comme bien souvent avec les romans du King, on se retrouve avec une lecture bien plus complexe qu'il n'y parait au premier abord et qui, sous couvert de divertissement, permet au lecteur de se questionner sur des axes de réflexion souvent humanistes et universels.
Certains lecteurs ont reproché à ce tome certaines longueurs. Personnellement, j'ai dévoré ce roman et je n'y ai pas du tout noté de longueurs. Comme dans "Mr Mercedes", on a une vraie fin, satisfaisante, qui bien sûr ouvre sur un petit détail qui donne envie de se précipiter sur le tome suivant.
Une fois de plus, pour moi, "Carnets noirs" est un très bon King et j'attends donc beaucoup de "Fin de ronde" le tome suivant, car il se pourrait bien, s'il est aussi réussi que les autres, que cette trilogie devienne pour moi une référence incontournable dans l'œuvre du King. Je l'ai déjà dit, mais je pense que cette saga est parfaite pour les lecteurs plutôt fans de thrillers, qui n'ont pas forcément envie du King de l'horreur et du fantastique, qui veulent des histoires formidablement bien écrites, rythmées, avec du suspense et personnages au top. Décidément, Stephen King ne cesse de me régaler en ce moment. Pourvu que ça dure !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
Ajouter un commentaire