Résumé du livre Je suis l'abysse - Donato Carrisi
Une mère laisse seul son petit garçon qui ne sait pas nager dans une piscine remplie d’eau putride. Des années plus tard, devenu adulte, les séquelles sont là, et il n’est pas tout à fait comme les autres. Il a choisi le métier d’éboueur pour qu’on ne le remarque pas. Mais l’homme qui nettoie rôde autour de nous. Parmi nos déchets, il cherche des indices sur nos vies. En particulier sur celles des femmes seules. Sa vie bascule quand, malgré lui, il porte secours à une adolescente en train de se noyer dans le lac de Côme. Tout le monde cherche à en savoir plus sur ce sauveur qui souhaite rester anonyme.
La chasseuse de mouches, elle, est enquêtrice et tente de sauver les femmes en péril. Et elles sont nombreuses... Surtout quand l’homme qui nettoie rôde autour d’elles.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Je suis l'abysse - Donato Carrisi
Tous les ans, j’attends avec impatience de lire le dernier Donato Carrisi que je me suis procuré dès sa sortie en poche, car j’avais hâte de retrouver l’auteur et une chose est certaine, je ne fus pas déçue de ma lecture. L’attente valait le coup, car une fois de plus avec "Je suis l’abysse", Donato Carrisi m’a régalé.
J’ai tout de suite retrouvé ce que j’aime tant dans sa plume, son univers brumeux, sa façon de présenter son histoire par morceaux épars, flous pour petit à petit emboîter les pièces du puzzle et livrer un tout cohérent, juste et surprenant. Comme c’est souvent le cas dans ses romans, il va mettre en scène des gens de l’ombre, des fantômes de la société, des oubliés qu’il aime remettre en lumière en imaginant leur vie, leur passé, leurs souffrances et leurs parcours.
Il est une chose que j’adore en littérature et que bien sûr que l’on retrouve chez Donato Carrisi, c’est ce panel de personnages complexes. Ils sont écrits tout en nuances et difficilement classables dans une case en particulier. La ligne entre bien et mal est souvent floutée, les protagonistes passent régulièrement par des sentiments et des pensées contraires et cela en fait toute leur richesse. J’ai vraiment dévoré "Je suis l’abysse", car en plus de ça, le suspense est justement dosé. Je commence à bien connaître la construction de ses romans et je sais que je dois me laisser porter au gré des mystères, me laisser porter par les éléments sans trop me poser de questions, car à la fin tout s’éclaire et tout s’emboîte.
Les romans de Donato Carrisi ne sont pas dans le pur jus des romans page turner, thrillers au rythme effréné et pourtant, tout du long, j’étais captivée par ma lecture, je voulais percer les secrets des personnages et tenter de mieux les comprendre et j’avais du mal à décrocher.
C’est ce qui fait que j’ai lu ce roman en quelques jours, en essayant de faire durer un peu et je crois d’ailleurs que si je dois trouver un défaut à ce titre, c’est qu’il était presque trop court. J’en aurais encore voulu plus tant j’étais bien dedans. Attention par contre, comme souvent avec cet auteur, on va aborder des thématiques difficiles. Difficiles et terriblement actuelles, mais j’ai trouvé personnellement qu’il le faisait avec beaucoup de justesse, sous un angle plutôt réaliste tout en ne tombant pas dans les clichés. Bien sûr, il va y être question de violence, de violences faites aux femmes, mais pas que. Il va aussi beaucoup être question de la mère et de la figure maternelle. L’auteur s’est appliqué à montrer cette figure maternelle sous différents jours, au travers de différents prismes que ce soit celui de la société, celui de la religion etc. Et c’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé et qui au détour de certaines pages m’a amené à me questionner.
Vraiment, je crois que j’ai tout aimé dans "Je suis l'abysse", de l’histoire sombre et touchante à la fois, en passant par les personnages ou encore l’ambiance qui oscille entre ce décor beau et luxueux du lac de Côme, mais aussi une part plus poisseuse, brumeuse et bien moins reluisante. En fait, lorsque Donato Carrisi présente le côté pile, il n’en oublie jamais pour autant le côté face et c’est ce que j’aime le plus chez lui je pense. Et puis petite cerise sur le gâteau, la toute dernière page m’a apporté une dernière petite révélation que je n’avais pas vu venir. Bien vu monsieur et merci pour savoir si bien m’embrumer et me retourner le cerveau.
De plus, une fois cette surprise passée, on tombe sur la note finale de l’auteur qui informe le lecteur que cette histoire est inspirée de faits réels et cela termine d’enfoncer le clou. J’aurais juste aimé en savoir un peu plus à ce sujet, savoir peut-être ce qui relève de la fiction ou non et s’il s’est inspiré d’un fait divers en particulier ou de plusieurs. Je vais faire des recherches en espérant avoir quelques réponses à ce sujet. À noter que "Je suis l’abysse” est un one shot ou en tout cas, c’est un roman qui se suffit à lui-même et que je pourrais du coup tout à fait recommander à un lecteur qui souhaiterait découvrir l’auteur.
Décidément, je suis rarement déçue avec Donato Carrisi et j’espère qu’il me régalera de ses histoires sombres, tordues mais tristement réalistes pendant encore de nombreuses années. Je sens déjà que l’attente va être longue jusqu’au prochain, mais du coup, il est certain que je foncerai dessus dès qu’il paraîtra en poche.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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