Résumé du livre La liste de mes envies - Grégoire Delacourt
Les femmes pressentent toujours ces choses-là. Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, découvre qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle se pose la question : n’y a-t-il pas beaucoup plus à perdre ? Grégoire Delacourt déroule ici une histoire forte d’amour et de hasard. Une histoire lumineuse aussi, qui nous invite à revisiter la liste de nos envies.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de La liste de mes envies - Grégoire Delacourt
Je commence à avoir lu pas mal de romans de Grégoire Delacourt et malheureusement, je pense qu’à ce jour, c’est "La liste de mes envies" qui m’aura le moins convaincu. Attention, ce ne fut pas un mauvais roman pour autant, mais il m’a clairement moins emballé et moins parlé que ses autres titres.
En fait, j’ai aimé la forme, mais ai eu plus de mal avec le fond. En effet, j’ai aimé retrouver la plume de Grégoire Delacourt. Il n’y a rien à faire, j’aime la façon dont il met les mots en forme, dont il les agence pour faire surgir de la beauté et de la délicatesse de tout et de rien, des sentiments profonds comme des banalités du quotidien. Je ne saurais trop expliquer pourquoi, mais sa plume me touche, ses mots me parlent, trouvent bien souvent une résonance en moi, comme si l’auteur avait mis sur papier des mots et des pensées que j’avais au fond de mon cerveau. Néanmoins, je reconnais que le fond de l’histoire m’a par moment un peu laissé dubitative et n’a pas su totalement me toucher.
Si j’ai aimé découvrir le personnage de Jocelyne, sa petite vie tranquille à laquelle elle tient tant, son passé, ses espoirs et ses rêves désabusés, j’ai eu du mal avec le discours sous-jacent parfois un peu trop simpliste à mon goût de "L’argent ne fait pas le bonheur". Même si ce n’est pas un récit totalement manichéen, j’ai trouvé le raisonnement global parfois trop facile alors que j’ai lu d’autres romans de l’auteur dans lequel il était beaucoup plus fin dans le traitement des sentiments et des rouages de l’être humain. En fait, ce récit à manqué d’un peu de complexité à mon goût. J’y ai trouvé de belles réflexions et de belles histoires, mais je peux dire autre chose que je n’ai pas été complètement emballée.
En parlant de Jocelyne, je crois que l’une des choses que j’ai préférées dans ce livre et qui pour le coup m’a vraiment touché, ce sont tous les passages où elle nous parle de sa relation avec ses parents, de sa mère décédée alors qu’elle n’était presque qu’une enfant et de son père dont la mémoire ne fonctionne plus. J’ai trouvé ces passages à la fois terribles mais aussi très émouvants et bien qu’ils soient durs, on les sent aussi emplis de douceur et d’un amour profond. En ce sens, j’ai aussi aimé la façon dont l’auteur a traité la relation de Jocelyne avec ses propres enfants. Là encore, j’ai senti que sa proposition à ce sujet était très juste et que pour le coup, il n’allait pas dans la facilité, le déjà vu ou l’attendu.
J’ai bien aimé la fin également, que j’ai trouvé un peu douce amer et du coup bien moins lisse que le reste du roman. Et puis j’ai adoré la postface, dans laquelle l’auteur nous parle entre autres de sa mère. Bizarrement, je crois que de tout ce livre, c’est la postface qui m’a le plus touché. "La liste de mes envies", c’est donc non seulement une histoire qui parle d’envies, de rêves, de peurs et de changement, mais aussi tout simplement de relations humaines et de psychologie humaine et c’est vrai qu’en la matière, je commence à avoir beaucoup lu, chez des auteurs parfois très pointus qui traitent le sujet avec beaucoup de précision et de complexité et par conséquent, je pense que c’est ce qui m’a amené à ressentir une petite déception quant à ce titre.
Malgré tout, je reste admirative et fan de la plume de Grégoire Delacourt et sachant de quoi il est capable, j’ai très hâte de la retrouver dans un autre roman, à traiter un sujet qui me touchera peut-être plus. Les romans de l’auteur sont pour moi des sortes d’objets curieux, un peu comme un ours en peluche qui aurait deux facettes, d’un côté l’ours un peu miteux mais qui garde cette odeur et ce touché un peu râpeux de l’enfance, des heures à le cajoler et qui par conséquent a un côté à la fois doux, nostalgique et réconfortant et de l’autre, un ours de grand magasin parisien, très beau, orné de le tissus précieux et de pierres rares, façonné à la main pendant des heures avec précision et minutie pour en faire un objet beau à admirer. Je sais que la métaphore est surprenante, mais c’est ainsi que je vois la plupart des romans de Grégoire Delacourt et c’est ce qui fait que je lirai tous ses livres même si parfois, il me touche un peu moins. Une lecture courte donc, pas désagréable du tout avec un personnage central plutôt intéressant, mais clairement pas le meilleur de l’auteur pour moi.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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