Résumé du livre La maison sans souvenirs - Donato Carrisi
Les faits évoqués dans le rapport de la police locale semblent anodins : deux promeneurs découvrent une voiture abandonnée dans les bois en Toscane, le pneu arrière crevé et les portières ouvertes. Mais un détail interpelle les forces de l’ordre, qui remarquent les traces d’une tentative de fuite et les effets personnels d’une mère et de son fils, disparus depuis des mois. Lorsque l’adolescent réapparaît seul dans la vallée de l’Enfer, il se déclare l’auteur d’un crime effroyable.
Pourtant, l’hypnotiseur florentin Pietro Gerber, appelé à l’aide sur cette enquête, soupçonne que quelque chose d’autre, plus sinistre encore, est à l’origine du mal. Dès lors, les événements macabres se multiplient et Gerber se retrouve piégé dans une énigme meurtrière où sa vie et celle du garçon seront gravement menacées.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de La maison sans souvenirs - Donato Carrisi
Donato Carrisi est l’un de mes auteurs favoris, mais j’avoue qu’avec "La maison sans souvenirs" il m’a un peu déçue. Je sais que c’est l'une de ses marques de fabrique d'entraîner le lecteur dans un dédale de questionnements, de le perdre dans un récit à plusieurs niveaux, mais là, j’ai eu l’impression qu’à trop vouloir en faire, il s’est perdu et il m’a un peu perdue aussi au passage.
J’aime toujours autant sa plume. Son style est un subtil mélange de complexité et de fluidité à la fois. Il se dégage généralement de ses romans une ambiance de grisaille, de mal-être ambiant pesant et un petit quelque chose de dérangeant difficile à identifier. Je crois que je pourrais reconnaître son style entre mille et personnellement, dès les premiers chapitres il arrive toujours à m’accrocher par son mystère.
Là encore, dès le départ, j’étais à fond dedans, j’avais envie d’avancer dans le récit pour comprendre, pour arriver à ce moment où enfin la petite lumière allait s’allumer dans mon cerveau. Le problème, c’est qu’au final, la résolution n’a vraiment pas été à la hauteur de mes attentes. Malgré tout, il y a un élément à la fin ainsi que certaines questions restées en suspens qui me donnent envie de lire le tome suivant (ils sont fort ces auteurs pour réussir à renverser la vapeur !).
Ce qui m’a aussi perturbée pas mal durant ma lecture de "La maison sans souvenirs", c’est que je n’arrêtais pas de me demander ce qui relevait du possible ou non. Je sais qu’on peut aller très loin avec l’hypnose et que le cerveau humain est capable de mettre en place des mécanismes de défense et de duperie incroyables, mais par moment, je trouvais l’histoire trop invraisemblable. Il n’en reste pas moins que "La maison sans souvenirs" était un bon divertissement, que j’ai lu comme j’aurais regardé un chouette film à énigmes, mais c’est clair qu’il manquait pour moi de réalisme.
Pour en revenir à la partie hypnose et capacités du cerveau, j’ai trouvé que toute cette dimension de l’histoire ainsi que les explications parfois qu’on nous donne étaient très intéressantes. D’autant qu’à la fin l’auteur précise que les techniques décrites sont semblables à celles utilisées dans la réalité par les professionnels et j’étais donc heureuse de savoir que ce pan du roman n’était pas totalement fictif.
L’autre souci que j’ai eu par contre avec "La maison sans souvenirs", c’est que je n’ai pas eu d’atomes crochus avec Pietro. C’est un personnage trop froid, trop solitaire et trop égocentrique à mon goût. J’avais besoin que l’auteur lui donne un peu plus d’humanité et de chaleur pour que j’arrive à m’attacher à lui et à développer un peu d’empathie pour le personnage. Or, ce ne fut pas le cas. Et puis attention, "La maison sans souvenirs" spoile complètement le tome précédent de la saga, "La maison des voix", donc veillez bien à les lire dans l’ordre.
Si je devais résumer, je dirais que ce ne fut vraiment pas une lecture désagréable (malgré une partie centrale qui tourne un peu en rond), que Donato Carrisi a su me tenir en haleine, et même me donner envie de lire la suite, mais malgré tout, le cœur du roman pour moi souffre d’un certain manque de clarté et d’un personnage central auquel il est difficile de s’attacher. C’est dommage parce que l’idée de base est excellente, mais à trop vouloir en faire, parfois cela en devient contre productif.
Ce n’est vraiment pas le meilleur de Donato Carrisi pour moi. Je continuerai malgré tout à lire cet auteur avec plaisir, mais j’aimerais qu’il n’oublie pas que si le lecteur aime être berné et accepte de ne pas tout comprendre pendant la lecture, dans ce type de roman thriller, il est important que la fin apporte une réponse logique et satisfaisante sans quoi, la déception peut être au rendez-vous. Personnellement, je conseillerais beaucoup plus la trilogie Marcus et Sandra, aux thématiques plus religieuses mais mieux traitées et gérées par l’auteur, ou encore la saga Mila Vasquez dans laquelle en plus d’avoir des thématiques et mystères intéressants, on a surtout des personnages géniaux qu’on apprend à aimer profondément (ce fut tout du moins mon cas).
L’écriture de Donato Carrisi reste donc tout à fait singulière et originale et rien que pour ça, je trouve qu’elle mérite d’être tentée au moins une fois, mais la trilogie Pietro Gerber n’est pour moi vraiment pas la plus réussie. Dommage.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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