Résumé du livre Les jolies choses - Virginie Despentes
Deux soeurs jumelles, deux personnalités opposées : Claudine et Pauline n’ont pas grandi de la même façon et les adultes qu’elles sont devenues n’ont rien pour s’entendre. L’une est rebelle et renfermée, l’autre est une pin-up ambitieuse. L’une a un talent, l’autre les dents longues.
Est-il possible de réconcilier deux extrêmes que tout semble séparer ? Virginie Despentes dresse ici le portrait d’une femme écartelée entre deux choix de vie : compromission ou radicalité.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Les jolies choses - Virginie Despentes
A ce jour, “Les jolies choses” est sans aucun doute mon roman préféré de Virginie Despentes. J’ai aimé retrouver son phrasé particulier, son écriture incisive et hachurée. Elle fait dans cet ouvrage une critique de la société et surtout de la position de la femme dans cette société, sans langue de bois et sans concession.
Ce récit parle de l’image qu’on impose à la femme, du moule et des stéréotypes qu’on lui impose ainsi que des conventions auxquelles elle doit se plier. Alors oui, comme toujours avec Virginie Despentes il y a des scènes de sexe mais moins crues et plus utiles au récit que dans ses autres livres. J’ai eu le sentiment en lisant ce bouquin de lire du Frédéric Beigbeder ou du Lolita Pill mais en beaucoup moins élitiste. Le style est dépouillé et l’auteure utilise régulièrement le langage de la rue. C’est une plume qui ne plaira pas à tout le monde, mais une plume singulière c’est certain.
Elle fait également la critique de la femme objet et nous montre comment, à force de faire semblant d’être autre, on devient finalement cet autre au plus profond de soi. C’est aussi une critique des hommes de pouvoir qui se servent de leur position pour arriver à leur fin (ce qui trouve une certaine résonance depuis l’affaire Weinstein).
Je n’ai pas aimé le fait qu’elle mette finalement tous les hommes dans le même panier. Mais si elle semble ne critiquer que les hommes, elle sait en fin de compte faire preuve de nuance en critiquant aussi quelque part certaines femmes. Les tords sont donc partagés ce que j’ai apprécié.
Ce récit c’est aussi le récit d’une crise identitaire, qui explique comme il est facile de basculer. Il suffit parfois de peu de choses. C’est aussi l’histoire de relations familiales conflictuelles et destructrices (aussi bien au niveau de la fratrie qu’avec les figures parentales).
Sans aucun doute le Despentes le plus positif (bien que sombre) et celui que j’ai le plus aimé.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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