Résumé du livre Les sept jours du Talion - Patrick Senécal
Un père assoiffé de vengeance face au meurtrier de sa fille. Jusqu'où ira la haine ? La vie tranquille de Bruno Hamel s'effondre le jour où sa fille unique est retrouvée morte. À 7 ans, un 7 octobre. Jasmine a été enlevée, violée, étranglée, et les ténèbres se sont abattues sur son père. Dévoré par la haine et la douleur, Bruno bascule. La police arrête le meurtrier, la machine judiciaire commence son travail, mais pour Bruno ce n'est pas assez. Il kidnappe le monstre et s'enferme avec lui dans un chalet perdu au milieu de la forêt canadienne. Pour lui faire payer la mort de Jasmine, les sévices, l'injustice, jusqu'à la folie. Œil pour œil, et bien au-delà.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Les sept jours du Talion - Patrick Senécal
Je pense qu’une fois de plus avec cette lecture, j’ai eu le syndrome du "livre survenu dont j’attendais trop". Attention, "Les sept jours du talion" a été une lecture plutôt entraînante et dans laquelle j’ai trouvé des choses très positives, mais je m’attendais à autre chose.
Bon alors, tout d’abord, l’écriture de Patrick Senécal est plutôt agréable, assez addictive (même si je m’attendais à plus encore) et il sait créer du suspense, avec des fins de chapitres ou de paragraphes qui laissent parfois sur du mystère. Même si le procédé utilisé pour ça est parfois un peu répétitif et enlève parfois un peu de réalisme néanmoins cela fonctionne. Au niveau du style d’écriture, je m’attendais à beaucoup de vocabulaire et d’expressions québécoises et finalement, j’ai trouvé la plume assez peu empreinte de Québécois, finalement si je n’avais pas su que l’auteur est canadien, je ne l’aurais peut-être pas forcément deviné donc si c’est quelque chose qui peut vous gêner, sachez que vous pouvez y aller sans souci.
J’ai aimé la construction du roman. Alors, oui, au début, j’ai trouvé que l’histoire mettait un peu de temps à se mettre en route puisque dans les 100 premières pages, on suit finalement la préparation du père, mais en même temps, je pense que c’était nécessaire et puis ce n’était pas ennuyeux pour autant. Et puis ensuite, vient le cœur de l’histoire, le face-à-face entre ce père et le tueur de sa fille et là, même si l’histoire a continué à m’intéresser et que je retournais facilement dans ma lecture, certaines choses m’ont gêné.
Tout d’abord, avant de débuter ma lecture de "Les sept jours du talion", je m’attendais à être confronté au désespoir d’un père, à sa peine incommensurable, à ressentir des émotions hyper fortes et finalement, je n’ai pas du tout eu d’empathie avec ce père. Alors, oui, au début, j’ai trouvé que l’histoire mettait un peu de temps à se mettre en route puisque dans les 100 premières pages, on suit finalement la préparation du père, mais en même temps, je pense que c’était nécessaire et puis ce n’était pas ennuyeux pour autant. Il m’a manqué du sentiment, il m’a manqué de l’amour, de la souffrance et puis finalement, j’ai trouvé ce personnage très centré sur lui-même, sur sa colère, sur son projet et j’aurais aimé qu’il soit plus question de sa fille, sa famille, son couple. Cela lui aurait donné un côté plus humain, je pense. Du coup n’ayant pas eu d’empathie pour ce père, je n’ai pas non plus eu cette haine viscérale que je m’attendais à avoir pour le tueur. Presque par moment, j’avais même de la peine pour le tueur et ce n’était pas ce que j’avais envie de ressentir.
Finalement le personnage que j’ai le plus apprécié et que j’ai trouvé le plus intéressant et le plus abouti était Mercure, le flic parce que lui a su garder un côté très humain. Bon et puis lecteurs sensibles s’abstenir parce que certaines scènes sont franchement gores. Clairement, le père n’épargne rien au bourreau de sa fille, à grand renfort de mutilations et de détails crades. Et bizarrement la pire scène que j’ai lu dans "Les sept jours du talion" ne concerne pas les tortures du père, mais une scène d’ultra violence envers un animal qui a presque été insoutenable pour moi. Et le problème que j’ai eu, c’est que comme il m’a manqué des émotions, de l’humanité, du coup par moment, j’ai un peu eu le sentiment que Patrick Senécal faisait du gore pour du gore. La fin n’est pas inintéressante, mais je me suis demandé s’il n’y aurait pas eu plus intéressant à faire. Oui les thématiques du deuil, de la perte, de la vengeance étaient intéressantes mais pas assez creusées pour moi.
En résumé "Les sept jours du talion" est une lecture que je ne regrette pas d’avoir faite, l’écriture était plutôt agréable et entraînante, mais je m’attendais à plus de profondeur et une plume plus poignante, plus émotive, plus puissante et plus ciselée. Alors peut-être que l’on m’a trop sur vendu ce roman, peut-être que je m’étais tout simplement imaginé autre chose en lisant le résumé, toujours est-il que je ne peux dire autre chose que même si c’était un bon roman, je ressors néanmoins un peu déçue de ma lecture.
Je suis malgré tout curieuse de découvrir à l’occasion d’autres romans de Patrick Senécal parce que malgré tout, j’ai aimé sa plume dans l’ensemble et donc avec une autre histoire et d’autres thématiques, peut-être qu’il saura plus me convaincre et m’embarquer avec lui.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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