Vik - Ragnar Jonasson

Voilà encore une aventure de plus du policier Ari Thor et une fois de plus, ce fut une lecture pas désagréable, mais qui ne sera pas non plus mémorable pour ma part. J’ai beau avoir lu pas mal de titres avec ce personnage récurent, je dois avouer qu’il me laisse toujours autant de marbre. J’ai plutôt bien aimé l’ambiance huis clos du bout de l’Islande qui est très présent dans "Vik".

Cette histoire m’a beaucoup rappelé les romans d’Agatha Christie que ce soit dans la manière de mener les interrogatoires qui m’a rappelé la façon de faire d’Hercule Poirot ou même pour le côté petit groupe de personnes en vase clos avec des meurtres qui m’a bien sûr fait pensé au roman "Dix petits nègres". Cela n’a rien d’étonnant puisque Ragnar Jonasson est un grand fan d’Agatha Christie et l’un de ses traducteurs officiels. Le clin d’œil était plutôt sympathique et vraiment pas dérangeant.

Au niveau de l’histoire par contre, après une première moitié entraînante, j’ai trouvé qu’on tournait un peu en rond. En fait j’ai eu le sentiment que l’auteur tentait de rallonger un peu la sauce sans éléments concrets pour cela du coup ça donnait l’impression d’un roman qui manquait par moment de consistance. Malgré tout, le style de Jonasson reste très simple, très abordable et fluide donc je n’ai pas non plus peiné à terminer "Vik", mais j’avoue qu’il n’aurait pas fallu qu’il fasse 50 pages de plus.

Les protagonistes de cette histoire étaient plutôt intéressants, car loin d’être lisses, sauf le personnage de Reynar que j’ai trouvé pour le coup un peu caricatural. Après, malheureusement, je sais que lorsque je me lance dans un roman de Ragnar Jonasson, je n’y trouverais pas la même profondeur ni le même intérêt par exemple que pour un roman d’Arnaldur Indridason. La fin, quant à elle, n’est pas inintéressante même si je l’ai trouvé un peu trop rapidement bouclée et si certains éléments semblaient sortir de nulle part.

La fin, quant à elle, n’est pas inintéressante même si je l’ai trouvé un peu trop rapidement bouclée et si certains éléments semblaient sortir de nulle part. Par contre, j’ai apprécié tous les détails relatifs à l’histoire de l’Islande qu’il a partagé dans "Vik", car je ne connais pas bien l’Histoire de ce pays et je suis donc toujours heureuse et curieuse d’en apprendre plus sur des événements et des anecdotes au sujet de l’Islande.

En résumé, ce titre est vraiment un roman policier islandais grand public avec tout ce que cela peut avoir de positif et de négatif. C’est-à-dire que c’est un titre très abordable, sans scène choc ou détail dégoûtant, qui peut donc être lu par n’importe qui et amener un large panel de lecteurs vers le polar islandais. Après, pour une lectrice comme moi qui commence à avoir lu beaucoup de romans policiers et de romans nordiques, cela manque de profondeur, d’originalité ainsi que de travail dans l’écriture. Néanmoins, lorsque j’ai choisi ce titre, je l’ai fait parce que j’avais envie d’une lecture facile et rapide et d’une enquête en huis clos dans une ambiance à glacer les os et en cela, ça a répondu à mes attentes.

Pas un titre mémorable ni original, mais si vous recherchez un petit polar islandais aux accents d’Agatha Christie alors allez-y, vous devriez y trouver votre bonheur !