Résumé du livre Anatomie de l'horreur - Stephen King
« Nous nous réfugions dans des terreurs pour de faux afin d’éviter que les vraies nous terrassent, nous gèlent sur place et nous empêchent de mener notre vie quotidienne. »
Depuis Carrie jusqu’à aujourd’hui, Stephen King, l’écrivain à l’imagination débordante, a redéfini le genre de l’épouvante et du fantastique. Qui mieux que lui pouvait disséquer la structure, les origines, les influences de ce phénomène qui constitue la matière première de son œuvre ?
Sur le ton d’une conversation effroyablement drôle et enrichissante, Stephen King nous révèle son monde secret – son enfance, ses premières terreurs, ses idoles… – et dessine les grandes lignes d’un univers fascinant qui fait partie de notre patrimoine, du Projet Blair Witch à L’Exorciste en passant par les romans de Ray Bradbury ou de J.G. Ballard.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Anatomie de l'horreur - Stephen King
Une chose est certaine, "Anatomie de l’horreur" porte parfaitement son nom puisque dans ce livre, à mi-chemin entre essai et autobiographie, Stephen King va nous parler en long, en large et en travers de ce qui l’anime depuis tant d’années : l’horreur. Bien sûr, dans ce titre, il ne prétend pas avoir la science infuse, bien au contraire, il nous livre son point de vue sur la question et en majeure partie, ce fut assez passionnant.
J’ai adoré l’avant-propos écrit par King. J’y ai découvert (ou plutôt redécouvert) un homme drôle qui ne s’est pas privé de tacler une fois de plus Kubrick et cela m’a fait beaucoup rire. J’ai adoré le ton employé, car bien que ce livre se lise comme l’on suivrait une conférence donnée par Stephen King, le ton ressemble plus à celui d’un pote avec lequel vous discuteriez au coin du feu. La plume est simple, décontractée et totalement libre avec néanmoins toujours ce souci d’étayer son propos par des références et des exemples. Par moments, j’ai clairement ressenti que King avait été professeur, mais je me suis dit que j’aurais adoré l’avoir en prof, car j’imagine que ses cours devaient être passionnants.
Bien sûr, pour apprécier cet essai, il faut je pense, avoir un minimum de culture de l’horreur, que ce soit littéraire ou cinématographique. Je pense que pour ma part, j’avais de bonnes bases, mais que j’aurais encore plus apprécié "Anatomie de l’horreur" si j’en avais eu plus. Mais si cette thématique vous passionne ou que vous êtes curieux d’en apprendre plus sur le sujet alors foncez sur ce titre qui est je trouve très complet et qui permet de faire un large tour d’horizon des productions d’horreur sur plusieurs décennies.
Ce livre permet également de comprendre certains rouages qui se jouent dans les histoires d’horreur, principalement pour le public, car King s’applique aussi à démonter cette espèce de mythe qui voudrait que pour écrire ou produire des films d’horreur, il faudrait forcément être totalement dérangé. Oui mesdames et messieurs, il est tout à fait possible d’écrire des romans d’horreur en étant totalement sain d’esprit et épanoui dans sa vie personnelle, n’en déplaise à certains. Stephen King en profite d’ailleurs pour régler ses comptes avec certains critiques et surtout donc, ceux qui veulent le classer dans le genre de personne déviante et animée de viles intentions parce qu’il écrit ce type de romans dans lesquels il est parfois question de violence.
Tout au long de ma lecture de "Anatomie de l’horreur" j’ai ressenti à quel point il est profondément passionné de littérature (particulièrement de littérature d’horreur) et de cinéma. Et c’était assez drôle de le voir parler de personnes dont il admire le travail et les œuvres comme de nombreux lecteurs passionnés pourraient parler de ses romans à lui. Cet essai m’a fait l’effet de suivre une conférence, mais dans le genre plutôt décontracté, un peu comme les conférences TED. Ceci dit, bien que tout ce qu’y raconte King est fort intéressant, surtout lorsque l’on est un gros fan de la culture de l’horreur, pour ma part, j’ai plus particulièrement aimé les passages dans lesquels il faisait des parallèles entre ce qu’il racontait et ses propres romans ou sa propre façon d’écrire. Bref, en fan du King, j’aimais surtout lorsqu’il parlait de lui. Mais comme il ne semble pas particulièrement imbu de lui-même, ce n'était clairement pas la majeure partie de ce livre et c’est dommage, car j’aurais personnellement aimé avoir un peu plus de ces passages-là.
Ceci dit, il a tout de même su me transmettre une partie de sa passion, car il clairement attisé ma curiosité à propos de certains auteurs classiques du genre et depuis que j’ai refermé ce livre, j’ai terriblement envie de découvrir en particulier les romans de Mary Shelley et Ray Bradbury. Après, si vous avez vraiment envie de vous construire une grosse culture de l’horreur, sachez que King recense à la fin du livre une énorme liste de références qu’il recommande et dont il a parlé et vous y trouverez sans aucun doute de quoi occuper vos soirées pendant de nombreuses années !
Enfin, parce qu’il faut que je sois honnête jusqu’au bout, même si ce livre est de façon certaine un ouvrage extrêmement intéressant et presque un incontournable je dirais pour qui souhaite se forger une solide culture de l’horreur, j’avoue que par moment, peut-être parce qu’il me manquait certaines références ou parce que je n’avais pas toujours le niveau de concentration nécessaire, j’ai ressenti quelques petites longueurs.
Très clairement, je ne retiendrai pas tout de cet essai, mais il reste pour moi un vrai bon livre sur le genre horrifique dans lequel je n’hésiterai pas à revenir piocher des références lorsque j’aurai envie d’étoffer ma culture sur la question.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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