Résumé du livre Charlie - Stephen King
Un homme et une femme font l'objet d'une expérience scientifique ultra-secrète du gouvernement américain sur les pouvoirs psychiques. Tout a été prévu, sauf que cet homme et cette femme auraient un an plus tard une fille : Charlie... Elle a huit ans, elle peut anéantir le monde ; il lui suffit de vouloir... Le pouvoir envoûtant d'un des plus grands romans de Stephen King, le génie de l'épouvante.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Charlie - Stephen King
Depuis un petit moment déjà, ce titre de Stephen King ne cessait de me trotter dans la tête. J’avais très envie de le découvrir, car dans mon esprit, "Charlie" fait partie des "classiques" de l’auteur qu’il est bon d’avoir lu. J’ai donc fini par me lancer, et même si Stephen King est très probablement mon auteur favori, j’ai été plutôt déçue par cette lecture. Comme quoi, avec aucun auteur il n’est garanti d’aimer à coup sûr tous ses titres.
Avant de débuter "Charlie", j’avais dans l’esprit tout d’abord, de lire un formidable roman sur les liens familiaux et plus particulièrement sur une belle relation père/fille puisque pour rappel, le point de départ de cette histoire, c’est un père qui fuit avec sa fille pour la protéger d’agents du gouvernement américain qui ne lui veut pas que du bien. Je commence désormais à plutôt bien connaître King et je sais à quel point il excelle dans la construction des relations entre personnages et comment il est capable de faire surgir de la noirceur et de la terreur, les plus beaux sentiments qu’il soit. Malheureusement, je n’ai pas ressenti ce lien fort et inconditionnel entre Charlie et son père.
Alors je vais nuancer. Oui, bien sûr Andy met tout en œuvre pour protéger sa fille et la fait passer avant tout, mais je ne sais pas, il m’a manqué une vraie profondeur dans leur relation. En matière de relations parent/enfant et d’amour parental, je trouve que King a écrit bien mieux dans d’autres titres.
Ensuite, j’ai trouvé que le rythme de ce roman n’était pas toujours très bien maîtrisé. Après un début franchement intéressant bien que parfois un peu confus à cause d’une construction qui alterne entre différents lieux et époques, on rentre à partir de la moitié du livre environ, dans ce que j’ai ressenti comme étant le ventre mou de ce roman. Il y a toute une partie dans laquelle on est beaucoup plus centré sur les projets de cette branche secrète du gouvernement qui très sincèrement m'a parfois franchement ennuyé. Le lien entre Charlie et Andy passe très clairement au second plan. Je n’ai pas apprécié ce que devient Andy dans cette partie et si Charlie, elle, évolue, j’ai trouvé que son évolution manquait de fluidité et de naturel.
C’est difficile à expliquer, mais j’avais parfois l’impression en lisant "Charlie" d’avoir affaire à un auteur qui tente d’imiter Stephen King sans arriver à son niveau. Attention, malgré tout ça reste un roman qui se lit plutôt bien, mais j’ai néanmoins ressenti beaucoup plus de point négatifs ou en tout cas de points perfectibles selon moi que dans la plupart des autres romans que j’ai pu lire de lui.
Et c’est dommage parce que "Charlie" aborde de nombreuses thématiques ultra intéressantes, mais soit l’auteur ne les développe pas assez à mon goût, soit il le fait de façon trop métaphorique ou trop alambiquée. Ainsi, dans ce roman, on va bien sûr aborder la question du gouvernement d’un pays et de la légitimité ou non de faire certaines choses sous couvert du bien commun. On parle aussi de l’abnégation parentale et de celui de l’instinct de protection envers son enfant. J’ai trouvé qu’on revenait également souvent sur la question de la culpabilité mine de rien et que quelque part, on abordait aussi celle de grandir et d’apprendre à ce qu’il est bon de faire ou non. Au début de ce roman, Charlie a grosso modo ce que l’on appelle communément l’âge de raison, à savoir 7/8 ans, et je pense que ce n’est pas pour rien.
Il y a aussi un autre détail qui m’a fait tiquer durant toute ma lecture et auquel malheureusement, je n’ai pas trouvé de réponse, c’est l’omniprésence dans le texte des couleurs. Tout au long de l’histoire, on a très souvent le détail des couleurs des choses : la voiture marron, Charlie porte un t-shirt vert et une jupe rouge, etc. A tel point que je me suis dit que ça ne pouvait être totalement gratuit et que cela aurait à un moment ou un autre un but, une explication. Malheureusement non. Ou alors l’explication en question fut bien trop subtile pour moi !
Et puis j’ai tendance à me battre contre cette idée communément répandue que Stephen King fait souvent des fins plutôt ratées parce que pour moi, ce n’est pas vrai. Dans la quasi-totalité des romans que j’ai lu de lui jusque-là, j’ai trouvé les fins tout à fait appropriées et parfois franchement réussies, mais là, j’avoue qu’avec "Charlie" je vais peut-être revoir un peu ma copie. En effet, j’ai pour le coup trouvé la fin un peu abrupte et décevante. Pourtant, il y a un élément engrangé dans les derniers chapitres qui laissait présager quelque chose d’intéressant, mais au final, j’ai refermé mon livre avec un petit sentiment de "Mouai". C’est dommage parce que ce roman présente de nombreux points qui auraient pu être hyper intéressants s’ils avaient été développés et qui auraient pu donner lieu à de grandes scènes mémorables, mais au final, j’ai eu le sentiment d’un roman pas désagréable, mais un peu tiède centré plus sur les dérives de la science et du gouvernement américain que sur l’amour filial et l’apprentissage.
Je pense très clairement qu’à ce jour, "Charlie" est l’un des King que j’ai le moins apprécié et ils sont plutôt rares dans ce cas. Néanmoins, je suis tout de même heureuse d’avoir un King de plus à mon actif et de me rapprocher ainsi un peu plus de mon but de lire toute sa bibliographie. Cette petite erreur de parcours n’entache en rien mon envie de retourner dans l’univers de l’auteur puisque presque immédiatement, après, j’ai enchaîné avec un autre de ses titres. Peut-être est-ce ça être un bon auteur ? Louper parfois une marche et pour autant continuer à donner envie à ses lecteurs. Ou alors est-ce juste moi qui suis juste addict au Maître. Vous me direz, comme addiction, on a vu bien pire !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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