Résumé du livre Christine - Stephen King
Christine est belle, racée, séduisante.
Elle aime les sensations fortes, les virées nocturnes et le rock n'roll des années héroïques. Depuis qu'elle connaît Arnie, elle est amoureuse. Signe particulier : Christine est une Plymouth « Fury », sortie en 1958 des ateliers automobiles de Detroit.
Une seule rivale en travers de sa route : Leigh, la petite amie d'Arnie…
Ce roman légendaire de Stephen King, rythmé par la musique de Chuck Berry et de Janis Joplin, a déjà pris place parmi les classiques de l'épouvante.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Christine - Stephen King
J'ai mis du temps à me lancer dans cette lecture pour diverses raisons et si j’ai bien aimé dans l’ensemble "Christine", ce ne sera clairement pas l’un de mes favoris du King. Tout d’abord, l’une des choses qui m’ont fait que j’ai tant attendu avant de lire ce livre, c’était de savoir qu’une voiture était au centre de l’histoire or, les voitures, ce n’est pas vraiment ma came. Et si Christine est franchement personnifiée et devient vraiment un personnage à part entière, elle reste malgré tout une voiture.
D’une part, tous les passages un peu techniques à propos des voitures m’ennuyaient, car c’est un sujet qui ne m’intéresse pas et deuxièmement, j’ai du mal avec le côté possédé et fantastique sur un véhicule : je me souviens que j’avais déjà ressenti ça en lisant la nouvelle "Poids lourds" dans le recueil "Danse macabre", dans laquelle il est question de véhicules tueurs. J’ai du mal à expliquer pourquoi, mais avec moi ça a du mal à passer.
Malgré cela, l’ambiance et l’angoisse que Stephen King a distillée dans ce roman sont particulièrement réussies. Je pense paradoxalement que c’est peut-être le roman le plus horrifique que j’ai pu lire de lui jusque-là. Pourtant, je me souviens que l’ambiance était aussi très pesante dans "Salem" par exemple, mais là, j’ai vraiment vécu les scènes d’horreur comme si je regardais un film de ce genre. J’étais à fond dans l’histoire et cette Christine ainsi que l’esprit qui va avec le goûtaient bien les jetons. Un grand bravo donc pour l’ambiance globale du roman et avec "Christine" je veux bien ce coup-ci accoler au nom de l’auteur le titre de roi de l’horreur.
Comme d’habitude, les personnages sont particulièrement bien travaillés. En plus dans ce titre-ci, on a vraiment peu de personnages. Finalement, si l’on compte Christine, je dirai que l’histoire tourne autour de cinq protagonistes. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Dennis. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé le début du roman puisque dans la première partie, c’est Dennis qui nous raconte cette histoire à la première personne et c’est à travers lui et toute son histoire passée et présente que l’on va découvrir Arnie et sa rencontre avec Christine.
Puis dans la seconde partie, le récit devient à la troisième personne avec un point de vue externe puisqu’à ce moment-là, Dennis est à l’hôpital. Cette seconde partie, qui est le cœur du roman, est très importante car elle permet de comprendre un peu mieux le pouvoir de Christine, son passé meurtrier, mais c’est également dans cette partie qu’on va suivre la véritable descente aux enfers d’Arnie. Et si cette partie est importante et intéressante, je l’ai, je crois un peu moins apprécié que les deux autres.
Enfin, dans la troisième et dernière partie, Dennis revient sur le devant de la scène pour terminer de nous raconter son histoire et j’étais très contente de le retrouver. La fin est réussie. Elle laisse juste ce qu’il faut de doute et de suspense. Pendant une bonne partie de ma lecture, j’ai eu la sensation que ce roman était une sorte de roman initiatique à la sauce King puisque l’on va vraiment suivre l’émancipation d’Arnie. Ce jeune homme qui pour la première fois de sa vie va prendre ses propres décisions et les assumer jusqu’au bout et j’ai trouvé ça très intéressant. Arnie est un jeune homme qui vit d’ailleurs ah sein d’une famille dans laquelle la mère est plutôt castratrice. C’est elle qui décide de tout, des aspects de la vie de chacun et qui a des avis bien arrêtés sur tout. Et je me suis demandé un temps si King n’avait pas quelques soucis à régler avec la figure maternelle, car entre la mère d’Arnie, celle de "Carrie" et celle de Frannie dans "Le fléau", en quelques romans assez proches, il nous a pondu une belle brochette de mères frappadingues et franchement peu sympathiques que l’on ne voudrait avoir pour rien au monde !
Dans ce roman, j’ai également retrouvé une thématique que le King met très souvent en scène dans ses romans et c’est celle de l’obsession. Il nous livre très souvent des personnages qui vont être totalement habités par une obsession, légitime ou non, qui très souvent les mènera à leur perte.
"Christine" est donc dans l’ensemble un bon roman du King, plutôt court et bien rythmé. On y retrouve ce qui fait que j’aime tant cet auteur, c’est-à-dire des personnages complexes et ultra réalistes ainsi qu’une ambiance au cordeau. Malgré tout, je reconnais que j’ai été moins emballée que par d’autres de ses romans et je pense que c’est vraiment tout simplement dû à cette voiture. Maintenant, si vous avez envie de lire du King pour lire de l’horreur, comme on l’entend souvent, alors foncez sur ce titre. Comme je l’ai dit de ce point de vue là, il est très réussi. Attention donc à certaines scènes franchement gores et certains détails peu ragoûtants.
Et puis attendez-vous aussi à une ambiance très rock n'roll si vous lisez ce roman, car une fois de plus, Stephen King s’est ici lâché côté musique et rock à gogo. Mais est-ce un mal ? Par vraiment non. Je ne pense donc pas voir l’adaptation cinématographique, car la lecture du roman m’a suffi, mais si je devais résumer, je dirais un bon King, délicieusement terrifiant, mais qui ne détrônera pas mes romans préférés de l’auteur.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
Ajouter un commentaire