Jessie - Stephen King

"Jessie" est un King de plus à mon actif et une fois n'est pas coutume, j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai souvent entendu dire que "Jessie" était un livre féministe qui avait pour but de défendre la cause des femmes victimes (d'ailleurs ce roman fait partie de ce qu'on appelle la "trilogie des femmes battues") mais je trouve qu'il est finalement très réducteur de résumer ce livre à cette seule thématique. Parce que "Jessie" est un roman tellement plus riche !

Alors oui, bien sur le point d dpérat ainsi qu'une bonne partie de cette shitoire repose sur Jessie en sa condition de femme victime. Victime des hommes et au départ surtout, victime de son mari. Son mari qui projette sur elle des fantasmes qu'elle ne partage par forcément, ainsi qu'une forme de violence psychologique en plus de la violence physique. On découvrira d'ailleurs par la suite que ce n'est pas la première fois que Jessie subit des vioelnces (et là je parle de violences sexuelles). Alors attention pour les lecteurs sensibles, Stephen King aborde certaines deviances sexuelles et paraphilies et certains passages donnent la nausée.

C'est poru le moment, je dois le dire, le King le plus angoissant et le plus malsain que j'ai eu à lire. On retrouve dans ce roman un peu de ce pour quoi Stephen King est surnommé Le roi de l'horreur car e, effet, certans passages sont terrifiants, d'autres gores à souhait alors accrochez-vous. Car comme je le disais, au-delà de la thématique de la violence conjugale, des violences sexuelles et manipulations psychologiques faites envers les femmes, Stephen King pour moi s'attaque ici principalement à la thématique de la peur. La peur ou plutôt les peurs. Celles qui bien souvent prennent naissance dans l'enfance our ne plus nous lâcher par la suite. La peur qui peut paralyser ou au contraire nous amener à nous dépasser. Et il le fait magistralement bien en n'ayant pas peur de repousser les limites, de pousser le lecteur dans ses retranchements.

D'ailleurs, en parlant d'enfance, c'est une thématique très souvent abordée par l'auteur et qui, comme vous l'aurez compris, tient une grande place dans cette histoire puisque l'on ne va cesser de faire des incursions dans le passé et l'enfance de Jessie pour comprendre comment elle en est arrivée à être celle qu'elle est aujourd'hui. Elle va devoir faire face à ses osuvenirs enfouis, affronter demanière frontale ses traumatismes d'enfance pour avancer et se débarrasser de ses chaînes.

Finalement, ce roman ce n'est ni plus ni moins qu'une énorme métaphore des entraves psychologiques que l'on peut avoir et qui nous empêche parfois de nous révéler et de devenir ce que l'on voudrait être. Et c'est pour ça que je trouve dommage de "réduire" ce roman à un roman féministe car cette histoire peut finalement parler à tout le monde. Malgré tout, il faut reconnaître que Stehen King sait admirablement bine parler des femmes et les faire parler dans ses histoires. Surêment grâce à sa propre femme, Tabitha, grande dfenseuse de la cause féministe et qui l'a, on le siat, très souvent sensibilisé à la question.

Comme pratiquement à chaque fois dans ses romans, on a de nombreuses références à d'autres histoires qu'il a pu écrire. J'adore ça ! J'adore débusquer ces clins d'oeil plus ou moins flagrants. C'est ma petite chasse au trésor personnelle et cela montre une fois de plus que Stephen King pense ses romans comme faisant partie d'une grande peuvre globale. Ainsi, il y est souvent fait référence au "ça". Pas étonnant, étant onné que la thématique centrale de "ça" est également la peur et es traumatisme liés à l'enfance.

Dans le genre thème récurrent et important pour le King, on retrouve également dans "Jessie"celi de l'éclipse totale de juillet 1963 qui a profondément marqué l'auteur et aussi, et surtout, le thème de la folie. La folie qui permet d'instaurer cette ambiance angoissante et ambigue et qui permet aussi de donner un certain rythme au récit. En effet, dans "Jessie" nous sommes avec un huis clos, qui plus est, avec un personnage unique attaché à un lit. Par conséquent, on pourrait vite avoir fait le tour et s'ennuyer. Mais comme Jessie a des voix qui lui parlent dans sa tête, on se retrouve finalement avec l'illusion d'avoir d'autres personnages qui créent des échanges, des dialogues et du rythme, ce qui fait que je ne me suis jamais ennuyée durant ma lecture.

Si j'ai un peu moins apprécié cette lecture, comparativement à d'autres du King que j'ai lu récemment, c'est je pense à cause de son personnage pricnipal. Malgré les horreurs u'elle vit et qu'elle a vécut, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle, à ressentir de l'empathie our elle, ni a m'identifier à ce personnage. Dans le même genre, j'ai largement préféré le personnages de Carrie, pour qui j'avais eu beaucuoup d'attachement et de compassion.

Malgré tot, "Jessie" reste pour moi un très bon King, riche en messages et en axes de réflexion et j'ai beaucuop aimé la fin. Un fin qui peut au départ paraître un peu déroutante mais j'ai aimé la sorte de contre-pied que l'auteur a ris concernant Jessie et son rapport aux hommes. Car si ce roman aborde l'emprise que les hommes ont pu avoir sur elle, en fin de compte c'est finalement à un homme qu'elle doit son salut. Et pour les lecteurs hermétiques au fantastique, n'ayez crainte, vous pouvez y aller !

E  résumé, "Jessie" est un King très intéressant, complexe et riche, auquel il m'aura manqué juste cette dose d'attachement au personnage principal qui aurait pu en faire un coup de coeur.