Résumé du livre La honte leur appartient - Maud Tabachnik
"Il s'était garé dans le rue principale, devant le Café des Amis, et avait observé les gens en essayant de repérer des silhouettes ou des visages familiers. Le décor avait changé. A présent, un commerce de vêtements mode remplaçait la quincaillerie de Pichard, où, fasciné, il avait passé des heures à examiner les trésors que contenaient les batteries de tiroirs en bois avec leurs boutons dorés toujours bien astiqués.".
Critique littéraire de ReadTrip à propos de La honte leur appartient - Maud Tabachnik
Quelle déception ! J’avais adoré "Le cinquième jour" de Maud Tabachnik, mais depuis, tout ce que j’ai pu lire d’elle fut soit très moyen soit carrément décevant. Et "La honte leur appartient" ne fera donc malheureusement pas exception à la règle. C’est un roman très court et du coup, on rentre tout de suite dans le vif du sujet. Il n’y a pas de mise en contexte, on est catapulté dans l’histoire dont on devine seulement les contours et donc tout reste souvent flou.
Idem pour les personnages. Ils avaient tendance à tous se mélanger dans ma tête et puis surtout, j’ai trouvé l’écriture des différents protagonistes très caricaturale. Les méchants de l’histoire étaient enfermés dans leur rôle de petits bourgeois de province, antisémites, racistes, prêts à tout pour l’argent, traitants les autres comme des moins-que-rien en bref, pourris jusqu’à la moelle. En fait, j’ai trouvé leur construction très facile et parfois presque grotesque. Quant à Walter, j’avais du mal également à comprendre sa psychologie, à comprendre certaines de ses réactions et je n’ai donc eu aucune attache envers lui ni aucune empathie.
C’est dommage parce que la thématique de la vengeance et de l’ombre de la collaboration durant la Seconde Guerre mondiale, le tout dans un quasi huis clos au cœur d’une petite ville auvergnate me tétait beaucoup sur le papier, mais je n’ai adhéré ni au fond ni à la forme. Je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire que j’ai trouvé trop souvent rocambolesque ou improbable et en plus, le récit m’ennuyais profondément.
Côté style d’écriture, l’auteure utilise beaucoup d’argot. Cela correspond plutôt bien à l’époque et au contexte social, mais j’ai trouvé ça parfois un peu lourd à la lecture. C’est dommage parce qu’il y avait des pistes intéressantes notamment autour de la maladie mentale avec le personnage de Damien ou encore de la perception de l’homosexualité au féminin dans les années 50/60, mais c’était bien trop survolé pour vraiment peser dans la balance.
Vous l’aurez compris, "La honte leur appartient" est une vraie déception et surtout une histoire que je vais très rapidement oublier, car malheureusement, elle est sans intérêt pour moi. J'aimerais enfin avoir une lecture réussie avec Maud Tabachnik et ainsi renouer avec ce qui m’avait tant plut et happé dans "Le cinquième jour".
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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