Résumé du livre Le club Vesuvius - Mark Gatiss
Portraitiste de talent, dandy, bel esprit, mauvais garçon… et le plus irrésistible des agents secrets de Sa Majesté. Lorsque les meilleurs scientifiques du royaume sont mystérieusement assassinés, Lucifer se lance dans une enquête trépidante, des clubs de gentlemen londoniens aux bas-fonds volcaniques de Naples, tout en déterminant la façon la plus seyante de porter un œillet blanc à sa boutonnière. Une immersion étourdissante dans les arcanes d’un ordre occulte aux pratiques décadentes – et de ses secrets les plus sulfureux.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Le club Vesuvius - Mark Gatiss
Je ne connaissais Mark Gatiss que comme acteur jouant le rôle de Mycroft dans la série Sherlock. J’ai désormais eu un aperçu de lui en tant qu’auteur et je pense que son expérience avec Sherlock a certainement dû influencer son écriture. En effet, comme dans Sherlock, dans "Le Club Vesuvius" le personnage principal est orgueilleux, prétentieux, égoïste et carrément outrecuidant par moment. Un personnage au flegme très anglais, amateur d’humour so British à prendre parfois au second degré (au minimum).
Lucifer porte plutôt bien son nom, car c’est typiquement le genre de personnage que l’on aime détester. Une sorte d'antihéros, portraitiste sans grand succès aux yeux du grand public, mais aussi et surtout agent secret et assassin à la solde de la couronne royale anglaise durant la période victorienne. Un personnage donc très original, qui m’a tout de suite intrigué et plutôt plut. D’autant qu’il n’a pas sa langue dans sa poche et n’est pas avare en répliques cinglantes et parfois drôles.
Néanmoins, même si j’ai beaucoup aimé l’originalité de ce personnage qui ne ressemble à rien que je n’ai déjà pu lire, j’ai trouvé que parfois il était tout de même trop agaçant et sa fâcheuse tendance à critiquer voire même dénigrer sans cesse le physique des gens et les juger sur leur apparence m’a parfois gonflé. J’ai aimé la narration, à la première personne du point de vue de Lucifer Box. L’auteur a plutôt bien construit son roman. Les descriptions et les dialogues sont bien équilibrés, on a quelques moments d’action qui font avancer l’histoire ainsi qu’une bonne dose de mystère et de voyage entre plusieurs pays.
En bref, "Le Club Vesuvius" est un mélange assez efficace avec un ton plutôt drôle. De plus, je ne sais pas si Mark Gatiss est fan d’art dans la vraie vie, mais il y a dans ce roman de très nombreuses références à l’art et plus particulièrement à l’art pictural. Cela est logique puisque le narrateur est artiste et en tant que lectrice, c’est un détail qui m’a plut. En plus, les pages de ce roman sont truffées d’illustrations en noir et blanc qui viennent illustrer l’histoire et n’ayant pas l’habitude de rencontrer cela dans mes lectures, c’est un élément que j’ai vraiment apprécié.
Par contre, concernant l’intrigue et le dénouement, j’ai été plutôt déçue. Même si l’auteur a livré à la fin une petite explication digne d’un Agatha Christie, j’ai trouvé que dans l’ensemble, le dénouement et l’explication finale n’avaient rien d’original. Côté intrigue en soi, rien de nouveau sous le soleil non plus. Du plus, sur la fin de "Le Club Vesuvius", on a un petit élément pas vraiment surnaturel mais pas non plus plausible dans notre réalité et j’ai trouvé cela vraiment malvenu. Tout d’abord, cet élément n’était vraiment pas indispensable et je pense même que l’auteur aurait pu très facilement réécrire cet élément pour que l’on reste dans quelque chose de totalement réaliste de bout en bout. De plus, comme nous n’avons qu’un tout petit soupçon de "fantastique" j’ai trouvé qu’en tant que lecteur, c’était perturbant, car on n'est clairement pas dans un roman fantastique, mais pas non plus totalement dans un roman policier historique puisqu’il y a ce détail qui vient brouiller la crédibilité de "Le Club Vesuvius". Je n’ai donc vraiment pas compris ce choix de l’auteur.
Et puis je suis aussi déçue, car l’éditeur a fait apparaître en gros le mot "steampunk" sur la couverture, or ce titre n’a rien de steampunk. De ce point de vue, là, il y a clairement tromperie sur la marchandise. De plus, je tiens à le préciser au cas où, ne faites pas lire ce roman à des lecteurs trop jeunes, car même si elles ne sont pas vraiment explicites, il y a tout de même quelques scènes de coït (certaines d’ailleurs dans un bordel et d’autres dans un club libertin ou quelque chose d’approchant).
J’ai donc vraiment apprécié le cadre victorien de "Le Club Vesuvius" ainsi que le personnage original et haut en couleur qu’est Lucifer (même si par moment, j’aurais apprécié qu’il en fasse un peu moins) mais l’histoire et l’intrigue en tant que telle ont manqué d’originalité et de crédibilité pour moi. Néanmoins, comme il n’y a que deux tomes à cette saga avec le personnage de Lucifer Box, je pense que je me laisserai tout de même tenter par le second tome, histoire d’avoir l’occasion une fois de retrouver cet humour so British et ce flegme anglais légendaire. Si vous aimez Sherlock Holmes, Agatha Christie et la culture anglaise, alors je pense que vous pourriez apprécier ce roman, mais n’en ayez pas non plus de trop grosses attentes.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
Ajouter un commentaire