Résumé du livre Le goût sucré des pommes sauvages - Wallace Stegner
Ross et Margaret roulent sans but précis dans les collines du Vermont que l'automne pare d'une beauté enveloppante. Grisés par cette journée parfaite, ils s'engagent sur un chemin peu passant, qui ne semble plus mener nulle part. Cette campagne ancienne paraît abandonnée de tous. Et pourtant, d'une vieille ferme surgissent une femme, puis sa fille, étrange créature qui entraîne Margaret vers un verger magnifique empli de pommes sauvages.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Le goût sucré des pommes sauvages - Wallace Stegner
J’avais lu il y déjà quelque temps de ça le roman "Une journée d’automne" de Wallace Stegner que j’avais beaucoup aimé. J’avais découvert une très belle écriture qui m’avait touché et c’est pour cette raison que j’avais très envie de découvrir un peu plus sa bibliographie. Mon choix s’est donc porté sur ce recueil de nouvelles intitulé "Le goût sucré des pommes sauvages" et malheureusement, alors que j’avais débuté ma lecture avec beaucoup d’entrain et d’envie, j’ai très vite déchanté.
Ce recueil compte en tout et pour tout cinq nouvelles et j’ai plutôt bien apprécié les deux premières même si elles m’ont laissé sur une impression de trop peu. Elles étaient trop courtes à mon goût et surtout se terminaient là où cela commençait à devenir intéressant. Comme si l’auteur avait fait l’esquisse d’une bonne histoire et qu’au moment où celle-ci se lance vraiment, il a décidé de poser son stylo. Et c’était un peu frustrant, mais malgré tout, je retrouvais cette ambiance de décor de campagne américaine et de portrait de ses habitants que j’avais particulièrement aimé dans son style.
Et puis la troisième nouvelle est arrivée, et là, l’auteur m’a perdu. Pour le coup, elle était bien plus conséquente en termes de pages, mais elle l’était peut-être trop. Cette nouvelle embarque le lecteur dans une sorte de soirée mondaine à la Gadsby le magnifique avec une maîtresse de maison stressée et stressante et un pianiste, centre d’intérêt du dit cocktail, dont le caractère est exécrable. J’ai vraiment eu beaucoup de mal avec cette nouvelle que j’ai trouvé longue et assez creuse par moment. J’avais adoré dans "Une journée d’automne" la façon dont l’auteur avait décrit ses personnages et mis en place son histoire avec beaucoup de profondeur et pour autant une écriture simple et accessible. Or dans cette nouvelle mondaine, j’ai trouvé qu’il complexifiait son écriture et cela donnait un genre pompeux plutôt désagréable. Arrive ensuite la quatrième nouvelle de nouveau assez courte et là encore sans grand intérêt. J’ai eu franchement du mal à comprendre le message ou en tout cas l’intention de Wallace Stegner avec cette histoire.
Et puis arrive enfin la cinquième et dernière nouvelle qui représente pratiquement la moitié du recueil (autant dire que c’est presque une novella à elle toute seule) et là, je suis retombée dans un ennui assez profond. Cette dernière nouvelle est écrite dans le pur style Nature Writting américain et met en avant des paysages sauvages et des grandes plaines puisqu’on y suit une bande de cow-boys traversant de grandes plaines canadiennes durant l’un des hivers les plus froids du 20e siècle. Si le Nature Writting ne me dérange pas outre mesure, j’avoue que là, j’avais déjà été plutôt déçue par une première bonne moitié du roman et cette dernière nouvelle manquait trop d’action et de corps pour relancer mon intérêt. Je ressentais déjà l’ennui depuis un petit moment et je crois que cette dernière nouvelle m’a achevé. J’ai même lu certains passages en diagonale tant je n’en pouvais plus. Alors, oui, si vous êtes adepte de nature writting, de description de paysages rudes et presque désertiques et des histoires dans lesquelles l’homme se retrouve tout petit face à la nature, vous aimerez probablement, mais pour moi, c’était trop.
J’ai donc été franchement déçue par le recueil "Le goût sucré des pommes sauvages" tant parce que les histoires qu’il contient n’ont pas su me convaincre, mais aussi parce que je n’ai absolument pas retrouvé cette patte, ce style de Wallace Stegner qui m’avait tant charmé dans "Une journée d’automne". Je pense tout de même retenter cet auteur, mais plutôt avec un autre de ses romans. Peut-être est-ce tout simplement ses nouvelles qui ne me conviennent pas.
Il me semble aussi que ce recueil a été écrit plutôt à la fin de sa vie et je me demande si je ne préfère pas Wallace Stegner dans sa jeunesse, avec une plume qui cherche peut-être à moins en faire et qui pour autant, pour moi, tombe bien plus juste. Il reste l’un des grands auteurs américains du 20e siècle et rien que pour cela, je souhaite en découvrir plus de sa bibliographie. J’espère juste que ce titre n’était qu’une petite dissonance passagère entre cet auteur et moi-même et que j’aurai la joie de très vite me réconcilier avec lui.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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