Résumé du livre Running Man - Stephen King (sous le pseudonyme Richard Bachman)
Premier quart du xxie siècle. La dictature s’est installée aux États-Unis. La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des millions de fans : c’est "La Grande Traque". Ben Richards, un homme qui n’a plus rien à perdre, décide de s’engager dans la compétition mortelle.
Pendant trente jours il devra fuir les redoutables "chasseurs" lancés sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards…
Dans ce livre terrifiant, le maître incontesté du suspense, le grand écrivain américain Stephen King, alias Richard Bachman, nous fait vivre cette diabolique course contre la mort sans nous laisser un instant de répit. Fascinant.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Running Man - Stephen King (sous le pseudonyme Richard Bachman)
En général, j’aime plutôt les romans que Stephen King a fait paraître sous le pseudo de Richard Bachman, car ils sont courts mais efficaces et ce fut une fois de plus le cas avec ce titre. "Running man" est une dystopie futuriste à la King. Forcément, lui qui a l’habitude de mettre en scène la noirceur de l’être humain n’a pas du avoir trop de difficultés à imaginer un futur sombre et détruit à cause des dérives humaines.
Dans ce roman, on retrouve bien sur les idées politiques de l’auteur, avec la question de la lutte des classes, des inégalités sociales, mais il a également traité des questions sociétales et environnementales plus profondes. Le Libertel imaginé par Stephen King fait froid dans le dos parce qu’on est mis face à une idiocratie et une manipulation des populations poussées à l’extrême, mais en même temps, si l’on réfléchit deux minutes, on se rend compte que finalement l’auteur n’a pas eu besoin de pousser le curseur beaucoup plus loin que la réalité. J’ai beaucoup aimé la critique de la télé-réalité et a contrario, la défense du savoir comme véritable arme.
Bien entendu lorsque j’ai fait cette lecture, j’ai eu le sentiment d’un roman à mi-chemin entre "1984" de Georges Orwell et la saga Hunger Game avec une petite touche à la Tarantino. Oui, je vous préviens, par moment Stephen King n’y va pas de main morte avec l’hémoglobine et les explosions, mais ça marche complètement avec l’univers et j’ai beaucoup aimé ça.
J’avoue qu’à la lecture du résumé de "Running man" je m’attendais à une histoire qui va à 100 à l’heure, à une course-poursuite de bout en bout, or ce n’est pas le cas. Au départ, l’auteur pose brièvement les contours de ce futur dans lequel les inégalités n’ont fait que se creuser et où les plus pauvres servent finalement de chair à canon pour divertir les masses. D’ailleurs, c’est assez troublant car lorsque l’auteur a écrit ce roman, il a situé son action en 2025, or 2025 ce n'est aujourd’hui plus que dans 3 ans ce qui fait que j’ai bien plus perçu ce livre comme une dystopie que comme un roman futuriste.
Je ne sais pas si Stephen King avait déjà été démasqué ou non lors de la sortie de ce roman sous le pseudonyme de Richard Bachman, mais certains liens avec l’œuvre du King sont flagrantes comme le fait qu’une partie du roman se déroule dans la ville de Derry. Une ville fictive oh combien importante dans l’univers kinguien.
J’ai beaucoup aimé la fin. J’avoue que j’ai eu une petite frayeur parce qu’à un moment, j’ai cru qu’on allait se diriger vers une fin un peu bateau et lisse et finalement pas du tout. Une fin digne du King, une fin à l’américaine, mais dans le bon sens du terme. J’ai été aussi intriguée par le décompte présent avant chaque chapitre. Cela permet de donner une dimension d’urgence au roman et de renforcer la pression sur le lecteur.
Je ne peux pas vraiment dire que je me soit attachée au personnage de Richard, car c’est un homme totalement désespéré, prêt à tout et donc assez froid qui ne voit que par son objectif final, mais j’ai tout de même beaucoup aimé suivre son aventure. J’étais derrière lui, j’avais parfois envie de me révolter avec lui. Si j’ai un petit regret, c’est que je m’attendais à ressentir un peu plus de peur, de peur qu’il se fasse découvrir ou trahir et le côté traque n’est pas assez présent à mon goût. Je pensais que l’auteur allait vraiment se servir de ça pour mettre en avant la cupidité et l’égoïsme des humains ainsi que la recherche de l’argent et de la célébrité pour certains, mais finalement, ce n’est pas ce qui prime dans le roman. Malgré tout, comme toujours Stephen King met en scène des personnages tout en nuances de gris en appuyant souvent plus sur leur part de sombre.
Même si ce ne fut pas un coup de cœur, "Running man" n’en reste pas moins un très bon roman, court mais extrêmement efficace et bien rythmé qui dresse une critique de la société bien cinglante, mais qui malheureusement met en exergue des dérives que nous ne sommes pas loin de vivre déjà. Un King très agréable et assez addictif qui peut tout à fait convenir, je pense comme première lecture de l’auteur.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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