Résumé du livre Tu tueras l'ange - Sandrone Dazieri
La Mort au terminus... 23 h 50, voie 7. Le TGV en provenance de Milan entre en gare de Rome. À son bord, l'intégralité des passagers de la classe affaires nage dans son propre sang...
Si les premières constatations dirigent la police vers l'attentat terroriste, la commissaire adjointe Colomba Caselli soupçonne vite des complications. Un seul homme pour y voir clair : son vieil ami Dante Torre, " l'Homme au Silo ". Celui qui a connu l'enfer. Celui qui reconnaît ses démons. Il y a là la marque d'un ange, d'un ange déchu, femme sans visage venue du froid pour semer vengeance et carnage...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Tu tueras l'ange - Sandrone Dazieri
Après avoir découvert et adoré "Tu tueras le père" le premier tome de cette trilogie italienne, forcément, j’avais très hâte de lire la suite. Et même si au global, j’ai beaucoup aimé ce second opus, j’avoue que pendant un moment, j’ai eu franchement peur d’être très déçue. Après une entrée en matière des plus intrigantes et stressantes avec ce mystérieux wagon de train dans lequel tout le monde est mort dans d’étranges circonstances, j’ai trouvé le début de ce roman franchement assez long. De plus, on partait dans une thématique qui ne m’enchantait pas particulièrement et puis surtout, dans ce début de récit, le lecteur se retrouve avec une Colomba qui se débat un peu seule, qui une fois de plus bataille dans la police, mais aussi avec ses angoisses personnelles et pas de Dante à l’horizon. Et personnellement, ce que je préfère dans cette trilogie, c’est le duo détonnant formé par Dante et Colomba.
Donc j’avoue que j’ai mis un moment à vraiment me plonger dans l’histoire. Ce n’était pas désagréable à lire, mais je ne retrouvais pas le plaisir et la frénésie de lecture du premier tome. Et puis Dante est entrée en jeu. J’étais donc ravie même si les rapports avec Colomba étaient tendus et que la drôle d’affection qui les lie me manquait un peu. En parallèle, l’enquête avance tant bien que mal et je reconnais que par moment, j’aurais aimé que les choses aillent un peu plus vite, mais en même temps, cela permet à l’auteur de distiller quelques éléments notamment historiques, que j’ai apprécié.
Comme souvent avec Dazieri, il aime mettre à jour des organisations un peu secrètes, des faits cachés au grand public et c’est quelque chose que j’apprécie. D’autant que tout cela est porté par une plume affinée. Le style de Sandrone Dazieri est, en effet, très pointu, riche et aiguisé. Alors, oui, quelque part, c’est un peu exigeant et ça ne se lit pas aussi vite qu’un bon gros polar page turner, mais c’est aussi plus profond et plus étoffé.
J’ai aussi remarqué que l’auteur aime enrichir ses romans de passages dans lesquels il décrit l’action dans les détails et au ralenti. Un peu à la manière de Guy Ritchie au cinéma et c’est quelque chose que j’aime beaucoup (que ce soit chez Ritchie ou chez Dazieri d’ailleurs). Cela lui permet, je pense de vraiment mettre l’accent sur la scène qui se déroule et c’est un procédé narratif qui lui est propre et que pour l’instant, je n’ai pas forcément retrouvé chez d’autres auteurs. Cependant, attention de ne pas en abuser, car j’ai noté cela à plusieurs reprises dans "Tu tueras l’ange" et à trop en user, l’effet risque d’être moins impactant.
Côté personnage comme d’habitude, rien à redire. Les différents protagonistes sont loin d’être lisses. Les prises de bec sont légion, les crises de panique de Colomba et de Dante ne sont pas rares. Une fois de plus, on voit comment ce duo improbable de deux être fracassés par la vie se soutiennent mutuellement tant bien que mal et sans vraiment y penser. Je trouve leur relation complexe mais aussi très touchante. Dans "Tu tueras l'ange", j’ai eu le sentiment que Dante était plus fragile, moins arrogant et j’avoue que j’ai hâte de le voir rendre les armes et sortir de sa coquille pour affronter ses démons. J’aime par contre toujours autant son côté très observateur, son immense savoir et sa grande intelligence qui lui permettent de voir et de comprendre ce que la plupart des gens ne voient et ne comprennent pas. Je l’ai déjà dit, mais pour moi, ce personnage a un vrai côté Sherlock Holmes revisité que j’apprécie beaucoup.
Dans "Tu tueras le père" il y a également un méchant comme j’en ai rarement vu dans mes romans et j’ai adoré toute l’histoire autour de ce protagoniste. Impossible d’en dire plus, car cela serait spoliant, mais j’ai trouvé assez incroyable tout ce que l’on apprend autour de ce personnage. De façon globale, la psychologie de tous les personnages est bien fouillée et parfaitement maîtrisée et c’est, je pense, ce qui fait que ces protagonistes sont uniques et qu’on ne les confond pas facilement avec d’autres personnages d’autres sagas policières. C’est ce qui fait qu’on se souvient d’eux et qu’on les imagine parfaitement comme de vraies personnes.
J’ai adoré la fin, lorsque tout se met en branle et s’accélère, mais c’est quoi ce dernier chapitre ?! Ce n’est pas humain de laisser le lecteur sur un tel cliffhanger ! Obligé, je vais lire la suite très rapidement, car le suspense est à son comble et que je veux vraiment avoir le fin mot de cette histoire. Si l’on met donc de côté quelques problèmes de rythme dans la narration, j’ai trouvé que "Tu tueras le père" était une fois de plus très bon. C’est un roman policier original, particulièrement bien écrit, mais attention, c’est également dense et très sombre. Certaines scènes sont vraiment sanglantes voire gores donc c’est un roman que je recommanderai plutôt aux lecteurs un peu habitués du genre. Au vu de certains éléments apportés dans ce second tome et de cette fin qui m’a laissé pantoise, j’imagine que le troisième et dernier tome devrait se terminer en apothéose et j’ai très hâte de pouvoir vous en parler !
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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