Les mondes de l'arbre : Céleste et les métamorphes - Sophie Henrionnet

Ça y est ! Avec "Les mondes de l'arbre : Céleste et les métamorphes" je clos enfin une trilogie que j’ai débuté il y a plusieurs années ! J’ai mis pas mal de temps entre le second et le troisième tome, tout simplement parce que j’ai eu beaucoup de mal à me procurer ce livre et je pense que j’aurais beaucoup plus apprécié ma lecture si j’avais lu les différents tomes à la suite ou presque. 

En effet, au début de ma lecture, j’étais un peu perdue. J’avais du mal à me souvenir des différents personnages et à me remémorer l’univers surtout qu’on est tout de suite de nouveau replongé dans l’action et que de façon globale, l’univers manque vraiment de descriptions et d’explications. Alors, oui, vous me direz, c’est un tome 3, l’univers est décrit avant et tant pi pour moi si ma mémoire m’a fait défaut. Mais malgré tout, certains éléments restent tout de même trop survolés. 

En fait, de façon globale, je pense que c’est une bonne trilogie pour les lecteurs pré ados qui souhaitent faire une première lecture de fantaisie, mais si vous êtes déjà un peu adepte de ce genre alors à mon avis vous risquez d’être déçu. Pourtant, je ne suis vraiment pas experte en fantaisie et de façon générale, je lis peu de livres de l’imaginaire, mais je n’en ai pas moins ressenti certaines lacunes dans l’écriture de l’auteure. 

Tout d’abord, tout va trop vite. Les scènes s’enchaînent, l’action se déroule sans temps mort et sans que Sophie Henrionnet ne prenne le temps de développer son univers, de poser une ambiance ou encore d’explorer les sentiments et les liens des différents personnages. Résultat des courses, je ne me suis pas attaché aux différents protagonistes et je lisais sans ressentir l’exaltation que leur quête aurait dû me procurer. J’ai aussi noté de grosses ressemblances avec "Le seigneur des anneaux" mais aussi et surtout avec Harry Potter. D’ailleurs, la fin est très inspirée du dernier livre de la saga Harry Potter. Trop à mon goût. 

Au travers de cette histoire d’arbre monde et au vu des événements au début de "Les mondes de l'arbre : Céleste et les métamorphes", on se dit clairement que l’auteure traite des questions environnementales et de l’importance du respect de la nature. Et on est d’accord que de retrouver ces thématiques, notamment dans un roman jeunesse, c’est génial et que c’est une super porte d’entrée pour sensibiliser les plus jeunes à ces questions. Malheureusement, je trouve que l’auteure a loupé le coche quant à cet aspect du roman. Si quelques pistes de réflexion sont parfois lancées, très vite cette dimension de l’histoire est mise de côté pour basculer dans une classique quête d’un groupe de jeunes gens et d’affrontement manichéen entre les méchants et les gentils. 

En fait, et bien qu’une fois de plus, je lis pourtant peu de romans de ce type, j’avais l’impression durant ma lecture d’avoir déjà rencontré mille fois ce type d’histoire. Alors que l’idée de base et de cet arbre était originale, finalement Sophie Henrionnet est très vite retombée dans des clichés du genre et des situations déjà vues. Il n’y a donc malheureusement pour moi aucune originalité dans cette histoire, mais comme je le disais, pour un très jeune lecteur qui n’aurait pas encore lu ce type de roman, cela peut pourquoi pas être un point de départ, car c’est une histoire somme toute simple, bourrée d’action avec une écriture hyper abordable. 

D’ailleurs, côté style, là aussi j’ai déploré que ce ne soit pas un peu plus riche et travaillé. Ok, c’est un roman jeunesse, mais cela n’empêche pas d’utiliser autre chose que des phrases très simples avec sujet verbe complément à répétition. Idem côté intrigue et enjeux, il y avait pour moi trop de facilités, trop de hasards heureux et finalement d’une quête qui s’annonçait être une épreuve, les choses s’enchaînaient bien trop facilement et trop rapidement. Oui, Céleste est l’Élue, mais comme disait Corneille, "À vaincre sans péril on triomphe sans gloire". 

Pour moi, "Les mondes de l'arbre : Céleste et les métamorphes" est le troisième tome d'une trilogie de fantaisie très jeunesse, qui manque de substance et de développement que ce soit de l’univers ou des personnages. Ce n’était pas une lecture désagréable, mais je sais d’ores et déjà que dans quelques semaines, je n’en garderai presque pas de souvenirs et malheureusement cette expérience de lecture mitigée ne m’aurait pas motivé à découvrir un peu plus les lectures de l’imaginaire dont je suis assez peu amatrice. Un bon roman dans le genre à me conseiller ? Parce que là, je suis beaucoup trop restée sur ma faim.