La plume magique de Gwendy - Richard Chizmar

"La plume magique de Gwendy" est le second tome de la saga Gwendy Peterson et je dois avouer que même si j’ai préféré "Gwendy et la boîte à boutons", celui-ci n’en reste pas moins une lecture sympathique. J’étais curieuse de voir ce qu’allait donner ce récit avec pour le coup seulement Richard Chizmar aux manettes. Une chose est certaine, c’est que dès le départ, j’ai bien senti qu’il avait écrit seul. En effet, comparativement à la plume de Stephen King que je connais désormais très bien, il y a chez Chizmar un côté plus scolaire, plus classique en tout cas et moins fluide dans l’écriture.

Il y a aussi un rythme beaucoup plus linéaire. Les chapitres restent très courts donc malgré tout, c’est un récit qui se lit bien et avec entrain, mais dans les écrits de King, il y a plus de variations de rythme et aussi de petites phrases qui relancent parfois l’intrigue ou en tout cas l’attente du lecteur par rapport à la suite. J’avoue qu’il y a une chose qui m’a un peu dérangé ou en tout cas que j’ai trouvé bizarre, c’est qu’un autre auteur écrive une histoire avec autant de connexions et rappels aux romans de Stephen King. Comme une sorte de plagiat consenti.

En effet, il y a dans "La plume magique de Gwendy" énormément de rappels non seulement à des habitants de Castle Rock (présents dans des romans de King, mais pas forcément dans ce livre-ci) mais aussi des rappels par exemple à Cujo. Bref, en tant que lectrice de King, j’avais vraiment l’impression d’être dans son univers tout en sachant que ce n’était pas lui qui avait écrit cela et c’était très déstabilisant.

Il y a par contre dans ce roman un petit côté thriller qui n’était pas pour me déplaire. Attention, on n’est pas sur une enquête de dingue et ce n’est pas le cœur du roman, mais cela m’a tout de même plut. J’ai beaucoup aimé retrouver Gwendy devenue une femme accomplie, car je trouve que c’est un personnage attachant et le fait de la suivre depuis son enfance renforce cet attachement.

Cependant, je reconnais que j’ai trouvé ce second tome un peu trop lisse et facile par moment. Ce que j’aime dans l’univers de King et que j’avais en partie retrouvé dans "Gwendy et la boîte à boutons" c’est cette part de sombre qui vient donner du relief au récit. Or dans "La plume magique de Gwendy", sa vie était trop simple, et même ses questionnements par rapport à la boîte étaient vite balayés. Pourtant, avec son contexte professionnel et familial, elle aurait pu être malmenée, mais non. Du coup, c’est resté une histoire sympa à lire, mais sans ce petit truc en plus.

Par contre, pour moi, il est assez clair que c’est un livre qui ne présente que très peu d’intérêt, voire aucun, si l’on n'a pas lu le tome précédent et sans lire le tome suivant.