Résumé du livre Lady Helen : Le pacte des mauvais jours - Alison Goodman
Lady Helen a trouvé refuge dans la station balnéaire de Brighton. Déguisée en homme, elle s'entraîne avec Lord Carlston à développer ses étranges pouvoirs pour lutter contre les Abuseurs. Au cours d'une soirée mondaine, Helen croise le duc de Selburn et se retrouve au coeur de la rivalité entre les deux hommes. L'un des membres éminents du Club des mauvais jours lui confie alors une mission délicate...
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Lady Helen : Le pacte des mauvais jours - Alison Goodman
Je me souviens que je n’avais que très moyennement apprécié le tome 1 de cette trilogie ce qui explique que j’ai littéralement mis des années à me lancer dans la lecture du second tome. Heureusement, j’ai lu ce livre en lecture commune. Malheureusement, ce fut un énorme flop !
Je pense que j’ai encore moins apprécié le "Lady Helen : le pacte des mauvais jours" que "Lady Helen : le club des mauvais jours". Le problème, c’est que ce second opus reprend tous les défauts du premier et en accentue même certains. Je me souviens que dans le premier tome j’avais apprécié que l’histoire se déroule à Londres car c’est une ville que j’aime beaucoup. Malheureusement, dans "Lady Helen : le pacte des mauvais jours" , on est pratiquement tout le temps à Brighton. En soit ce n’était pas désagréable, mais clairement, cela m’intéressait beaucoup moins.
Pour le côté historique et tout ce qui concerne cette époque victorienne dans laquelle sont les protagonistes, rien à redire, on sent que l’auteure connaît le sujet et qu’elle a fait de nombreuses recherches dessus. Personnellement, je suis toujours curieuse d’apprendre des choses et d’ailleurs, c’est un élément que j’aime beaucoup dans les romans historiques, c’est justement d’en appendre plus, au détour d’une fiction, sur une époque passée et parfois même sur de véritables faits et personnages historiques. Néanmoins, la façon dont cela est fait est importante. Par exemple, je trouve que cela est parfaitement bien amené dans la saga Valentin Verne d’Eric Fouassier ou encore dans celle de Gabriel Joly écrite par Henri Loevenbruck. Ça se fond au récit, c’est amené intelligemment pour être intéressant sans être lourd. Hors là, j’ai souvent eu le sentiment qu’Alison Goodman essayait surtout d’étaler sa science, et ce, de façon bien souvent indigeste comme un exposé d’élève de troisième qui aurait eu du mal à construire sa démonstration et qui aurait du coup tout mis par peur de manquer. Du coup au final, cet aspect du roman m’a plus souvent barbé qu’autre chose.
Sans compter le plus gros problème de ce roman : ses longueurs. Franchement, cette lecture m’a semblé interminable. L’auteure se perd en descriptions inutiles, fait répéter 5 fois la même chose à ses personnages et les fait tourner en rond sur des choses sans intérêt ! "Lady Helen : le pacte des mauvais jours" fait pratiquement 600 pages alors qu’il aurait pu tenir en 250. C’était long et ennuyeux au possible tant et si bien que ma co-lectrice a abandonné sa lecture. Pour ma part, je me suis accroché à contrecœur pour pouvoir en parler, mais en lisant certains passages en diagonale tellement je n’en pouvais plus.
L’univers magique est compliqué pour rien et n'est pas très bien amené ni expliqué ce qui fait que l’on ne comprend pas tout et surtout qu’on ne comprend pas les enjeux. D’ailleurs, y avait-il un véritable enjeu et suspense dans ce tome ? Pas sûr non. En fait, j’ai l’impression que le plus gros questionnement que l’on propose au lecteur est de savoir avec qui Lady Helen se mariera. Parce que bien sûr, on retrouve le triangle amoureux déjà amené dans le premier tome, mais en plus ennuyeux encore. Il n’y a aucune originalité puisque bien sûr, Lady Helen est tiraillée entre le mec gentil et issu de la haute, mais un peu lisse à son goût et le pseudo bad boy au passé trouble, méchant, mais pas tant que ça avec lequel elle a une attirance magique contre laquelle elle ne peut pas lutter. Autant dire que cette romance à deux balles m’a pris la tête et que je n’en avais rien à secouer.
Alors, oui, l’auteure glisse quelques passages en faveur de l’émancipation de la femme et essaye de donner à sa protagoniste principale cette image de femme forte et bien sûr spéciale par rapport aux autres, mais au fond, j’avais surtout l’impression qu’une bonne partie de ses préoccupations étaient surtout tournées vers les deux monsieur qui lui tournent autour. D’ailleurs, les deux sont insupportables l’un comme l’autre.
J’ai bien aimé par contre le personnage de Sprat qui est une jeune fille des rues qui n’a pas froid aux yeux et Hammond, mais malheureusement Alison Goodman n’a pas du tout poussé la psychologie des personnages secondaires ni n’a prit le temps de leur donner une vraie épaisseur et c’est franchement dommage, car pour moi, ils étaient bien plus intéressants que le trio central. D’ailleurs au travers du personnage d'Hammond, elle aborde une thématique hyper intéressante, d’autant plus dans ce contexte historique, mais là encore, c’est tellement survolé !
Côté rythme, alors que je me suis ennuyée profondément pendant 500 pages, tout se précipite finalement dans les 100 dernières pages. Et puis j’ai eu également un vrai problème avec la traduction et le travail éditorial fait (ou pas justement) sur ce livre. Sans même parler des coquilles qui font parfois totalement perdre le sens d’une phrase (par exemple quand le mot "pas" est remplacé par "par") je n’ai eu de cesse de buter dans ma lecture parce qu’à aucun moment, la liaison n’est faite entre "de" et "Helen" ou entre "de" et "Hammond". De plus, il y a tout un gros passage dans lequel il n’y a pas de mot de négation dans des phrases négatives. J’aurais pu croire que c’était une façon de s’exprimer d’un personnage, mais le fait est que parfois, c’est présent et parfois non, et ce, pour un même personnage. En bref, j’ai l’impression que comme trop souvent, je trouve, l’équipe éditoriale s’est bien plus attardé sur le travail de couverture que sur le contenu du roman. Je ne m’attarderai pas plus sur ce titre qui fut un véritable calvaire de lecture.
J’ai le tome 3 qui m’attend dans ma pile à lire et je me demande comment je vais trouver la motivation pour me lancer à l’assaut de cette lecture. Je suis bien tentée de l’abandonner et en même temps, je ne peux m’empêcher de me dire que c’est bête de ne pas lire le tout dernier tome. En bref pour ma part, cette saga de romance historique et fantastique est une énorme déception que je ne recommanderai pas.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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